mardi 29 septembre 2015

UTMF 2015 (Ultra Trail du Mont Fuji) (deuxième partie)

A2 Motosuko → W1 Fumoto, 15km (46.5km) (6:55, 161ème)
Le parcours a été modifié sur cette partie pour ne pas abîmer les sentiers à ce que j'ai entendu. Cela nous évite une bonne montée. C'est assez roulant, donc il faut courir pour ne pas perdre trop de temps, ce qui est tout de même un peu fatiguant même en allant doucement. Ainsi, malgré la volonté d'arriver en forme avant le Tenshi, je suis quand même un peu plus émoussé que je ne le souhaiterais.

Quand il a commencé à faire nuit et que j'ai allumé ma lampe frontale, ce fût le choc. Je n'y voyais rien. Je ne pensais pas que ma Petzl Myo XP était si faible. Est-ce du à l'âge? Elle doit bien avoir 7 ans maintenant. Peut-être. Mais la principale raison est, je pense, qu'il y avait de la bruine, qui reflète la lumière et ne permet pas une bonne visibilité, en tout cas avec cette lampe. D'autres coureurs avaient des lampes bien meilleures, même dans la bruine. Quand il n'y a pas de bruine ou de brouillard, c'est plus acceptable. Mais là, je ne voyais qu'une surface marron sans relief sur deux ou trois mètres devant moi. Après 10 min, je me suis habitué, mais tout de même, c'était très handicapant pour la vitesse de course et pour la fatigue nerveuse engendrée. C'est un point facilement améliorable pour la prochaine fois, moyennant finance bien sur. Il suffira d'acheter une meilleure lampe. Certains coureurs avaient une deuxième lampe dans la main, mais ça ne me dit rien. En plus c'est gênant pour les autres dans les parties techniques, puisque j'ai été ébloui plusieurs fois par ce genre de lampe lorsque le coureur me précédant s'accrochait à un arbre avec la main portant la lampe. C'était utile aussi parfois puisqu'il m'est arrivé de suivre un coureur pendant quelques temps pour la visibilité apportée par sa lampe d'appoint.

C'est sur cette portion que j'ai fait mes deux premières erreurs de parcours. Et oui, cette année j'en ai fait plusieurs. Ça m'arrive pourtant rarement. Bien sur, c'est avant tout de ma faute, il faut faire attention, mais je pense aussi qu'il y a des progrès à faire à ce niveau là du côté de l'organisation. Le principal problème c'est quand on suit une route ou un chemin principal et que le parcours prend soudain un chemin secondaire. Si celui ci n'est pas bien indiqué, il est très facile de se tromper. Erwan Lebras, le traducteur en Français du site de l'UTMF s'est aussi trompé plusieurs fois cette année. Il évoquait l'idée que, du fait de la pluie, la végétation s'est courbée et a parfois caché les signes, pour tenter d'expliquer la chose. En tout cas, pour ma première erreur, je n'étais pas seul. Nous sommes une dizaine à avoir fait 500m en trop. Ou bien 500m x 2, je ne sais plus trop, et je ne peux pas vérifier puisque je viens d'avoir la désagréable surprise de voir que ma montre Suunto Ambit 2 n'a rien enregistré. Vers la fin de la course, elle m'a dit qu'il n'y avait plus de mémoire. Mais elle aurait pu au moins garder en mémoire le début. Décidément, je suis assez déçu par Suntoo. Le problème c'est que j'ai aussi été déçu par Garmin avant...Mais passons. Hitomi Ogawa était dans le groupe qui s'est égaré. Par la suite, je n'ai pas pu suivre son rythme. Mais elle a du avoir des soucis plus tard, puisqu'elle finira assez loin, en plus de 38h.

Moi quelque part.

W2 Fumoto → A3 Fujinomiya, 23.1km (69.6km) (12:50, 147ème)
Et voilà la portion tant redoutée, le juge de paix de l'UTMF, la plus longue, la plus raide, la plus technique, et tout ça dans la nuit, sur des sentiers détrempés. Glissades assurées. Je crois que c'est là que j'ai vraiment découvert les sentiers japonais, sur l'UTMF 2013. Je n'étais jamais autant tombé sur une course. Et malheureusement, l'une de ces chutes a conduit à mon abandon avec une grosse douleur au genoux. Cette année, je suis encore beaucoup tombé, mais pas de blessure. Peut être l'entraînement intensif aux chutes à Shigakogen a t'il porté ses fruits :)
Le début de cette portion est une montée très raide. Je prend mon temps car je sais que ça va être très long. Ensuite c'est une succession de montées et descentes. En fin de compte, ça passe beaucoup plus vite que l'année dernière. Parce que c'est dans la première partie de course et que je suis encore en forme, et aussi parce que c'est effectivement plus court. Il me semble qu'il y a deux kilomètres de moins. Tant mieux !
C'est quand même long et je crois que c'est par là que je commence à avoir mal au cœur. L'estomac râle. C'est toujours lui qui m'embête, bien avant les jambes. Et quand on a mal au cœur, ça devient tout de suite moins agréable. Donc je vais avoir quelques heures, une dizaine ?, pas agréables.
Je suis content d'arriver au ravitaillement, et d'avoir passé cette section sans me blesser, mais un peu anxieux devant les 100 km restant. C'est à ce ravitaillement qu'il y aura le plus d'abandons.

A3 Fujinomiya → W2 Awakura 6.7km (76.3km) (14:10, 148ème)
Une portion courte à priori, mais comme on s'attend à ce quelle soit courte et qu'il y a pas mal de petites montées et descentes et qu'on est fatigué par le Tenshi, et qu'en ce qui me concerne j'ai l'estomac patraque, et bien elle paraît assez longue finalement. Pas grand chose d'autre à signaler.

W2 Awakura → A4 Kodomo no kuni 14.1km (90.4km) (17:04, 147ème)
Une portion longue en distance, mais avec beaucoup de route puis des chemins forestiers, ce qui est bienvenue puisque la visibilité est moins importante. On a moins besoin de se concentrer. C'est peut être pour ça que, comme l'année dernière, c'est sur cette portion que j'ai eu sommeil. Ajouté au mal au cœur, et au fait que la mi-course n'est toujours pas passés, ça a conduit probablement au passage le plus désagréable de la course. En fait, sur toutes les courses, quelque soit la distance, c'est souvent le deuxième quart le plus dur, car on commence a être fatigué, alors qu'on n'a pas encore passé la mi-course. Une fois la mi-course passé, ça va mieux, au moins psychologiquement. Cette fois aussi, j'attendais impatiemment de passer la mi-course.
C'était principalement une route en légère montée, donc j'alternais marche et course. J'ai eu vraiment sommeil pendant peut-être une demi-heure, une heure, c'est dur à dire car on perd la notion de temps. Je marchais en zig zag, mais je ne pouvais pas m'arrêter, car j'aurais eu vite froid dans la nuit, sous la légère pluie. Finalement j'ai été rejoint par trois coureurs d'un coup, et ça ma réveillé. Après c'était bon.
J'ai préféré quand même m'allonger un quart d'heure à Kodomo no kuni. Je ne suis pas sûr que c'était encore nécessaire, mais ça ne m'a pas fait de mal.
Je crois que c'est là que j'ai pris mon premier café. Et je crois que c'est le café qui a permis à mon estomac d'arrêter de gémir, et qui a rendu la course a nouveau plus agréable. Avec aussi l'effet psychologique d'avoir passé la mi-course, et la nuit !

