dimanche 2 juin 2013

3rd TOKYO Nariki Forest Trail Run

Nous revenons tout juste d'une course près du mont Fuji. Comme le nom de cet article ne l'indique pas, il s'agit du Fuji Oshino Trail. Yuki y a encore fait des exploits. Et moi je me suis contenté de la supporter, mon genou n'étant pas encore d'accord pour me laisser courir. Mais avant de parler de cette course, je vais essayer de rattraper un peu mon retard, en présentant le Trail de Nariki qui se déroulait il y a trois semaines. Allez, en avant première toute de même puisque je ne vais pas écrire l'article du Trail Oshino tout de suite : Yuki finit 2ème de sa catégorie aujourd'hui.

Le trail de Nariki, donc. Yuki commence à s'abonner aux podium. Elle est deuxième au classement général féminin. Sans transition, voici le podium sans podium. Il y avait des beaux tronçons d'arbres derrière mais ils ne les ont pas utilisé, dommage.


La première, Kimiko Yamaguchi est une orienteuse. Elle finit en 1:59:44 les 17km et 1050m de dénivelé positif de la course. Yuki termine en 2:26:22. Ça fait un gros écart qui pourrait laisser croire qu'il y avait peu de concurrence, mais ce n'est pas le cas puisqu'elles étaient tout de même 87 filles.

Quelques infos sur la course. Tout d'abord, le lieu. A l'Ouest de Tokyo comme la plupart du temps.


Et le parcours. A ce niveau, c'était pas très sérieux. Il était annoncé à 25km sur le site internet, mais en fait il ne faisait que 17km. Heureusement, pour vérifier le dénivelé, qui est rarement indiqué sur les petits trails au Japon, je l'avais retracé sur Openrunner avant la course. Et j'ai pu constaté qu'il ne faisait que 17km, alors j'ai dit à Yuki qu'elle pouvait foncer dé le départ, ce qu'elle a fait, je pense.


Une particularité de ce tracé est qu'il y a des endroits où l'on se croise. Au début, quand j'ai vu que c'était sur un sentier étroit,  je me suis dis que c'était n'importe quoi, parce que c'est vrai que parfois c'était un peu compliqué de se croiser. Mais finalement après avoir fini l'allé retour, je me suis dis que c'était plutôt sympa. Parce que oui, j'y ai participé. Malgré mon genou douloureux. Une erreur bien-sur, mais que voulez vous, il est difficile de renoncer à une course à laquelle on est inscrit. En tout cas la première fois. Cette première fois, c'était aujourd'hui, mais on y reviendra. J'avais bien lu une fois, le conseil avisé d'un coureur disant de ne jamais prendre le départ d'une course en étant déjà blessé. Mais rien ne vaut l'expérience personnelle :)

La veille, j'avais fait un entraînement test. J'ai couru 10min avant de rentrer à pied parce que j'avais mal. J'ai dis à Yuki "Demain, je ne cours pas". Et puis après j'ai vérifié le parcours, j'ai vu que c'était 17km au lieu de 25km, je me suis dis que je pouvais le faire en marchant...Et je suis aller acheter une genouillère, au cas ou ça pouvait aider.

Le lendemain matin, nous sommes arrivé un peu en retard à cause d'un problème sur la ligne de train Yamanote. Juste le temps de récupérer les dossards, de se changer, un petit tour au toilettes, et c'était le départ. Cette fois, je n'ai pas eu besoin de 10min pour sentir la douleur, elle était déjà là, mais faible. Je me suis mis tout derrière pour éviter de me prendre au jeu et d'en faire trop. Et j'ai marché. Au début. Même en marchant, j'ai doublé beaucoup de monde sur le large chemin en monté. Après j'ai commencé à courir un peu sur les parties plates. J'ai continué comme ça à alterner la marche et la course. Parfois j'avais assez mal, mais si je marchais un moment, ça allait mieux. Sur la dernière montée raide de la première moitié de course, j'ai encore doublé beaucoup de monde et j'ai commencé à me prendre au jeux. Et comme le genoux était chaud, en fait il me faisait de moins en moins mal. Ou bien je m'étais habitué. Ou bien j'ai produit des antidouleurs naturellement, enfin j'en sais rien, mais la descente que je craignais s'est plutôt bien passé et j'ai même pu retrouver l'agréable sensation de pouvoir me lâcher un peu en descente. Malgré tout je n'ai pas réussi à rattraper Yuki. Je finis 6 min derrière en 2:32:43. 89ème sur 507. Pas trop mal pour un estropié. C'est d'autant plus frustrant sachant qu'en forme, j'aurais pu faire un bon résultat. C'est la première fois que j'arrive derrière Yuki. Pas la dernière peut être !

Je me sentais bien à l'arrivée. Mais après deux heures de trains, mon genoux a crié au scandale. J'avais beaucoup de mal à descendre les escaliers. Pareil les jours suivant. Et j'ai mis trois semaines à retrouver un niveau de douleur semblable à celui d'avant la course. Voilà comment on perd trois semaines. Mais j'ai appris la leçon puisque aujourd'hui, je n'ai pas pris le départ...Euh, je dois avouer que c'était limite. Jusqu'à ce matin je n'avais pas encore pris ma décision, mais quand j'ai sentis mon genoux dans les escaliers, j'ai quand même décidé d'être raisonnable. Mais revenons au Nariki trail, avec quelques photos.

Les gladiateurs, près à en découdre. C'est une photo récupérée sur le site de la course.


Un faux faux départ de Jay, un nambanner (de notre club, Namban Rengo), très rapide sur route, moins à l'aise en trail. Il finira tout de même 36ème et 2ème des plus de 50 ans. C'est lui sur la gauche.  Je pense qu'il s'échauffait, mais on a l'impression qu'il fait un faux départ. C'est souvent lui qui dirige les entraînement du groupe A, le groupe des moins de 4min au km, le mercredi soir sur la piste d'Oda field. C'est peut être pour ça qu'il a l'habitude de partir en premier ;)


Et c'est parti, pour de vrai cette fois !


Sous les hourras de la foule en délire.


Et voici encore Jay qui ne raffole pas trop des descentes.


Mais le voici sous un meilleur jour :


Et maintenant l'estropié. C'est la première fois que je me vois sous cet angle. Il m'a pris en flagrant délit de courir.


Ah, je vais quand même mettre la deuxième photo, même si elle n'apporte rien de nouveau. Je suis trop fier de cette boule de muscle derrière la cuisse que je découvre pour la première fois ;)


Au fait, j'ai enlevé la genouillère ZAMST au bout de 7km, parce qu'au lieu d'avoir mal à un endroit, j'avais mal à deux endroits, à cause des frottements. Après coup je me suis dis que ça doit être pour ça qu'on ne voit presque jamais personne porter des genouillères en course. C'est le genre de truc que tu essayes une fois et que tu ne remets jamais.

Encore moi dans la dernière montée à la mi-course.


Et Yuki, en pleine forme malgré la pente.


Et le sommet:


En T-shirt rouge et blanc, c'est Kikusawa San, de mon club d'orientation. Il a aussi des soucis au genou, mais ce jour là, ça c'est bien passé.


Encore Yuki en pleine forme, tout près de l'arrivée.


Et Eric en moyenne forme, content d'avoir pu courir un peu, mais ne se doutant pas de ce qui l'attendait quelques heures plus tard.


Finissons comme on a commencé, en beauté, avec le podium féminin.


Aucun commentaire: