mercredi 29 janvier 2014

Compte Rendu de Course - 62ème Marathon de Katsuta




Yuki - Temps net 3:41:02 (record personnel) - Temps brut 3:44:06
Eric - Temps net 3:14:03 (record personnel) - Temps brut 3:15:35

Le 62ème Marathon de Katsuta a eu lieu le 26 Janvier 2014 dans la ville du même nom, dans la préfecture d'Ibaraki, à l'est de Tokyo, à environ 1h30 de la station de Ueno avec le train express.

Je ne me rappelle pas exactement quand nous avons décidé de nous inscrire à ce marathon, mais je crois que les raisons principales qui nous ont décidé à le faire sont les suivantes : accès facile depuis Tokyo, surtout pour nous qui vivons du côté Est, et nous pensions que la course était assez plate. Et aussi, il était toujours possible de s'inscrire, contrairement à pas mal d'autres marathon déjà pleins. Après s'être inscrit, un ami nous a dis qu'il faisait toujours froid avec du vent là-bas. Trop tard pour changer d'avis. Et après avoir couru la course, nous avons pu nous rendre compte qu'elle n'était pas si plate que ça, avec un dénivelé positif de 140m.

L'entraînement s'est bien passé. Je me sentais au moins aussi bien qu'avant le marathon du mont Fuji que nous avons couru il y a deux mois. J'ai diminué l'entraînement la dernière semaine et ne me suis pas du tout entraîné les derniers trois jours. Le Samedi, au lieu d'aller faire un petit footing nous avons décidé que ça serait un entraînement suffisant que de faire quelques courses (dans les magasins). Quand nous sommes rentré, j'avais mal à la gorge et ça ne faisait qu'empirer au fur et à mesure que le temps passait. Misère. Pourquoi maintenant ? En fait, je me rappelle exactement quand j'ai commencé à sentir un chat dans la gorge : c'était dans la boutique Don Quijote dont j'ai déjà parlé dans un article précédent. Un drôle de fourre-tout bon marché où on trouve de tout, même des microbes. J'étais surpris d'attraper un rhume juste quand je suis supposé être bien reposé et pret à me défendre contre les hôtes indésirables. Enfin, il n'y avait rien à faire d'autre qu'accepter le fait, comme vous êtes obliger d'accepter que la majorité de mes articles parlent de course à pied ;)

Le lendemain matin, je me sentais bien. J'avais toujours mal à la gorge, mais pas d'autres symptômes, alors je me suis senti rassuré.

Dans la ligne Yamanote nous emmenant à Ueno, nous avons rencontré un autre français, Erwan (son blog), qui court beaucoup sur les routes et chemins du Japon depuis pas mal de temps. Il est le traducteur du site internet de l'UTMF. Nous sommes arrivé au train express de la ligne Joban environ 20min avant le départ, mais il y avait déjà une longue queue. Coup de bol, nous étions les 3 derniers à avoir des places assises :)

Depuis la station Katsuta, le site de la course est à une dizaine de minute à pied. C'était bien organisé, et comme nous sommes arrivé assez tôt, les préparations se sont passées sereinement. Nous avons rencontré deux autre Nambaners, Brett et Mika. Le temps était parfait. A l'heure du départ (10:30) un T-shirt était amplement suffisant. Mais à la fin de la course, il faisait beaucoup plus froid et j'étais content d'avoir emmener mes manchons. Le vent était raisonnable. Je dirais pas assez fort pour être un handicap. Donc nous étions chanceux encore une fois :)

J'étais dans le bloc de départ C et Yuki dans le D. Jusqu'à l'année dernière, les personnes inscrites à la ligue d'athlétisme partaient devant, mais ils ont changé de méthode cette année. Dommage. Ça dépendait du meilleur temps des trois dernières années, mais ce temps, que l'on indique lors de l'inscription, n'est pas contrôlé. De plus, il n'y avait pas non plus de contrôle à l'entrée des blocs, et d'après Yuki, et les rapports que j'ai lu, il y avait pas mal de tricherie. De toute façon, j'avais cette fois décidé de partir plus lentement que d'habitude. C'était moins stressant, car je n'ai pas essayé de me démener pour dépasser, comme je le fais souvent dans les marathons. J'avais prévu d'augmenter ma fréquence cardiaque graduellement pendant les dix premier km de 128 à 138bpm. Mais avec l'excitation de la course, la FC est souvent supérieur à celle de l'entraînement, surtout au début, alors j'ai réévalué le plan et me suis contenté de rester en dessous de 138bpm sur les dix premiers km. Les données gps et FC sont .