A4 Kodomo no kuni → A5 Mt Fuji Museum 7.4km (97.8km) (18:15, 138ème)
Peu de souvenirs de cette partie, si ce n'est le début, en sortant de Kodomo no kuni, où l'on croise les coureurs qui y arrivent pendant deux ou trois cent mètres, et la fin dans un champ, plutôt joli, ça change de la forêt, où l'on croise aussi les coureurs qui sortent du ravitaillement. A la fin, j'étais très bien et j'ai pu courir facilement et assez vite dans le champ en descente. Et puis ça me faisait plaisir de voir les autres coureurs, dont certains avec qui j'avais passé quelques temps précédemment. Je vois notamment la première féminine de Shigakogen extreme triangle, Youko Katou, qui terminera l'UTMF 75ème au général et première vétéran en 30:54.

A5 Mt Fuji Museum → A6 Tarobo 12.1km (109.9km) (21:19, 127ème)
Une portion assez longue, qui grimpe un peu sur le mont Fuji lui-même, c'est pourquoi il y a beaucoup de graviers, donc plusieurs retirage de chaussures pour moi. Ça monte plus raide que ne le laisse penser le profil de la course. Et une fois en haut, c'est une succession de montées et descentes. Mais ça va, je me sens relativement bien. On se double et se redouble souvent avec deux autres étrangers. En cherchant des photos, je viens de m'apercevoir que l'un deux était un élite: Marcello Sinoca de North Face Brasil. Il ne devait pas être en forme, c'est pourquoi il était à mon niveau. D’ailleurs il a abandonné au 139ème km.

A6 Tarobo → A7 Subashiri 10.6km (120.5km) (23:26, 137ème)
Une longue descente avec beaucoup de chemins volcaniques, donc beaucoup de gravier. J'aime les descentes (tant que ça ne glisse pas trop), et je n'ai plus du tout mal au cœur, donc je me sens bien et j'avance vite. Trop vite. Je ne vois pas un petit chemin qui part sur la droite et je continue sur le chemin principal. Heureusement qu'il y a une intersection 500m plus loin qui me permet de me rendre compte qu'il n'y a plus de rubalises, sinon j'aurai pu continuer jusqu'à la mer. Je reviens sur mes pas, en montée, rencontre un autre coureur égaré, et nous finissons par retrouver le chemin. Un petit coup au moral, même si je sais que 10-15 minutes sur une course comme ça, c'est pas grand chose. Je continue quand même sur un bon rythme, et je supporte les graviers jusqu'à ce qu'on arrive à la route, où j'enlève une énième fois mes chaussures. Comme je me fais doubler par plusieurs coureurs pendant ce temps, ça me démoralise aussi un peu, et je me dis "c'est bon, tu oublies le classement, tu as merdé avec les chaussures et avec les sorties de routes, maintenant tu finis tranquille, ça sera déjà très bien, et moins dur".
Arrivé à Subashiri, je m'assois pour manger, et quelqu'un vient me dire que mon assistance est là. Je pensais qu'il voulait dire que la zone d'assistance est là, derrière la tente, et je lui dis que je n'ai pas d'assistance. Il s'en va, penaud, puis reviens quelques secondes plus tard pour me dire que Yuki est là. Ahhhh OK sorry, désolé, mais oui, c'est vrai, elle m'avait dit qu'elle viendrait me voir à Subashiri ou Yamanakako. Comme je n'ai pas trop l'habitude, j'avais complètement oublié. Et en plus pour moi ça devait être près de la fin, et là comme il restait quand même 50km, je ne me rendais pas compte que c'était effectivement relativement près de la fin. Très agréable surprise en tout cas :)
Je rejoins donc Yuki, et je me ravitaille tranquillement en sa compagnie. Puis je repart, mais je sens une douleur sous mon pied, que je reconnais car j'avais eu la même pendant mon plus long entrainement, 13h par temps humide (là où j'ai vu mon ourson). Ce sont des crevasses. Au bout de 50m je décide de revenir pour me faire soigner. Yuki n'est déjà plus là. Quelqu'un m'accompagne dans une salle, et un médecin inspecte les objets sombres et odorants. Quel courage. Ce sont bien des crevasses. J'ai la chance d'avoir des pieds plutôt coopératifs qui me causent rarement du soucis, et c'est seulement la deuxième fois que j'ai ce problème. Je soupçonne tout de même un peu les Adidas d'être trop étroites, parce que je n'ai jamais eu ça avec les Asics. Bref, le médecin me met de la vaseline sur les deux pieds, et je repart. Par la suite, la douleur ne s'amplifiera pas et ça ne me gênera pas.
Résultat, je passe tout de même 32min à ce ravitaillement, alors que je me sentais plutôt bien physiquement. Mais on a dit qu'on ne s'inquiétait plus de la place alors...

A7 Subashiri → A8 Yamanakako 15km (135.5km) (26:19, 146ème)
Cette portion est assez longue et commence par une belle côte de 600m. A un tiers de la côte, j'ai mon premier coup de barre de la course. J'ai chaud, je transpire, j'ai plus de mal à respirer. Je pense reconnaître un début d'hypoglycémie. Je mange une barre chocolatée entière, 200kCal d'un coup (en général je prend des plus petites portions). J'ai de l’appétit, c'est un petit plaisir dans ce moment délicat. C'est juste à ce moment que Takeshi Koide, membre de mon club Namban rengo, me passe. Il est beaucoup mieux que l'année dernière. Ça me fait plaisir de voir une tête connue. Je repart lentement, et l'hypoglycémie va passer, par contre à partir de ce moment je commence à sentir mes jambes fatiguées. Ça me fait penser qu'elles ne s'étaient pas fait remarquer jusque là, c'est pas mal quand même.
Une fois la côte montée, nous redescendons tout de suite pour rejoindre la route. C'est le deuxième changement de parcours. Normalement nous aurions dû continuer dans la montagne. Dans la descente sur la route jusqu'au lac, je me plante encore un peu de route et perd à nouveau deux ou trois minutes. Du coût, sur la dernière portion assez longue de route avant le ravitaillement, je suis un peu mou, je marche beaucoup et je pense que je perd pas mal de temps. D'un autre côté ça recharge aussi un peu les batteries. Je suis toujours dans l'optique "on finit tranquille".
Je retrouve Yuki au ravitaillement de Yamanakako où je prend encore mon temps.

A8 Yamanakako → A9 Niju-magari 6.2km (141.7km) (27:32, 141ème)
Portion relativement courte mais avec une belle côte de 400m. Ça commence par deux kilomètres de route et je suis toujours en mode "finir tranquille". Je marche beaucoup, j'enlève encore un petit coup mes chaussures, puis j'arrive au pied de la côte. Là je me fait rattraper par un "couple", puis une autre fille. Ça me réveille un peu et je me dis "Hey, essaye de marcher vite au moins ! sinon ça va être vraiment long ces derniers 30km". Puis je me souviens de l'année dernière, les derniers 30km en compagnie de Christophe Gyger. Nous marchions très vite et progressions aussi vite que les coureurs. Il reste la même distance, je vais essayer de faire pareil. Le couple marche aussi très vite, alors je me dis que je vais les rattraper et rester avec eux pour avoir un peu de compagnie et une locomotive. Mais quand je les rattrape, l'homme s'arrête et me dit de passer, et la fille me dit que j'ai vraiment des bonnes jambes. Je passe. Je leur dit que je pensais prendre leur wagon. Mais bon, finalement je me dis que je suis en forme en ce moment, on va en profiter. Alors je continue tout seul et je fonce jusqu'en haut de la côte, puis en haut de la côte je me met à courir comme sur une course de 30km et je me sens bien, la fatigue dans les jambes a disparue, c'est la fête, profitons-en tant que ça dure !

