Hasetsune 30k: C'est fait ! mais pas complètement...En effet, la veille, l'organisation a décidé d'écourter la distance (32k → 17k), la faute à la pluie et la neige des jours précédent qui ont rendus les sentiers difficiles (mais bon, c'est du trail non?) et qui on provoqués des éboulements de rochers sur la route. Cette dernière raison semble très raisonnable, surtout au vue de la photo qu'ils ont posté sur le site, donc on pouvait finalement s'estimer heureux d'avoir pu faire la moitié du parcours quand même !
En tout cas perso j'étais content de pouvoir courir, parce qu'après une semaine d'entraînement modéré, je pétais la forme et j'avais très envie de me défouler. Et me défouler, j'ai pu ! C'était court mais intense :)
Bon, je vais passer rapidement sur les nombreux détails qui rendent cette course un poil irritante, du genre être obligé de s'inscrire à une assurance de secours en montagne pour participer, règlements loufoques genre tatouages interdits sauf si vous les cachez (les yakouzas peuvent courir incognito), beaucoup de monde donc beaucoup de bouchons, donc obligé de s'installer dans le "sas" 50min avant le départ pour avoir une place relativement correcte et voir plein de monde venir plus tard passer sous les rubalises au nez et à la barbe du staff qui ne dit rien, mais les comprendre un peu parce qu'on est censé se placer soit même selon son niveau, mais si c'est le cas alors il y avait une densité de sub3 au marathon incroyable.
Enfin bref. On s'élance à 8:30, et bien que je n'étais qu'à une trentaine de mètres de la ligne de départ, ça fait quand même beaucoup de monde à doubler ce que je m'évertue de faire pendant les 10 premiers km de route, presque tout en montée. Le plan, c'était "à fond à fond à fond" pendant ces 10k pour ne pas avoir de bouchons au départ du sentier, où je pourrais éventuellement me reposer un peu suite à des ralentissements probables. Manque de bol, à 10km pile, là où l'on part normalement sur le sentier, se tenaient trois gars bloquant le passage. Et oui, nous sommes resté sur la route plus longtemps que prévu. Bon, ça ne change rien, de toute façon, à ce niveau il ne reste déjà plus que 7km, donc la tactique "à fond à fond à fond" était valable dans tous les cas de figure.
Finalement on rejoint le sentier un kilomètre plus loin et là, contrairement à mes estimations, pas de ralentissements, ou très peu ! Donc pas le temps de se reposer, on repart de plus belle dans une série de courtes montées descentes, puis par la suite, des parties plus courantes et des descentes un peu plus longues et un peu plus raides (il faut bien redescendre tout ce qu'on a monté). C'était mouillé et un peu technique, donc amusant, surtout que j'avais encore des jambes vu que je m'étais quand même entraîné pour 32km, donc je pouvais m'en donner à cœur joie.
Bien sur, il y avait parfois quelques petits ralentissements dus à des coureurs moins à l'aise sur ce type de terrain, mais rien de bien méchant. L'un de ces ralentissement était du à Chiyuki Mochidzuki, deuxième des championnats du monde de 100km en 2004 en 7h38 et double vainqueur des 100k de Saroma. Visiblement les sentiers glissants ne sont pas sa spécialité. C'est ça qui est bien sur les trails: on peut finir devant des gens dont on ne pourrait pas apercevoir un bout de la culotte sur route tellement le niveau est différent (c'est pour ça que j'aimerai bien faire un trail bien technique avec Harrisson ;) , coucou si tu lis ça). Bon, il y a des limites quand même. Kaori Yoshida, 2:28 au marathon et première fille aujourd'hui, va finir très loin devant, en 1h14. Le premier homme, Ruy Ueda termine en 1:04. Moi en 1:23. Bref, c'est a peu près les temps d'un semi-marathon. Mais c'est plus fun :)
Et maintenant, le clou du spectacle. J'avais dis à Yuki la veille que j'allais botter le cul de Shunsuke Okunomiya (vainqueur l'année précédente), parce qu'il n'avait pas été très sympa avec son partenaire Takuya Yamada dans une course en binôme dans les Alpes dont on avait vu un reportage à la télé (il ne l'attendait pas). Et voilà-t-y pas que je finis 9s devant lui ! Je ne sais pas ce qu'il a fichu, il s'est contenté d'un petit footing matinal, ou bien il était blessé, aucune idée. En tout cas je pourrais dire que j'ai battu Okunomiya ! Ha ha, trop fort :) Du coup, je n'ai pas pu lui botter le cul puisqu'il était derrière ;) Bon, je plaisante, je suis sur qu'il est très gentil cet homme là, mais c'est vrai que sur ce reportage, il n'était pas montré sous son meilleur jour.
Bon, passons. Après j'ai récupéré mon T-shirt, mes épinards (du moins une plante qui y ressemble), puis je suis allé sur le bord de la route encourager les coureurs en attendant l'arrivée de Jérome Lastapis. Il est arrivé peu de temps après et grisé par le sprint final, il n'a même pas entendu mes hurlements. Et voilà, seulement 10h du matin et c'était déjà fini. Court mais bon. Pas de regrets pour la moitié non effectuée, surtout que j'avais fait le repérage la semaine précédente, donc je l'aurais au moins fait une fois. Mon seul petit regret, c'est que je n'ai pas pu intégrer le top 100. 105ème sur 1661. Dommage ! Mais l'essentiel est là, je me suis bien amusé et j'ai mon ticket pour sa grande soeur en Octobre, la Hasetsune cup. Espérons qu'on pourra la faire en entier celle-ci !
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