dimanche 22 février 2015

Le marathon, c'est fini !

C'est bon, j'ai fait moins de 3 heures, j'arrête !

Jusqu'au prochain ;)



Après les Adidas oranges, les Nike rose. J'ai pas le choix, il n'y a avait pas d'autres couleurs !

Un rapport plus complet un de ces jours.

samedi 21 février 2015

Bilan 2014

Et si je faisais un petit bilan de l'année 2014. Bilan de course à pied bien sur. Le reste est top secret...ou pas. Maaa, je ne peux pas tout rattraper d'un coup, alors on va se contenter de la course à pied.

Et je vais en profiter pour parler des courses dont je n'ai pas parlées dans mes précédents articles.

Tout d'abord, les tableaux récapitulatifs.

Tableau 1: Bilan général

Tableau 2: Bilan 2014

Bon, on ne va pas y passer des heures. 2104 était plutôt une bonne année. J'ai fait un peu moins de courses, mais plus d'entraînements et mes résultats s'en sont ressentis. Je devais faire l'Izu Trail Journey (72km), en Mars, mais il a été annulé à cause de la neige, qui a été abondante cet hivers là.

J'ai battu mon record du marathon au Katsuta Marathon, en 3:14:03. J'ai pris un rhume la veille, je ne sais pas si cela a eu un effet sur la performance. Mais j'ai mis un mois à récupérer de l'association marathon+rhume.

Après cela, avec l'annulation de l'Izu trail, j'ai pu me consacrer pleinement à l'entraînement pour l'UTMF. Pendant deux mois, je faisais au moins une sortie à la montagne le weekend, parfois deux. Beaucoup de spécifique, long, lent, beaucoup de dénivelé, parfois dans la neige, souvent tout seul. C'était parfois un peu dur, obligé de se lever très tôt pour prendre le train et rentrer avant la nuit qui tombe si tôt au Japon, mais ça a payé, avec un UTMF réussi, qui m'a comblé. Je n'ai pas fait de rapport sur l'UTMF, c'est dommage. C'est pourtant la plus belle satisfaction de ma "carrière" jusqu'à présent. C'est qu'il y a tant à raconter. Je ne vais pas le faire dans cet article, ça serait une trop longue digression, mais je ne m'interdis pas d'y revenir plus tard, même si ça date de presque un an maintenant. Une ou deux photos tout de même pour illustrer un peu cet article austère.

Tout d'abord la veille de la course, à la conférence de presse, avec du beau monde. De gauche à droite, Emmanuel, un français résidant en Thailande, finisher en 40h54min, que j'ai croisé aussi sur le parcours, Yuki et moi, Patrice, venu de France, grâce à qui nous avons pu prendre cette photo, lui aussi finisher en 44h33min, Nathalie Mauclair, championne du monde de trail 2013 et vainqueur entre autre de la diagonale des fous en 2013 et 2014, Sebastien Chaigneau, figure emblématique de l'ultra trail, au moins en France, notamment vainqueur et recordman de la Hardrock 100 en 2013, François d'Haene, le vigneron coureur, la star de ces dernières années, quasiment imbattable en 2014 avec des victoires dans les trois 100 miles auxquels il a participé, l'UTMF, l'UTMB et la diagonale des fous, et enfin Tsuyoshi Kaburaki, le trailer japonais de renommée internationale, organisateur de l'UTMF. Beau tir groupé ! Le weekend commençait bien :)


Puis tout de même, pour l'ultra trail du mont Fuji, on ne peut pas passer outre le point culminant du Japon. Le voilà, enneigé, accompagné d'un cerisier en fleur dans cette jolie photo prise par Yuki, peu de temps après le départ de la course.


Et enfin, le passage sous l'arche d'arrivée en compagnie de Christophe, avec qui j'ai eu le plaisir de parcourir les trente derniers kilomètres.


Toutes les photos sont .