A9 Niju-magari → A10 Fujiyoshida 15km (156.7km) (30:43, 126ème)
Et ça dure. Au ravitaillement suivant, je reste peu de temps et repart vite à l'attaque de l'avant dernière difficulté, encore 500m de montée. Je souhaite aussi avancer le plus possible avant que la nuit tombe à nouveau. Dans cette partie, je repasse Takeshi, qui semble pas mal lui aussi, mais pas aussi bien. Par la suite, une douleur à la cheville l'obligera à finir en marchant. Malgré ça il arrivera en moins de 34h lui aussi.
Une fois en haut de la côte, la nuit commence à tomber. Une longue descente nous attend. Je rallume ma lampe, mais je m’aperçoit que je vois mieux sans. Je vais continuer encore 10 minutes comme ça jusqu'à ce que je sois vraiment obligé d'utiliser la lampe. Là, forcément il me faut ralentir vu le peu de visibilité dans le léger brouillard. Dans cette descente je me fais doubler par un bolide avec un phare de camion sur la tête. On y voit comme en plein jour. C'est le premier coureur de la STY, la course de 80km qui me double. Je n'en revenais pas. De la lampe et de la vitesse. Les autres seront moins impressionnants. Pourtant il se fera doubler plus tard puisque c'est Sébastien Chaigneau qui va gagner.
Au bout d'un moment, on arrive sur un chemin plus large et moins technique et là c'est plus facile. Malgré tout il faut rester concentré pour ne pas tomber. Et aussi pour ne pas se tromper de route. Ça fatigue un peu. Alors a un moment où j'avais un petit doute si c'était le bon chemin ou pas parce que je ne voyais pas de rubalise, j'ai décidé d'attendre le coureur que j'avais doublé un peu plus tôt parce qu'il avait une bonne lampe. Je me suis mis derrière lui et me suis reposé un peu nerveusement. Par contre, le pauvre s'est senti obligé d’accélérer un peu et quand on est finalement arrivé sur une route, il avait l'air épuisé.
Cette fois je peux courir sur la portion de route de quelques kilomètres avant le ravitaillement de Fujiyoshida. Là, je rencontre Tsuyoshi Yoshimoto, dont j'ai fait la connaissance sur l'Izu trail, puis revu sur plusieurs courses par la suite. Il n'a pas été pris sur la STY, alors il a fait volontaire. Je retrouve aussi Yuki.

A10 Fujiyoshida → Arrivée Kawaguchiko 11.9km (168.6km) (33:18:52, 129ème)
Je sens que le regain d'énergie touche à sa fin et que je vais devoir ralentir un peu dans là dernière bosse de 600m. C'est pas grave, je sais que c'est bientôt fini, donc je me sens soulagé. Effectivement, malgré un rythme assez lent, je sens un nouveau coup de barre pointer le bout de son nez. Je le détecte plus tôt, alors je m'empresse de manger un snickers, et je peux continuer à avancer lentement jusqu'à ce que ça passe.
Ça fait du bien d'arriver en haut. Je commence la descente tranquillement. Je suis un peu coincé derrière un coureur un peu lent, mais je me dis que ça va bien comme ça. Puis la fille (Masayo Komatsu) qui était avec un homme tout à l'heure nous rattrape, nous passe, et je décide de la suivre. Elle fonce ! Et grâce a elle je fonce aussi, alors que je m'attendais à aller beaucoup moins vite. Le sentier glisse beaucoup moins ici que dans le Tenshi, je ne tombe même pas une fois :) Quand on arrive sur la route, nous rejoignons l'autre fille (Yoshimi Sato) qui m'avait doublé à la sortie de Yamanakako. Elles se connaissent, donc on reste ensemble, même si Yoshimi ne peut plus courir dans les descentes. Il reste 3 ou 4 km. En discutant, on s’aperçoit avec Masayo qu'on s'était déjà croisé en fin de course l'année dernière. Elle se souvient de Christophe et moi, bavardant tout en marchant très vite. Et je me rappelle d'elle, dire à son camarade du moment son étonnement de voir ça. On s'était passé et repassé plusieurs fois et finalement on avait terminé 3 minutes avant eux. Cette fois on va rester ensemble jusqu'à la ligne d'arrivé. Le long du lac, Masayo a repris les rênes et courrait assez vite. Je commençais à me dire que je n'allais pas pouvoir les suivre jusqu'au bout. Heureusement, Yoshimi a déposé les armes avant, alors on a remarché, avant de trottiner à nouveau à l'approche de la ligne.
Je retrouve Yuki un peu avant l'arrivée. Elles nous accompagne, mais nous laisse quelques mètres avant l'arche. Je regrette, elle aurait pu venir avec nous, beaucoup d'autres coureurs se font accompagner de leur famille à la fin. L'année prochaine.
Et voilà, c'est fait. La joie est moins forte que l'année dernière, mais le sentiment du travail accompli et le plaisir d'avoir a nouveau finit dans de bonnes conditions sont là.

A un moment de la course, quand ça faisait plusieurs heures que je me sentais mal, je me suis dis que j'allais arrêter les ultras, au moins pendant un moment. Je me disais que je n'étais pas fait pour ça, que mes résultats moins bon que sur les courses courtes le montre bien, et que ça prenait trop de temps pour s'entraîner. Je me disais que je pourrais réessayer éventuellement plus tard si je vis près de la montagne, car ça sera plus facile pour les entraînements.
Mais ma condition s'améliorant, avec même un excellent passage de 30 à 10km avant l'arrivée, et voyant toutes les choses que je peux améliorer facilement, et l'espoir de pouvoir améliorer mes problèmes digestifs avec le café, et le fait que je progresse encore, m'ont fait changé d'avis avant même la fin de la course, alors que d'habitude il faut attendre un ou deux jours avant de devenir amnésique et d'oublier les mauvais moments. J'en déduis que la course s'est quand même pas trop mal passée :)

Le podium de l'UTMF 2015.

Ce que j'ai appris ou ce que je peux améliorer:
-Je peux réduire le poids de mon sac en optimisant la quantité de boisson et de ravitaillement, car j'avais souvent plus d'eau que nécessaire et j'ai mangé beaucoup moins que prévu.
-Augmenter encore le ratio de gels par rapport aux barres énergétiques, parce que ça passe plus facilement et ça ne m’écœure pas apparemment.
-Boire du café plus tôt dans la course en espérant que c'est ça qui m'a permis de me sentir mieux au niveau de la digestion. Problème: que faire sur les courses où il n'y a pas de café. Les gels caféinés n'avaient pas le même effet. Le coca non plus.
-Ne pas partir avec des chaussures trouées ! D'une manière générale faire attention à tous les détails parce que sur 30h de course un petit détail peu faire une grosse différence. J'aurais du essayer de mettre de la vaseline sur les pieds à l'entraînement aussi. Je savais qu'il y avait une chance pour que les crevasses se reproduisent si le temps était humide. Mais je n'ai pas pris la peine d'essayer la vaseline à l'entraînement alors je n'ai pas osé le faire le jour de la course.
-Ne pas se perdre, mais là, c'est plus facile à dire qu'à faire.
-Acheter une meilleure lampe. C'est peut être là où j'ai perdu le plus de temps.

