lundi 1 juillet 2013

6th Sugadaira Skyline Trail Run Race

Le 15 juin se déroulait la 6ème course course trail horizon de Sugadaira...désolé j'ai la flemme de trouver une bonne traduction et je suis un peu fatigué de la tendance japonaise à trouver des noms à rallonge. L'important, c'est que c'était un trail de 46km (au gps, 42km annoncé) avec 2500m de dénivellé cumullé, le tout dans la préfecture de Nagano.

Taku, de notre club d'orientation participait également. Il nous a emmené en voiture, la veille, c'est à dire le samedi. On a fait un peu de tourisme avec le temple Zenkouji, que Yuki voulait voir depuis longtemps, et le petit village de magasins de souvenir d'Obuse où nous avons dégusté devinez quoi...des sobas bien sur, mais aussi une délicieuse glace aux châtaignes.

Le temple était très beau, à commencer par l'allée qui y menait, bordée d'habitations toutes plus luxueuses les unes que les autres.



Là, c'est pour le sac à dos sympa.



C'est la première porte, suivit d'une seconde que l'on aperçoit plus loin.


L'allée vue depuis la porte.


Les gardiens du temple ont des grands pieds. C'est probablement la raison pour laquelle ils ont du mal à trouver des chaussures, comme moi.


Pourtant, c'est pas faute de leur en proposer, mais aucune ne leur sied ! Les objets pendus à droites et à gauche, devant les gardiens, sont des chaussures de paille.


L'allée suivant, jusqu'à la seconde porte, est bordée de magasins.


Une porte vénérable, un vieil arbre vénérable et un temple vénérable et vénéré.




La file d'attente, c'était pour le plaisir de faire une file, car comme chacun le sait, c'est le hobby principal des japonais. Oui, bon, je me moque un peu, je sais, mais ne dit-on pas qui aime bien châtie bien ;) En fait, toutes ces personnes attendait le passage d'une religieuse qui leur faisait l'honneur de leur toucher la tête, à condition qu'ils se mettent accroupi, cependant. Heureusement, les personnes âgées sont en forme au Japon, et toutes ont réussi à se relever. On n'avait pas le droit de prendre la religieuse en photo, et cette fois j'ai préféré ne pas faire mon gros lourd d'étranger qui ne comprend rien et j'ai respecté la demande, surtout que Taku avait l'air de prendre ça au sérieux puisqu'il s'est lui aussi fait touché la tête. Elle n'avait rien de particulier si ce n'est qu'elle était chauve, ce qui est plutôt banal pour une bouddhiste.


Ensuite, on a trouvé les fameuses empruntes de pied de bouddha que Yuki avait vu dans une émission sur la course à pied. C'est le pèlerinage obligé pour les coureurs du marathon local. Yuki a prié, ce qui lui a permis de faire une bonne course le lendemain. C'est pas normal, moi je considère ça comme du dopage, alors je n'ai pas prié et j'ai eu une fin de course d'enfer, ça m'apprendra ;)




On n'en avait pas encore fini avec les superstitions traditions. Après nous sommes rentrés dans le temple, nous avons donné 500 yens pour les Mercedes des moines (OK, OK, je rigole - un peu - le temple et les alentours sont très beau et très bien entretenus, donc ça n'est pas trop choquant de participer un peu à ces frais d'entretiens, j'avoue !) et accessoirement pour descendre dans un couloir complètement noir. Au milieu du couloir, on peut toucher les portes du paradis. On les a bien touché, mais ils ne nous on pas laissé rentrer. Ça sera pour plus tard surement.

Il y avait l'air d'y avoir un joli parc, mais on n'avait pas le temps de s'y promener.



Je me suis quand même plié à la dernière superstition tradition et je me suis mis un peu de fumée d'encens sur les genoux au cas où. J'ai eu mal quand même, mais c'est probablement parce que je manquais de conviction. Je ferais mieux la prochaine fois.