Une semaine avant l'UTMF, j'ai participé à une course à laquelle je m'étais inscrit pour accompagner Yuki: le Higashi Tanzawa Miyagase trail race. C'était beaucoup trop proche de l'UTMF mais je pensais qu'en allant tranquillement, ça ne porterait pas trop préjudice pour la course à venir. Je suis parti lentement, j'ai pris le temps de prendre des photos, mais je me suis laissé un peu porté par mon élan dans la longue descente finale. Résultat, j'ai eu mal aux jambes les jours suivants, ce qui m'a fait un peu soucis. Heureusement, cela n'a pas eu de conséquence. Qui sait, si je ne l'avais pas fait, c'est peut être pendant l'UTMF que j'aurais eu mal, alors que là, ça s'est très bien passé, les jambes n'ont pas bronché.

Suite à l'UTMF, une semaine de repos complet, puis reprise avec des entraînements à allure lente. 3 semaines plus tard, Yuki et moi participions au Soto chichibu trail running, une course de 43km. Je me sentais bien, mais j'ai eu très mal aux jambes, dés très tôt dans la course. Mis à part les jambes, comme les sensations étaient bonne, j'ai plutôt apprécié la course même si je n'ai pas pu donner mon maximum. J'ai aussi beaucoup apprécié le onsen dont nous avons profité la veille de la course, puis après la course. Nous avons passé la nuit précédent le départ dans la pièce de repos du onsen, sur des matelas posés à même le sol pour certains (mon cas), ou dans des sièges de relaxation pour d'autres. Très sommaire, mais amplement suffisant.

Une vue depuis la fenêtre au premier étage du onsen. Saurez vous reconnaître l'oeuvre de Yuki? Un indice, le titre de l'oeuvre: "Sur les épaules de géants, Mickey voit que dalle".
L'arrivée de la course se trouvait juste après le virage que l'on aperçoit au fond.


En face de la gare la plus proche du onsen, il y avait un petit temple que nous avons visité rapidement. Deux photos de statues pour concurrencer l'oeuvre de Yuki. Sur la deuxième, le cousin de Mickey a un peu plus de chance, il voit un bout de ciel en plus des trous de nez de Bouddha.



Et enfin Yuki et moi, à l'arrivée pour l'une, quelque part pendant la course pour l'autre.



Ensuite, après un podium en course d'orientation (3ème sur 55 à la 36th Todai OLK race, et une bouteille de sake en prime, yeah :) ), puis pas mal de sortie en montagne, venait 7 semaines plus tard la revanche sur le trail de kitatanzawa. En effet, l'année précédente, nous étions parti dans la seconde vague et avions rencontré beaucoup de bouchons. Cette année, avec un départ dans la première vague, on a pu s'en donner à cœur joie. Enfin en ce qui me concerne. Parce que Yuki s'est fait mal aux chevilles et a du terminer tant bien que mal dans la douleur, en partie pour pouvoir repartir dans la première vague l'année suivante. Je n'en dirais pas plus sur cette course étant donné que j'en ai déjà fait le compte rendu ici, si ce n'est que j'étais en forme et que j'ai pu me faire plaisir.

Le pic de forme s'est prolongé jusqu'à la course de montagne du mont Fuji, 3 semaines plus tard, dont j'ai parlé ici.

A suivi un passage plus compliqué. J'étais inscrit à deux grosses courses, l'ultra trail du Vercors (UTV, 91km, +5000m) et le 100km sur route de Echigo Kubiniko. J'avais déjà pas mal couru en montagne, et j'espérais faire une bonne performance sur le 100 km, pourquoi pas sous les 10 h, alors j'ai commencé peu de temps après la course du Mont Fuji à m'entraîner sur route à l'allure du 100 km, en négligeant l'entraînement spécifique pour un ultra trail en montagne, qui était pourtant ma course suivante. J'ai fait très peu de longues sorties, supérieures à 6 h, dans les semaines précédent l'UTV. J'ai fait des entraînement plus courts, jusqu'à 5 h, à allure plus rapide et sur plat. La première partie de l'UTV était justement assez roulante, et comme j'étais bien entraîné pour ça, je suis probablement parti un peu vite. C'était un rythme facile, mais j'aurais dû adopter le rythme "très facile, ballade", comme à l'UTMF. Vers la sixième heure, j'ai eu un gros coup de barre. En général, si je me repose et mange, au bout d'un moment, ça va mieux. Cette fois, ce ne fut pas le cas. J'ai bien essayé de dormir un petit moment dans une petite prairie ensoleillée à l'écart du chemin, mais l’embellie qui a suivit n'a été qu'un feu de paille des quelques dizaines de minutes. Je n'ai fait quasiment que marcher pendant les 40 derniers kilomètres. Même sur le plat et en descente. C'était long ! Heureusement que les paysages magnifiques étaient là pour nous tenir compagnie.