Ce qu'il reste de mes chaussures après la course, et avant la poubelle.

lundi 28 septembre 2015

UTMF 2015 (Ultra Trail du Mont Fuji) (première partie)

Vendredi 26 Avril 2014
   UTMF 2014. Après deux tentatives ratées, je termine enfin mon premier 100 miles. Grande joie, et la sensation de pouvoir faire mieux. Mon unique but était de terminer la course. Pour cela j'ai pris mon temps, c'est pourquoi j'ai pu finir dans de bonnes conditions, avec l'envie de recommencer. Bon, soyons honnête, j'ai quand même bien souffert par moments. A un moment je me suis dis que c'était vraiment un truc de malades. Mais la balance positif / négatif était largement en faveur du positif, en grande partie pour la satisfaction d'avoir enfin réussi. Ma phrase préférée après ça, dès que j'avais un petit soucis: "Je m'en fous, j'ai terminé l'UTMF !" :)

Dimanche 15 Février 2015
  Tokyo Marathon sub 3. Je commence l'année 2015 avec une autre immense satisfaction: faire moins de 3h au marathon. Je m'étais bien préparé, j'avais suivi un plan très sérieusement, mais malgré tout, je n'y croyais pas beaucoup. Et pourtant c'est passé. L'année était déjà satisfaisante, tout le reste ne serait que bonus, même si l'UTMF 2015 restait mon objectif principal. Après ça, j'ai switché sur le trail, avec pas mal de courses relativement courtes (quelques heures quand même) et moins d'entraînement sérieux. Je me suis fait plaisir.

Vendredi 24 Juillet 2015
  Course de montagne du Mont Fuji. Fini les vacances, cette course marquait le début du véritable entraînement pour l'UTMF, après une bonne semaine de repos tout de même. Concrètement, c'était une moyenne de 85km et 3500m de dénivellé positive pendant 8 semaines avec quelques belles sorties et belles rencontres en montagne (ours, singes, serpents, chamois japonais, cerfs). Pas de problèmes particuliers, si ce n'est des tendons d'Achille un peu douloureux, mais tant que ça n'empire pas, j'estime que tout va bien.

Une photo de singe, faute d'avoir pris le temps de photographier le bébé ours qui a failli me tomber dessus.

Samedi 29 Août 2015
  2d Shigakogen extreme triange. Une course de malades, 62km de semblant de chemins hyper techniques et glissants, le tout sous une pluie battante, bain de boue assuré. Des centaines de glissades, je suis très heureux de faire partie des 21% de finishers et surtout de m'en tirer sans blessure, à 4 semaines de l'UTMF. Enfin, la semaine suivante, j'ai du écourter mon entraînement à cause d'une grosse douleur au grois doigt de pied droit, mais finalement, ça aura le temps de s'arranger avant l'UTMF. Je crois aussi que j'avais trop serré mes chaussures. En parlant de chaussures, mes Adidas XT5 se sont trouées pendant cette course. Impossible de trouver ma taille au Japon (47), et même sur internet, c'est compliqué, avec de fortes chances d'être déçu quand le paquet arrive si j'essaye un nouveau modèle (impossible de retrouver le même modèle). Je décide donc de faire l'UTMF malgré tout avec mes chaussures trouées. J'ai bien essayé de coudre un morceau de tissus par dessus le trou, mais il n'a pas tenu longtemps. Peut être quelques heures tout de même. Dans le même temps, plusieurs autres trous apparaissaient. J'anticipe un peu, mais j'ai bien du enlever et remettre une dizaine de fois ma ou mes chaussures pour enlever les cailloux. Si on compte 2 min à chaque fois, ça fait 20min facilement gagné pour la prochaine fois...

 Au départ de la course Shigakogen extreme triangle. Humm, ça donne envie non?


Samedi 19 Septembre 2015
  Dernier entraînement à Takao, 33km +2300m, tout va bien. Suite à cela une semaine tranquille avec seulement deux footings, et beaucoup de repos, facilité par le fait que nous avions exeptionellement trois jours fériers de suite (semaine d'argent, la prochaine ne se reproduira que dans 11 ans).

Jeudi 24 Septembre 2015
  C'est parti, avec Yuki, pour le lieu de départ de la course, au bord lac Kawaguchiko, au pied du mont Fuji. Environ 3h en train. Retrait du dossart, inspection du matériel obligatoire, pas très sévère cette année, conférence de presse, diner au resto, et dodo. J'ai raté le début de la conférence de presse où ils annonçaient que le parcours était modifié à cause de la pluie abondante des derniers jours. Heureusement, notre voisin au restaurant me l'a signalé. A priori un peu moins de dénivelé, mais a peut près la même distance.
Les coureurs élites à la conférence de presse. Je m'aperçois qu'il y en a un avec lequel on a souvent échangé nos positions un peu après la mi-course. Celui à gauche du barbu au dernier rang: Marcello Sinoca de North Face Brasil. Il a abandonné au 139ème km.

Vendredi 25 Septembre 2015
  Le jour du grand départ. Comme a mon habitude, je m'installe près de l'arche de départ pour suivre la cérémonie d'ouverture en attendant le coup de feu. Chih vient m'y rejoindre. Sange Sherpa aussi, un peu plus tard. Népalais, bisontin (ou habitant proche de Besançon), nous avons souvent couru sur les même course quand j'habitais là-bas. Mais pas à la même vitesse. Il fait partie des élites, et il les a rejoint peu de temps avant le départ. Nous sommes en tout 1363 coureurs à attendre impatiemment / anxieusement le départ. 1125 hommes et 238 femmes.

Devant l'arche de départ avec Chih



Départ Kawaguchiko → A1 Shojiko, 19.1km (2:19, 169ème)
  3, 2, 1, partez ! Les premiers mètres sont moins houleux que l'année précédente. Moins de bousculades. Probablement parce que dans ce sens la route est plus large. Ah, oui, j'ai oublié de mentionner que cette année, nous tournons dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. La partie la plus terrible du parcours, les monts Tenshi, se trouve donc proche du début, du 46ème au 69ème km. Il faut donc partir suffisamment prudemment pour ne pas être complètement cuit après "seulement" 70km. Cela dit, ceci est valable quelque soit le parcours...
Pour changer, il pleut. Pas fort, ce n'est pas gênant. Je part sur un rythme facile, pas hyper lent non plus pour éviter un peu les probables bouchons, mais facile. Je n'ai pas eu non plus de gros coup de barre pendant la course, et je verrais plus tard que j'ai été assez régulier au niveau du classement (167 au début, 129 à la fin), donc je pense que le rythme était bon. Je me sens bien. Cette partie se passe tranquillement, surtout dans la montagne.
Dans la descente, il y a une longue portion le long d'une autoroute. C'est piégeux, car on a tendance à accélérer. Je me rappelle d'il y a deux ans, je me sentais déjà fatigué sur cette portion. Cette année je reste très prudent. Craig Sutton, que j'ai rencontré sur l'Izu trail, me rejoint ici. Après deux ou trois cent mètres ensemble, je le laisse partir car je préfère rester sur mon rythme.
En sortant du ravitaillement de Shojiko, je vois arriver Hitomi Ogawa, 3ème de l'édition 2013 et première japonaise.