Il n'y a pas que moi qui manque de respect au Bouddha et autres divinités:



Coucou. On occupe un peu toute la photo, mais Taku pense que c'est bien comme ça.


Ensuite on a fait un tour à Obuse, village de magasins de souvenirs. J'y ai acheté quelques omiages (souvenirs, en général à manger) pour le labo. Juste une photo d'une belle poupée faite de papier japonais.


Puis nous sommes monté jusqu'à la station de ski de Sugadaira, lieu de départ et d'arrivée de la course. En chemin, nous avons croisé sur la route une troupe de singes. Je n'ai pas réussi à les prendre correctement en photo. On en aperçoit un où deux, tout petits au fond.


Cette station est spécialisée (entre autre?) dans la course d'orientation, c'est pourquoi Taku la connait bien, et aussi dans le rugby, comme le laisse deviner la statue devant le stade de départ.


On a eu droit à notre petit spectacle de tambours, puis une tombola avec plus de la moitié des inscrits qui ont gagné quelque chose, mais aucun de nous trois n'en faisait parti...pfff, c'est énervant, on ne gagne jamais.


Le soir à l'auberge, on a eu pu déguster un excellent repas de cuisine Russe. Rien que pour ça on a envie d'y retourner l'année prochaine !

La course démarrait le lendemain à 7h du matin. Je savais que pour ma part, il était préférable de ne pas y participer, mais j'en avais envie. Comme après 10km, le parcours repassait près du départ, je me suis dis que si ça n'allait pas, je m'arrêterais. Au bout de 10km, ça allait très bien. C'est un peu plus tard que ça c'est corsé.

Mais n'allons pas plus vite que la musique, nous ne sommes pas encore parti. Le matin, il pleuvait, et tout le monde restait à l'abris du bâtiment jusqu'au dernier moment, au grand déboire du speaker qui se mouillait dehors avec quelques courageux. Heureusement, peut après le départ, la pluie a cessé, et le temps fut plutôt clément, quoique nuageux, ce qui ne nous a pas permis de profiter pleinement de la vue. C'est dommage, car à la faveur d'une petite éclaircie, j'ai pu apercevoir une magnifique chaîne de montagne enneigée. Mais la montagne était belle, avec de grandes prairies que l'on ne trouve pas dans les montages plus basses près de Tokyo.

Taku est parti vite, en tête de peloton. Je suis parti plus lentement, et Yuki encore plus lentement. Mais dés la première côte, j'ai marché, alors que tout le monde courait encore. Yuki m'a rattrapé alors. Elle était un peu inquiète pensant que je n'allais pas bien, mais non, je voulais juste m'économiser. Après 2 ou 3 km, on a encore eu droit à une erreur massive de parcours. Tout le monde a pris la mauvaise direction. Après quelques minutes d’errements, on a finis par trouver le bon chemin. C'est les même organisateurs que le trail de Nokogiriyama pour lequel il s'était passé la même chose. Leur marque de fabrique peut être. Personnellement, je n'étais pas mécontent, étant donné mon départ lent. J'ai fait environ 600m de plus que prévu. Les premiers un peu plus.

Ensuite, il y a eu une courte grimpette assez pentue, et comme je me sentais bien, j'ai mis un petit coup d'accélérateur pour doubler beaucoup de monde afin d'éviter d'éventuels bouchons plus tard. Sur ce, je suis parti sur un bon rythme et je me sentais bien.

Vers le 15ème km, à la faveur d'une sorte de grand virage en aller retour, j'ai aperçu Taku qui devait avoir environ 5min d'avances sur moi. J'étais un peu surpris d'être si proche. Je me suis dis que l'écart allait probablement continuer d'augmenter régulièrement, mais que si jamais il avait un petit coup de barre, je pouvais le rattraper.