Ça a bien marché puisque j'ai pu beaucoup doubler dans la seconde partie au lieu de me faire doubler comme c'est le cas habituellement. C'est beaucoup plus agréable :) Malgré tout je n'ai pas pu faire un "negative split", c'est à dire un deuxième semi-marathon plus rapide que le premier. Premier semi  en 1:35:37, deuxième en 1:38:48. Vers le km 28, je me sentais bien et je commençais à passer beaucoup de monde, même si mon allure, elle, avait légèrement ralentie (ce dont je ne m'étais pas vraiment rendu compte). A ce moment, j'ai pensé que si j'arrivais à accélérer l'allure, mettons dans les 10 derniers km, je pourrais peut-être faire un negative split. Mais vers le 34ème km, j'ai eu un coup de moins bien dans un passage avec une succession de petites bosses. J'ai été obligé de ralentir un peu. Puis à 3km de la fin, je me suis rendu compte que je n'avais pas beaucoup de marge pour arriver en moins de 3h15, alors je me suis forcé à accélérer un peu à nouveau. C'était dur dur, mais j'étais content d'avoir pu le faire.

Je me suis changé rapidement et suis allé voir l'arrivée de Yuki. Elle est arrivé peu de temps après Erick Wainaina, médaillé de bronze et d'argent aux marathon des JO de 1996 et 2000. Il a commencé après tout le monde et est remonté tranquillement en encourageant les coureurs. En fait, il a donné une petite tape dans le dos à Yuki alors qu'elle était au bout du rouleau, ce qui l'a un peu revigorée. Mais c'était au 42ème km donc elle n'a pas eu beaucoup de temps pour utiliser ce petit regain d'énergie. Peut-être était-ce juste ce qu'il fallait pour lui permettre de battre son record de 39s.

La prochaine fois il faudra qu'on trouve une course vraiment plate. Mais ça ne sera pas avant l'automne, parce que d'ici là, nous allons nous consacrer aux trails.

Le jour suivant, ou plus précisément la nuit suivante, était terrible. Forcément, après un marathon, mon organisme était trop faible pour lutter contre les microbes et ces petits saligots en on bien profité pour faire la bamboula dans tous les coins. La combinaison de la fièvre due au rhume et de la fatigue de la course, ça fait un mélange détonnant. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai eu aussi mal aux jambes. J'avais l'impression que ma tête allait exploser et que mon corps allait s'embraser dans une combustion spontanée. La dernière fois que j'étais mal comme ça, c'est quand j'ai trop mangé de chocolats aux amandes. Oui, oui, les fameuses Almonds dont j'ai parlé ici. Mais a vrai dire, c'était quand même pire avec les Almonds. J'ai pris mon mardi et maintenant (mercredi) ça va mieux.

Et voilà. Si vous êtes sages Yuki aussi vous fera un petit rapport. Il faut lui mettre un peu la pression.
Désolé, pas de photos pour l'instant, mais j'en ajouterai si j'en trouve.

Les prochaines courses en vue pour moi et Yuki (pas le courage de traduire maintenant) :
14/03/24 Izu Trail Journey 75km / 4500m+
14/04/06 第16回 青梅高水山トレイルラン 30km OU 14/04/13 Hasetsune 30km OU 14/04/13 un cross dans la préfecture de Saitama.
14/04/25 UTMF 161km / 9000m+ (pas Yuki)
14/05/25 第2回RaidLight 飯能アルプス~奥武蔵丸山スーパートレイルラン 37km OU 14/06/08 第2回八重山トレイルレース 37km
14/07/06 第16回 北丹沢12時間山岳耐久レース 39km / 3300m+
14/07/25 第67回富士登山競走実施要項 21km / 3000m+
14/09/06 Ultratrail du Vercors (France) 86km / 4500m+




mardi 21 janvier 2014

Mai 2013

Le 17 mai, j'ai eu la visite de deux bisontins, Sarah B. et Olivier G. que je ne peux pas nommer plus avant, car ils sont venus incognito comme on peut le voir sur photo. Non, non, ce n'était pas une visite pour le travail. Ils étaient bien en vacance, et moi tout ce que je trouve à leur faire visiter, c'est notre salle blanche, et l'Université de Tokyo...hum quelque chose me dit qu'ils vont perdre en route mon adresse électronique si jamais ils reviennent au Japon. Désolé...Ah et c'est pas tout, au Japon, je les emmène chez Bubba Gump (resto américain) puis au Baseball. Tout de même, pour ce dernier je n'ai pas tout faux. Le Baseball est le sport favori des Japonais. Et puis ça donne l'occasion de rentrer dans le fameux Tokyo Dome.
Alors les amis n'hésitez pas, si vous passer par Tokyo, faites moi signe, vous aurez droit à une visite de salle blanche, c'est génial, il y a plein de machines de toutes les couleurs, blanc clair, blanc foncé, blanc blanc, et même gris parfois, avec des boutons qui clignotent, les enfants adorent.



Le lendemain, comme j'avais toujours mal au genou, j'ai laissé Yuki faire son entraînement long toute seule et moi je suis allé marcher. Une longue marche en fin de compte. Presque 15km. Je suis parti au hasard, en visant la direction que je connaissais la moins bien. J'ai appris qu'il ne fallait pas donner à manger aux pigeons sinon ils font caca sur votre linge ces petits sagouins. Mais n'est-ce pas pour nous montrer qu'ils ont fait bon usage de notre don qu'ils nous offrent ainsi leurs déjections ?