Grand jeux du "Cherchez l'Eric"

A1 Shojiko → A2 Motosuko, 12.4km (31.5km) (4:19, 152ème)
   Pas grand chose à dire sur cette portion, ça allait encore bien. En fait je ne m'en souviens pas beaucoup...
Au ravitaillement de Motosuko, je retrouve Craig qui me dit avoir un peu mal à un mollet dans les montées si je me souviens bien. Il finira tout de même la course en 35:07 donc je pense que ce n'était pas trop grave.

A suivre...


vendredi 24 juillet 2015

68th Fuji Mountain Race



Date: Friday, July 24th 2014.
Summit Course: 21km // Elevation gain of approx. 3000m
5th Station Course: 15km // Elevation gain of approx. 1480m

After qualifying last year by reaching 5th station in 1h53, I could participate this year to the race to the summit.

Being quite busy at work recently, I couldn’t train much during week days, but I was doing long distance during week ends. So I was confident with my stamina, but not with my speed. But for a ~4h mountain race, I guess stamina is more important than speed.

However, there is another parameter with this race: altitude. Until last week I had climb only once Mt Fuji, about 10 years ago. It was not a very good experience. Yuki and I were in a group, and the pace was very slow. So we had muuuch time to enjoy the coldness of Mt Fuji summer nights. I had a big headache and needed to pee every 30min so I spent a fortune in Mt Fuji toilets. At least, the sunset from the top was beautiful.

Thus, with the aim to create a more positive vision of this volcano, and to get a little adaptation to altitude before the race, I did a practice session the last Monday before the race. As I’m stingy and not patient, I decided to start from Gotenba Station, which is the cheapest and fastest way from my apartment in Yanaka to get close to Mt Fuji. It took me 8h to reach the top, at 3776m and to go down to the 5th station where I took the bus back to Gotemba (the way up was OK, but I didn’t want to kill my legs with 16km of road downhill). A total of 36km and 3310m of ascent. I was not sure if this would have a good or bad effect on the Friday race, that is if I would have time to recover, but at least, I could get a much better experience of Mt Fuji climbing than the first time.

Then came the day of the race. My legs seemed OK. Yuki and I arrived at about 6:20 at the start place. Yuki tried to get in the race to the 5th station, but it was full after few minutes and she couldn’t register. So she was supporting me again this year. I hope she will be more lucky next year.

When I took position in the block B about 25min before the start, many people where already there. I guess you need to come at least 45min before the start to be in the front. Or do as many people did, coming from the side…After 66th edition, I wish they had thought about putting some barriers, so people coming late have to go to the back. This is always frustrating to wait half an hour and see people going in front of the pack at the last moment.

While I was waiting for the start, Yuichi, who would start an hour and a half later for the 5th station race, came. We could discuss and it helped to pass time and release stress.

Then the start was given, at 7am. My plan was to start slowly, letting my heartbeat increase steadily from ~130 to ~140 during the first few km, then produce more effort from the beginning of the trail. But when I saw the huge crowd ahead of me, I thought that if I was not trying to pass some people from now, the trails would be very crowded. So I accelerated, and when my heartbeat reached 146bpm I just forgot about my plan and moved on. Come what may!

So I was going at a good pace on the road, at least I had the feeling that I was. When I reached the trail, there were more people than last year, and it was a little less easy to overtake, but not to bad, and I was thinking, up to now everything is OK. But time was passing and 5th station was not in sight. Before the race, I checked in what time people finishing a little under 4h (my goal) would pass at 5th station. For most of them, it was 1h50~1h55. I passed in 2h02. I was surprised because I thought I was going a good pace, maybe same as last year, but in reality I was 9min slower. I guess this is the lack of speed training. But I was much less exhausted then last year, so I thought it was not time to give up yet. And my preferred terrain, mountain path, was to come.

So I took a banana (in total I ate 2 gels, a snicker and 2 halves of banana), moved on and passed many people and finally I could see more and more block A numbers, which was boosting me and making me think that I might do it after all. At a moment I caught up with Chris. I was surprised because he is so fast on the track, but it seemed not to be a good day for him. As I was not sure of the position of the goal, I had to keep maximum effort until the end, and finally I reached the line in 3:53:14, very happy. My position among men is 259, and 268 overall among 2500 starter. So I hope I can start in block A next year. This may gives an advantage of 1 or 2 minutes, which is not negligible because I have the feeling that it will be difficult for me to do a better time as everything went so well this year. Anyway, I will try :)

Click on the photos to go to the album

dimanche 5 juillet 2015

Race Report - 17th Kitatanzawa 12h Adventure Race


第17回北丹沢12時間山岳耐久レース 
2015 July 5th
http://www.k-y-trail.com/kitatanzawa/index.html#003

Finally a short report two weeks after the race.

The famous trail race turned into ~80% road race because of rain. We skipped the two main peaks.
My only goal was to do better then last year. As it was no more possible to compare, I had no more goal except enjoying as much as possible, what I did, as I was feeling good and could keep a good pace till the end.

I did a mistake at the start. I knew from last year that one should line up at the start line at least half an hour before the starting time if he wants to be close to the front (without cheating). But I lined up at the toilets instead, and arrived only 20min before the start. I was in the middle of the pack. As there is only 2km of road before reaching the trail, I had to run fast from the beginning to pass as many people as possible. Thanks to this, the time loss was not too important in the fist trail section. I was afraid that the energy loss could be more a problem, but eventually I had no slump later.

An interesting thing in the course compare to other years is that the first and last 12.5km were on the same road, so the front of the pack could meet the back of the pack and we could exchange some cheers.

I did another small mistake. In the last trail climbing, I let pass 2 runners who were actually going at the same pace as me. Well, they must have gone a little faster as they caught up with me, but once I let them pass, I could follow them without increasing effort. But they were a little slow in the way down and I could not pass them because it was a narrow, very muddy and slippery trail. I don't blame them because if I had asked them to let me pass they would probably have done it without hesitation. I was thinking that one minute less or more is not a big deal and I decided to relax and enjoy. But eventually, 1min18s less would have enable me to reach my second goal which was to finish 2d in the NES championship in my age group. After 4 races, this is the time between me and my "rival" Yoshiro Abe. I finished ahead of him in 3 races out of 4, but he acquired a large advance at Doshimura. After all it was really my worst course of the season (up to now...).

In the same last muddy downhill, the first woman, Ryoko Eda (2:24:54 hours at 2005 Nagoya Marathon, and 17th at the Helsinki world championship the same year), let us pass. She was really not looking at her ease on this terrain.

It was a good training for the road part of the Fuji mountain race that will come very soon.