Bref, j'ai encore sous estimé la difficulté d'un ultra trail. Je crains d'ailleurs d'être en train de le faire à nouveau en ce moment, en me concentrant uniquement sur le marathon de Tokyo, sachant que l'Izu trail journey (72km) m'attend 3 semaines plus tard. Je vais manquer d'entraînement longs en montagne, donc il faudra que j'aille doucement et que je ne me laisse pas emporter par ma vitesse acquise lors de l'entraînement pour le marathon.

J'étais malgré tout content d'avoir pu finir. Après tout, plus c'est difficile, plus on a de mérite à terminer la course. Mais j'avais tout même un goût amer, parce que je pensais être plus en forme que ça et j'espérais faire mieux pour mon unique course en France.

Le problème avec un calendrier chargé, c'est que quand un grain de sable commence à enrayer la machine, on n'a pas le temps de stopper la production et de faire la maintenance avant la course suivante. Alors on fait ce qu'on peut. Après ces heures à marcher dans le massif du Vercors, dans les semaines suivantes j'ai eu beaucoup mal en haut de la jambe gauche, au niveau des adducteurs et derrière la fesse, mais heureusement, essentiellement pendant la marche à pied. En course, ça passait bien. J'ai eu aussi des douleurs au dos. Mais je n'avais que 5 semaines jusqu'au 100 km, donc après une semaine de repos, j'ai repris l'entraînement avec notamment 135 km la troisième semaine suivant l'UTV. C'était un peu tant bien que mal en cette période, pas réellement satisfaisant. Je pense que je suis arrivé un peu fatigué sur le 100 km. Et en plus, je m'étais entraîné sur le plat, car il n'y avait "qu'un peu" plus de 1000 m de dénivelé positif, ce qui n'étais pas grand chose pensais-je pour une course de 100 km. Mais je pensais en traileur. Je me suis aperçu que 1000 m de descente sur route, et bien ce n'est pas pas grand chose! Les jambes et les genoux n'ont pas aimé. Au bout de 78 km et 8h20 de course, j'étais cuis, l'objectif des 10 h s'était envolé, et je me suis dis "bon, j'en ai marre de finir juste pour dire de finir, je l'ai déjà fait plusieurs fois, c'est bon je sais que je peux le faire, c'est bien mais maintenant faut arrêter ces conneries et penser à se faire plaisir, alors pour cette fois on va en rester là". Ah, ça fait du bien quand ça s'arrête :) Pas de regret sur ce coup là. J'en avait juste marre.

On aura quand même passé un weekend sympa, en découvrant la préfecture de Niigata que nous ne connaissions pas. C'était au bord de la mer. Il y avait des petites montagnes comme partout au Japon (sauf à Tokyo...), des micro-tortues et des méga-paquebots, un mini-marché où la moyenne d'âge des commerçants devait avoisiner les 80 ans et où l'on vendait de l'alcool de serpent.







Yuki ne pouvant pas participer alors qu'elle était inscrite, à cause de ses douleurs aux chevilles, s'est défoulée en fabricant du mochi pour tout la salle (gâteau à base de riz gluant).


Tout ça, c'était la veille de la course. Le jour de la course Yuki a fait une grande ballade où elle à fait chauffer l'appareil photo. Entre temples, forêt et ville, avec des lanternes qui sourient, des boutiques au nom étrange et des pandas que ne veulent pas voir ça.






Et le lendemain, comme il pleuvait légèrement, nous sommes allé voir l'aquarium avant de rentrer sur Tokyo.


Toutes les photos , et .