Et voici une belle pâtisserie pas trop loin de chez nous, mais dans laquelle nous n'avons pas encore osé nous aventurer car nous supputons quelques prix exorbitants. La preuve? Il y a parfois la queue, et souvent les japonais aiment bien faire la queue pour dépenser des fortunes pour trois fois rien. Ainsi, toujours près de chez nous, une boutique de glace pillée est continuellement harcelée de touristes près à payer 800 yens, disons 6 euros, et attendre des heures, pour quelques morceaux de glaçon et un peu de sirop. Et ce même en hivers !


C'est pas la classe ce scooter ? Tout blanc, il irait bien dans notre salle blanche.


Ce week-end là, c'était le festival Sanja, avec des défilés de temples portatifs de partout dans le quartier d'Asakusa, qui est à une bonne demi-heure de chez nous à pied. Ce temple attend sagement son heure de gloire.


Une collection de bonzais sur un toit.


Un petit mélange comme on les aime : temple, bâtiments moderne et Tokyo Sky Tree.


Ce qui est bien à Tokyo, c'est qu'en dehors des rues principales, il y a peu de circulation et les piétons sont plutôt à leur aise, et les enfants peuvent jouer, même si finalement c'est assez rare de les voir jouer dans la rue.


Mais où est donc allé se loger ce bistro campagne?


En passant, on constate encore et toujours qu'aucun effort n'est fait pour essayer d'harmoniser les bâtiments. C'est pas beau mais ça donne parfois des choses intéressantes.

En cours de route, je me suis aperçu que je me dirigeais dans la direction de la salle de Sumo de Ryougoku où il y avait justement un tournois. Je me suis dis que j'allais pousser jusque là-bas et avec un peu, beaucoup de chance, je pourrais même rencontrer Sarah et Olivier puisqu'ils m'avaient dis qu'ils y allaient ce jour là. Voici un premier aperçu de la salle en question vue depuis le magnifique pont jaune que l'on voit sur la photo suivante. Je vous épargne le zoom sur Mickey et Mini, dont on se demande bien ce qu'ils font là.



En chemin, je tombe sur le parc Yokoamicho, qui abrite le mémorial du grand séisme du Kanto (région de Tokyo) du premier Septembre 1923. Le tremblement de terre et les feus qui en résultèrent et qui brulèrent pendant plus de deux jours ont donnés lieu à des tempêtes de feu qui traversaient les rivières et avalaient les débris. Environ 70% de Tokyo a été détruit et il y eu plus de 120 000 victimes.

De grosses structures métalliques complètement fondues dans les tempêtes de feu sont exposées. Plus tard ils ont aussi ajouté un mémorial sur les bombardement de la seconde guerre mondiale.






Intéressant. Mais poursuivons notre chemin jusqu'au hall de sumo, en passant d'un vieux temple au toit bâché immédiatement suivit d'un gratte ciel des plus moderne, puis d'une école à la belle piste bleu où s'entraîne un groupe de jeunes filles. Je ne sais pas à quoi elles s'entraînent mais apparemment il y a eu une victime.




Ah, l'objectif est tout proche.


Mais je me permet un petit détour par le musée Edo, contigu à la salle de sumo, que s’apprête à visiter un groupe d'élèves bien encadré par des chaperons...rouges.



Cohabitation de deux tours. L'une est légèrement plus imposante que l'autre.


Et nous voilà arrivé au pays des sumo. Je ne rencontrerai pas Sara et Olivier, mais j'aurai au moins l'occasion de voir les beaux bébés entrer dans l’Arène.







Dans ce quartier il y a beaucoup de restaurants avec des grosses portions pour les maousses costauds, mais je dois dire avec une très légère pointe de honte que j'ai mangé au Mac Do, depuis lequel j'ai pu voir d'autres sumos aller au boulot, et quand il n'y avait pas de sumos, je regardais les trains passer. Décidément, les Mac Do sont toujours bien placés.





Il était temps de rentrer, toujours à pied. Quelques clichés pris sur le chemin du retour, en commençant par un canal pittoresque.




Un magasin de poupées?


Une rue marchande.


Un U...


...qui donne à penser au Penseur, l'une des statues de Rodin qui trône devant l'entrée d'un musée des beaux arts dans notre jardin, le parc Ueno.



Il y avait un petit festival et quelqu'un avait eu la bonne idée d'installer un petit tas de neige qui à fait le bonheur de plus d'un enfant.





Finalement, ça fait du bien parfois de ralentir un peu la cadence et de marcher plutôt que de courir. On peut voir plus de choses et aussi on peut les prendre en photo. L'ensemble des photos se trouve d'ailleurs ici.

Le lendemain nous sommes allé au festival de Sanja dont j'ai parlé plus haut et quelques jours plus tard nous avons apprécié un lâché de boules fluorescentes dans la rivière Sumida. Mais je vais me contenter de mettre un lien vers les photos parce que ça commence à faire long et puis je veux me coucher pas trop tard pour être en forme pour le marathon de Katsuta que Yuki et moi courrons Dimanche prochain.

Clickez ici pour découvrir ce que regardent ces deux enfant pendant le festival Sanja.


Et pour voir ce que peut bien être en train d'admirer cette foule.