Result:
3:37:57
77th among 1595 starter overall 
27th among 617 starter 40yo

GPS data:
2013: 38.77km +2964m (Garmin 310XT)
2014: 36.64km +2747m (Suunto Ambit 2, quite bad with zigzag trails, I suspect the distance is much more, but maybe not as much as the 44km given by the organizers)
2015: 35.28km +1338m (Suunto Ambit 2)

GPS data here.

dimanche 17 mai 2015

7ème trail de Doshimura

第7回道志村トレイルレース
10 Mai 2015
42.5km, dénivelée cumulée 3300m.

C'était la seconde course d'une série de quatre, qui composent le championnat NES.
2015/04/19 7th Higashi Tanzawa Miyagase Trail Race (32km)
2015/05/10 7th Doshimura Trail Race (42km)
2015/06/14 Yaeyama Trail Race (36km)
2015/07/05 16th Kitatanzawa Adventure Race (44km)
Il y aura un classement général final par addition des temps sur les 4 courses.
Je participe à ce championnat, sachant qu'il n'y a aucune chance pour que je finisse dans les trois premiers. C'est dommage qu'il n'y ait pas de récompense par catégorie, là j'aurais eu des chances au vu des deux premières courses.

Il n'y avait que trois semaines entre Higashi Tanzawa et Doshimura, mais je pensais que c'était faisable tant qu'il n'y avait pas de problème inattendu. Il y en a eu un petit. J'ai attrapé un rhume dix jours avant la course. Je me suis entraîné pendant le rhume parce que je savais que cette course serait exigeante pour les jambes, alors j'ai voulu accumuler un peu plus de dénivelée. Résultat, je me sentais un peu fatigué jusqu'à la veille de la course. Je n'ai pas couru mon petit jogging habituel de veille de course pour récupérer encore un peu plus. Le matin de la course, ma fréquence cardiaque au repos avait finalement retrouvé son niveau normal, et je me sentais bien. Donc en fin de compte, j'étais plutôt en bonne condition, même si pas tout à fait aussi bonne que lors de mes dernières courses.

Il n'était pas possible de rallier le lieu de la course le matin même, du moins pas en transport en commun, alors Yuki et moi somme resté dans un hôtel à 15 minutes à pied du départ. Nous avons donc eu le temps d'assister au briefing qui se déroulait le Samedi à 16 heures. Celui-ci était présenté par trois personnes: Ricka Fukuda, médecin et musicien, immédiatement reconnaissable avec sa longue chevelure frisée (le Christophe le Saux japonais comme dis Yuki) et deux athlète du team "La Sportiva": Toru Mihayara, probablement le meilleur coureur de montagne du Japon, qui détient le record de la course de montagne du mont Fuji (2:27:41) et Nobuyoshi Kobayashi qui était premier dans la catégorie des plus de 50 ans l'année dernière, en 5h59. Ce dernier a dit que son objectif cette année était seulement de finir, car il s'était fait un tour de reins deux jours plus tôt. Fukuda semblait douter qu'il ne lutte pas pour la victoire dans sa catégorie, mais c'était vrai, comme j'ai pu le constater le lendemain. Nous nous somme dépassé chacun à notre tour à de nombreuses reprises, il était plus rapide dans les montées et plus lent dans les descentes, et comme le final était en descente, j'ai pu terminer juste une minute avant lui. Ça n'arrivera probablement pas une deuxième fois !

Il y a deux distances, la longue (42km) et la courte (20km). Miyahara a gagné la courte distance l'année dernière, établissant le nouveau record de l'épreuve. Il a dit qu'il avait essayé le long parcours une fois, mais il a été pris de convulsions pendant la dernière ascension alors qu'il était en tête. Un autre coureur lui a donné une pastille de sel, mais ça n'a pas suffit, il a du abandonner.

Quand j'ai vérifié les résultats de l'année précédente, j'ai vu que les coureurs ayant couru à la fois Doshimura et Kitatanzawa mettaient en général une heure de plus à Doshimura. J'ai terminé Kitatanzawa en 5h55 en juillet de l'année dernière, je pouvais donc m'attendre à terminer Doshimura en un peu moins de 7h. Cependant je pense avoir progressé un peu depuis, notamment grâce à l'entraînement pour le marathon de Tokyo et du fait que je ne suis plus gêné par aucune blessure ou douleur. De plus, j'aime les trails techniques et Doshimura semblait l'être. Je pouvais espérer faire un peu mieux donc. Cependant No.2, cette année ils ont rajouté 2km pour descendre dans un endroit plus facilement accessible lors du ravitaillement de la mi-course. Conclusion: moins de 7h semblait un bon objectif.

Il y a trois ravitaillements sur cette course, mais pour le premier, nous n'avons droit qu'à un verre d'eau, pour le second, 500ml, et pour le troisième, autant qu'on veut. Ca n'était pas indiqué sur le site internet. Heureusement, j'ai lu le rapport d'un coureur ayant participé l'année dernière qui le mentionnait. Sachant cela, je suis parti avec deux litres d'eau, plus des gels, snickers et barres de céréale.

Avant le départ, j'ai rencontré utsu bon, qui m'avait contacté semaines plus tôt sur strava (une sorte de facebook pour sportifs) parce que nous avions un ami en commun. Il parle français couramment et c'était agréable de discuter avec lui. J'ai aussi rencontré Martin Verdier, un membre de Namban que je n'avais encore jamais eu l'occasion de croiser. Il accompagnait une amie à lui, et leur principal objectif était de passer la première barrière horaire (5h à la mi-course). Plus tard, en voyant les résultats, j'ai pensé qu'ils y avaient brillamment réussi puisque Martin était passé en 4:58:15, le quatrième coureur en partant de la fin ! Et il a terminé la course en 9:18:47, 343/434 hommes, donc ils ont du dépasser un paquet de monde. Mais en lisant son rapport, j'ai compris que ce n'était pas "ils", mais "il" tout court. En effet, les bouchons étaient tels à l'arrière de la course qu'au bout d'un moment, ils ont compris qu'ils ne pourraient pas y arriver, alors Martin a demandé son ticket de sorti à son amie, et s'est mis à dépasser des centaines de coureurs, ou plutôt marcheurs, quitte à prendre les bas côté, pour finalement réussir à passer la barrière "girigiri" comme on dit en japonais, et finir la course.



Le départ était simultané pour les parcours long et court. Dans le rapport que j'ai lu, j'au aussi vu qu'il y avait des bouchons à l'entrée du chemin après les deux premier kilomètres de route. J'ai donc décidé de partir vite. Je n'étais pas le seul ! C'était un peu dingue. Ça ressemblait plus à un départ d'un course de 10km sur route qu'une course de trail, et il fallait jouer des coudes. Quoi qu'il en soit, j'ai suivi le flot et je suis resté suffisamment à l'avant pour n'avoir aucun problème à l'entrée du sentier. Martin qui était plus proche de la queue de peloton a du patienter 15 minutes sur place avant de pouvoir enfin quitter le bitume pour la fraîcheur de la forêt.

Yuki a assisté au départ, puis à suivi la queue de peloton. Les photos sont d'elle.



 Un retardataire, peut-être pour avoir pris trop de temps à sélectionner ses atours du jour.

Un bouddha qui ne s'intéresse pas à la course à pied. 

Ça c'est pour ma collection de vieilles bagnoles, merci Yuki :) 

Les bouchons à l'entrée du sentier.

Je pense donc qu'il était judicieux de partir vite. Ce qui l'était moins, c'est de continuer sur le même rythme ou presque pendant toute la première moitié de la course. J'étais conscient que mon allure était plus proche de celle d'un marathon que de celle d'une course de 7h, mais j'ai été un peu emporté dans mon élan...Ça n'était pas trop dur, c'était une bonne allure pour un trail de 4 ou 5h, alors j'ai décidé plus ou moins consciemment de continuer et voir ce que ça donnait, même si je ne crois pas que ce schéma m'ait déjà réussi part le passé. Et aussi, j'avais Yumiko Oishi à portée de vue, qui avait fini derrière moi à Higashi Tanzawa, alors j'espérais au moins pouvoir la suivre cette fois aussi.


Donc finalement, mon plan improvisé était de continuer sur un rythme (trop) rapide jusqu'à la mi-course, puis d'y aller un peu plus tranquillement pendant la seconde moitié. Ça s'est bien passé jusqu'à la mi-course où je suis arrivé en 3h33. Là, je me suis soudainement senti moins bien. Je me demande si ce n'est pas, en partie, dû aux trois moitié de bananes que j'ai engouffrées un peu vite, l'une d'elle étant largement garnie de sel. Ça n'est pas la première fois que je vois un tel met sur une table de ravitaillement au Japon, mais je n'avais pas encore osé y toucher. Cette fois je me suis lancé. La dernière bouchée était particulièrement désagréable et j'ai tant bien que mal essayé de me débarrasser du surplus de sel. Content d'avoir essayé, mais pas convaincu. Quoiqu'il en soit, j'ai peut être eu un peu de mal à digérer ces morceaux de bananes dans les kilomètres suivant. Pour la digestion, tout est une question de rythme. Enfin pas tout peut être, mais au moins en partie. En effet pour les trails longs et lents, je peux manger du solide en quantité relativement importante sans trop de problèmes, mais dés que ça va un peu plus vite, c'est plus compliqué. La prochaine fois, je me contenterai d'une moitié de banane, et sans sel s'il vous plait.

J'avais dépassé utsu bon environ une heure après le départ. Il m'a rattrapé à ce ravitaillement. Nous sommes reparti ensemble et j'ai essayé de le suivre, mais je n'ai pas pu.


Ainsi, mon plan génial consistant à "diminuer volontairement mon allure après la mi-course" s'est transformé en "diminuer mon allure parce que moi pas pouvoir faire autrement !". Et être patient jusqu'à ce que ça aille mieux, ou bien jusqu'à la ligne d'arrivée. J'ai été doublé par deux ou trois personnes juste après le ravitaillement, mais j'ai été agréablement surpris de voir que je rattrapais et dépassais d'autres coureurs malgré tout. Probablement avaient ils le même plan grandiose que moi, ou bien pas de plan du tout. Après quelques kilomètres, j'ai commencé à aller un peu mieux. C'était un peu moins désagréable, je pouvais respirer plus facilement, mais pas fantastique non plus.

Yuki est allé au troisième et dernier ravitaillement pour m'encourager, mais malheureusement elle m'a raté. L'appel de l'estomac a été le plus fort puisqu'il semble que je sois passé juste au moment où elle commandait des nouilles à la boutique du coin. Pas de chance !


Il y avait une dernière belle côte, vraiment très raide, juste après ce dernier ravitaillement. Kobayashi m'a dépassé pour la nième fois. Et finalement est arrivée la dernière descente avec une des rares portions de route de forêt puis de bitume. J'ai à nouveau passé Kobayashi. J'ai du maintenir un bon rythme jusqu'à la fin pour ne pas me faire rattraper et pour finir en moins de 7h. Kobayashi est arrivé une minute après moi. Utsu bon et Oishi, vingt minutes plus tôt. Utsu bon m'a dit qu'Oishi revenait de blessure. C'est donc pour cela que j'ai pu finir devant elle à Higashi Tanzawa. Probablement la première et la dernière fois. Maa, c'est bien de l'avoir fait quand c'était possible.

Résultat final:
6:58:11 (6.1km/h, très lent parce que très peu de portions facile à courir).
Général: 50/809 partants (458 arrivants)
40ans: 12/379 partants (187 arrivants)
Le vainqueur 加藤 淳一 (Junichi Kato) finit en 5:11:12

Voilà, je l'ai mis quand même. La photo où j'ai une jambe qui a l'air rachitique. Ceux qui ont lu l'article précédent comprendront.

J'étais un peu déçu, surtout par rapport à mes courses précédentes qui se sont si bien passées.
J'aurai du réduire un peu ma vitesse après la première heure de course. J'aurais peut être perdu 5 à 10 minutes dans la première partie, mais en aurait gagné 10 à 20 dans la seconde, avec probablement de meilleurs sensations.
Mais j'ai connu bien pire, et le résultat n'est pas mauvais, donc quand même relativement satisfait en fin de compte.

Je n'ai pas parlé du paysage, probablement parce qu'il était assez commun. De la forêt. Une belle vue sur le mont Fuji, pendant quelques secondes...A ce propos, il y avait aussi une belle vue sur le mont sacré depuis le site du départ (et d'arrivée).




Ouai ! Encore une !



Je ne suis pas sur que je la referais l'année prochaine, pas parce qu'elle m'a déplu, juste parce que je veux essayer d'autres courses. Elle est bien organisée et tout à fait recommandable.

Les données gps sont ici sur movescount ou ici sur strava.

vendredi 15 mai 2015

7ème trail de Higashi Tanzawa Miyagase

7th Higashi Tanzawa Miyagase Trail Race
第7回 東丹沢宮ヶ瀬トレイルレース
Dimanche 19 mai 2015
30.14km +1416m (données gps)

Finalement, mon premier podium sur une course de trail au Japon !
Le "au Japon" ne signifie pas que j'en ai eu une ribambelle en France, loin s'en faut. En fait je ne suis monté qu'une seule fois sur la boîte, sur une petite course (le Trail de la Dame Blanche) et dans ma catégorie d'âge. Cette fois aussi, c'était dans ma catégorie d'âge, avec la dernière position qui donnait accès au "podium" (6ème), et sur une course relativement petite (315 inscrits dans ma catégorie). Mais c'est pas grave, je suis très content quand même :)


L'année dernière, cette course avait lieu 5 jours seulement avant l'UTMF, alors j'avais couru très lentement, en 4h24. Cette année l'UTMF est déplacé en Septembre, donc je pouvais y aller à fond ! Avant la course, j'ai vérifié les résultats de l'année précédente pour constater que le podium était envisageable. Le 7ème avait finit en 3h16, mon objectif était donc clair: faire moins de 3h16 ou mieux si affinité. Heureusement qu'affinité il y eut, car cette année les 3:15 n'auraient pas été suffisant. L'année dernière, les conditions étaient mauvaises, très froid, de la neige au sommet, boueux. Cette année, c'était quasiment parfait.

Il est possible de partir de Tokyo le matin de la course et d'arriver à temps pour prendre le bus qui nous emmène au lac Miyagase, lieu du départ, depuis la station de Hashimoto. Mais Yuki et moi aimons prendre notre temps, en particulier le matin d'une course, alors nous sommes rester dans un hôtel près de la station, comme l'année dernière. Nous en avons profité pour nous promener dans un jardin à quelques minutes en bus de la station. En voici quelques photos.