Au fait, c'était pas censé être un bilan de course à pied cet article ? Allez, revenons au sujet.
Alors, j'en étais où après cet échec ? Et bien, pas grand chose de neuf, comme d'hab, on tourne la page et on pense au prochain objectif. Et comme la saison fraîche arrivait, c'était le bon moment pour passer en mode courses sur route et entraînement de vitesse. Et qui dit course sur route, dit marathon bien sur. Je me suis inscrit à Tokyo et aussi à Kyoto au cas où je ratais le tirage au sort de Tokyo. J'ai été pris aux deux. Yuki seulement à Kyoto, mais comme elle ne voulait pas y aller, et que c'était seulement une semaine avant Tokyo, nous n'avons pas poursuivit l'inscription. L'objectif était donc Tokyo pour moi. Avec au passage un semi-marathon et un 10 km, pour m'entraîner et pour essayer de battre mes records. Et aussi le trail de Nokogiriyama, parce que c'est une course sympa et que ça devient notre rendez-vous annuel de Décembre.

J'avais juste assez de temps jusqu'au marathon pour suivre un plan d'entraînement de 18 semaines que j'ai trouvé dans le livre "Advanced Marathoning" de Pete Pfitzinger. Et effet, pour la première fois, je voulais vraiment m'entraîner spécifiquement pour le marathon. J'ai choisi le plan avec le moins de kilométrage hebdomadaire, parce que je n'étais pas encore remis de mes précédentes courses, et parce que 50 à 90 km par semaine me semblaient bien suffisant. Je pense que c'était le bon choix par rapport à mon niveau et ma forme. Suffisamment progressif pour me laisser le temps de récupérer, mais avec des grosses semaines par la suite. On verra demain si ça va payer. En effet, j'écris ces lignes la veille du marathon de Tokyo.

On va finir l'année rapidement, avec tout d'abord le semi-marathon de Toda en Novembre. Record personnel, mais c'était pas très dur parce que mon précédent record datait d'il y a longtemps, sur un parcours très vallonné. 1:25:42 contre 1:29:43 quatre ans plus tôt au semi marathon de la vente des vins à Beaune. Sachant que je me suis peu reposé du fait de mon entraînement pour le marathon, c'était de bonne augure pour la suite. Voilà une photo de quelques nambanners. Dommage, Yuki était là, mais elle a raté la photo.


Ensuite le trail de Nokogiriyama. Un trail de 30.4 km pour 1200m de dénivelé cumulé dans la préfecture de Chiba, à l'Est de Tokyo. C'était la troisième année de suite que Yuki et moi participions. La seconde année pour Chih, de Singapour, et une première pour Yuri et Sebastien, deux français et Mutsumi, une japonaise, tous de Namban Rengo.

J'étais en bonne forme du fait de l'entraînement pour le marathon, mais je n'avais pas couru dans la montagne depuis 3 mois, alors je n'étais pas certain que mes petites gambettes pourraient supporter les nombreuses montées et descentes. Heureusement, ça s'est bien passé. Je dirais même plus, ça s'est très bien passé. Aucune douleur, quasiment aucun mauvais passage, j'ai pu garder le même rythme du début à la fin, et même accélérer un peu les derniers kilomètres. Très agréable.

Les jambes, bonnes princesses (ça doit pouvoir se dire ça, non?), ont attendu le lendemain pour signaler très clairement qu'elles auraient souhaité être un peu mieux préparer à ce genre d'épreuve. Et je jour d'après. Et celui d'après.

Je suis chaque année un peu plus rapide, mais je perd des places au classement. Il semble que le niveau progresse un peu au fil du temps.

Année      Temps      Clt. Gén.      Clt. Cat.
2012      3:26:00      23/732      4/190
2013      3:10:23      26/804      2/241
2014      3:05:59      28/834      5/261

Très bonne organisation, les enfants sont au taquet:


Les photos sont ici.

Et pour finir l'année, 10 jours plus tard, le 10 km d'Adachi. Ça se passe tout près de chez nous, le long de la rivière Arakawa, parcours souvent très venteux. Ce jour là, c'était plus que ça. Un vent à décasquetter les coureurs. J'espérais battre mon record, mais dans ces conditions, c'était compliqué. 39:15, à 24 s de mon record, c'est pas mal quand même, surtout que la préparation n'était pas du tout tournée vers cette course. Yuki a bien couru aussi, en 47:33.

Et voilà, c'est tout pour l'année 2014, qui restera dans les annales comme l'année ou j'ai réussi à terminer mon premier 100 miles. Maintenant, en route vers de nouvelles aventures, pas plus tard que demain, comme signalé précédemment, accompagné de 36000 camarades, sur le marathon de Tokyo.