Vers le 20ème km j'ai senti les jambes commencer à faiblir. C'était prévu étant donné mon manque d'entraînement (40km de course à pied dans les 5 dernières semaines!). C'était un beau passage, sur un parcours de cross avec de belles fleurs rouges un peu de partout autour. Dans la montée qui suivait, j'ai rattrapé Taku, qui a effectivement eu un coup de barre. Je voulais profiter de la montée qui ne me faisait pas mal pour gagner un peu de temps, alors j'ai continué à mon rythme en lui disant à plus tard probablement. Je lui ai proposé à manger, mais il m'a dit que ça allait. Sur le chemin du retour j'apprendrai que non, ça n'allait pas, il n'avait plus rien à manger et avait faim...ah, l'esprit de sacrifice japonais...

Dans la portion suivante, avec une succession de montées et de descentes, j'ai eu des grosses douleurs dans le genoux droit. OK, c'est le gauche qui était blessé, mais le droit voulait participer à la fête, il n'y a pas de raison. Je me suis dis qu'il serait plus raisonnable d'arrêter au prochain ravitaillement, mais je n'ai pas pu m'y résigner. Je suis resté un bout de temps au ravito, un peu hésitant. J'y vais, j'y vais pas...J'en ai profité pour me gaver de gaufres et autres gâteaux délicieux. Là, je me suis fait passer par la première féminine. Elle avait l'air en pleine forme la chanceuse. Bon, finalement j'y suis allé. C'était la dernière montée, très raide, avant la longue descente finale. Taku arrivait au ravitaillement juste quand je repartais. Les jambes allaient bien en monté, mais j'avais beaucoup mangé, alors j'ai eu un mauvais passage dans la première moitié, à cause de la digestion je pense. Taku m'a passé. Dans la deuxième partie, ça allait mieux. On est arrivé ensemble au sommet, à 2500m d'altitude.

J'étais résigné à galérer dans la dernière descente, donc j'y suis allé "tranquillement", tant bien que mal. Plutôt mal. Je me suis fait doubler par des dizaines voir des centaines de personnes, mais un bon nombre faisaient parti du parcours du 21km. Je pense que j'ai du me faire doubler par une vingtaine de personnes (seulement !) du grand parcours, alors que j'ai marché plus de la moitié du temps. Bon, j'avais mal, mais c'était pas l'enfer quand même (malgré ce que j'ai dit précédemment - Bouddha est magnanime finalement). C'était surtout frustrant de ne pas pouvoir profiter de ce que je préfère normalement : une belle descente, longue et assez technique dans sa première partie. Mais je commence à avoir l'habitude d'être frustré, alors ça va.

Bon, je m'aperçois que j'en ai écrit des tartines, en plus sans photos, et que si il y a encore quelqu'un pour lire ces lignes, ça tient presque du miracle, alors je vais abréger !

Résultat final:
Gagnant: 4:44:51
Taku: 6:14:36 et 27/300
Eric: 6:29:36 et 38/300
Yuki: 6:39:31 et 51/300 (4/27 féminine et première vétéran)
Dernier: 9:33:11
49 abandons

C'est fou que je sois si bien classé. Les japonais semblent ne pas encore avoir bien apprivoisé les sentiers techniques des trails. J'espère pouvoir en profiter bientôt !

Yuki presque sur le podium :


Le chien est coquin. Sa propriétaire est sur la deuxième marche, mais cela ne le satisfaisait point.

Et voilà comment j'ai encore retardée ma guérison de quelques semaines, mais c'était une belle course, et je ne regrette pas trop. Ca commence à aller à nouveau mieux, mais j'ai une nouvelle course dimanche prochain. Ah ha, que vais faire, participer ou pas, le suspens reste entier, même pour moi...A bientôt pour de nouvelles aventures et bravo à ceux qui ont lu jusqu'au bout !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut

J'ai tout lu

J'espère que tout va bien, soignes toi bien

Yannick

Eric Lebrasseur a dit…

Salut Yannick,
Bravo, tu es endurant dans ton genre aussi ;)
Merci,
A plus,
Eric