Cette dernière est prise sur le parking du onsen dans lequel nous avons pris un bon bain pour achever de nous détendre avant d'aller manger au restaurant Saizeria (ça devient une sorte de rite d'avant course, avec souvent le même menu, petit poids avec un oeuf mi-cuit, pizza, et gratin d'épinard, mmm, délicieux), puis de rejoindre l’hôtel.

Le Dimanche matin, nous avons raté le premier bus de quelques secondes et nous étions les premiers à grimper dans le second. Ce fut un heureux hasard puisque quelques secondes plus tard est arrivé Lawrence, du même club, puis Kevin, un ami français que j'ai vu pour la première fois sur cette même course l'année dernière, puis Yukiko, elle aussi de Namban, puis Mark que j'ai tout d'abord confondu avec un autre étranger que j'avais rencontré sur le trail d'Izu, mais dont je me suis rappelé ensuite l'avoir vu sur quelques autres courses bien que n'ayant jamais eu l'occasion de discuter avec lui auparavant.

30 minutes plus tard, nous arrivions sur le lieux de la course. Récupération des dossards et du T-shirt, encore plus importable que celui de l'année dernière, changement d'atours, très court échauffement, et nous voilà fin près pour cette petite ballade dans le massif de Tanzawa.

 Yukiko et Kevin

 Yukiko et Lawrence

 Salut !

 La fanfare

 Les supporters

J'ai dit à Kevin que je partirais relativement calmement pour les 2 premiers km, puis que j’accélérerais un peu. Il m'a dit qu'il ne pourrait probablement pas me suivre à cause d'un manque d'entraînement du à une blessure au genou. J'en doutais un peu parce qu'en général il part vite. Heuu, le "en général" n'est peut être pas l'expression la plus approprié puisque je n'ai qu'un exemple ou j'ai été témoin de son départ rapide: le trail de Kita Tanzawa l'année dernière. Mais bon, heuu, j'ai l'impression qu'il est du genre à partir vite et puis voilà. En fin de compte c'est Lawrence qui est parti le plus vite. Il s'est rapidement retrouvé quelques mètre en amont.

 Ouahh, on est nombreux !

 Heuu, j'ai rien dit.

Le grand départ.

Très vite, nous avons été dépassé par Yumiko Oishi, élue (non officiellement mais probablement à raison) meilleure traileuse japonaise de l'année dernière. Son temps était de 3h06 lors de la dernière édition. J'ai dit à Kevin qu'elle pourrait être le parfait lièvre. Cependant, dés la première légère descente, elle a ralenti un peu dans une portion légèrement boueuse, alors je me suis dis qu'elle était peut être très forte en montée (elle est tellement  petite et légère), mais moins sur le plat et en descente. Alors nous l'avons dépassé à nouveau parce que les premiers km sont relativement plats et il serait peut être de bon ton de prendre un peu d'avance.


Je n'ai pas démarré aussi lentement que prévu, alors je n'ai pas accéléré après 2km. J'ai même peut être ralenti un peu. Kevin, non. Donc je l'ai vu s'éloigner petit à petit.

Après 5km, nous commencions à grimper pour de bon.

Au 6ème km, Oishi m'a passé. Elle avait l'air très facile, papotant tranquillement avec un autre coureur. Comme Kevin, elle s'éloigna imperceptiblement jusqu'à disparaître complètement de ma vue.

11ème km, premier ravitaillement, je me contente d'un verre d'eau, puisqu'au niveau calories, j'avais ce qu'il me fallait sur moi, avec des gels et des snickers.

12ème km, la route se termine enfin pour faire place à une courte portion de chemin large, avant d'aborder le vrai sentier et la vrai grimpette: 500m de dénivelé positive en 3km. J'ai commencé à accélérer. C'était vraiment agréable de pouvoir aller à mon propre rythme sur cette portion, alors que l'année dernière, étant plus loin dans le peloton, j'ai été pris dans des gros bouchons. J'ai passé beaucoup de monde, y compris Kevin, Oishi et Lawrence. Après ce passage raide, le sentier devenait plus agréable.

Au km 15.7, nous atteignons le point culminent de la course, à 1400m d'altitude. Alors commence la longue descente vers l'arrivée. J'ai vraiment apprécié la partie sentier de la descente (même s'il y avait pas mal de marches). Comme c'est une course assez courte, je pouvais aller vite et m'en donner à cœur joie. Et quand les jambes vont bien, c'est un vrai régal. J'ai encore passé quelques personnes sur cette portion.

Au km 19.5 nous retrouvions (déjà!) la route. C'était un peu moins agréable, à cause du terrain mais aussi parce que les jambes commençaient à fatiguer. J'ai essayé de maintenir une allure raisonnable. Je pensais que tant que personne ne me passait, ça allait. J'ai été content de voir que cette allure suffisait pour dépasser encore quelques coureurs.

Puis nous avions encore une portion de 2km de sentiers avec une dernière petite côte bien casse pattes, et enfin 5km de route relativement plate, en sens inverse du parcours aller. J'ai doublé un dernier coureur juste à l'entrée de cette dernière portion de route, puis je fut seul jusqu'à la fin, essayant de garder un bon rythme.

J'arrive finalement en 3:06:54. Je reçois mon certificat et suis très heureux de voir que je suis en 6ème position, ce qui signifie que je vais recevoir un prix :) Ce sera du thé et de la pâte de miso. J'ai mangé mon délicieux Tonjiru (sorte de soupe avec du porc, des pommes de terres et plein d'autres choses) et me suis assis dans l'herbe, près de l'arrivée. Très vite Kevin est apparu, puis Lawrence. Puis Oishi, première féminine. Elle n'avait pas vraiment de compétition, alors je pense qu'elle y est allé très tranquillement. Puis, pas si longtemps après, est arrivée Yukiko, en 3ème position chez les féminines ! Impressionnant pour son premier trail (elle a dit que c'était son second, mais le premier ne faisait que 10km, c'est difficile de considérer ça comme une course de trail).

Résultats:
Eric 3:06:54, 40/671 général hommes, 6/252 40ans.
Kevin 3:13:29, 49/671 général hommes, 36/266 -40 ans.
Lawrence 03:14:55, 54/671 général hommes, 13/252 40ans.
Yukiko 03:43:46, 3/59 général femmes, 2/20 -39ans
Mark 4:09:43, 243/671 général hommes, 91/252 40ans.
Yuki s'est contenté de se promener dans les alentour puisqu'elle est toujours en délicatesse avec sa cheville.
Les données gps sont là.

 Oishi sur la première marche

 Yukiko sur la seconde

Papa, cette photo est pour toi. Tu vois je ne suis pas tout maigre, t'as vu cette cuisse ;)
Bon, j'ai une autre photo ou elle a l'air encore plus rachitique qu'à l'ekiden d'Okutama, mais je ne la montrerai pas. Tout est une question de timing.

Et j'en ai trouvé une de Mark avec qui j'ai enfin pu discuter un peu en attendant la remise des récompenses.

 Bye bye :)

Enfin, quelques photos de la ballade de Yuki:







Fin bizarre.