mardi 22 janvier 2013

51ème marathon du nouvel an de Tokyo Kita

Dur dur la traduction des noms de courses parfois. En japonais ça donne ça : 第51回「新春」東京喜多(北)マラソン. Ils font une sorte de jeux de mot entre "喜多" qui peut se prononcer KITA et dont les caractères signifient "joies multiples" et "北" qui se prononce généralement KITA et qui signifie "Nord", sachant que la course de déroule dans l'arrondissement du Nord de Tokyo...voilà voilà.

Bref, c'était un petit marathon, peu connu, mais qui avait le mérite de se dérouler près de chez nous et à un moment idéal pour une course d'entraînement en vue du marathon de Tokyo du 26 février. En général, comme course d'entraînement pour un marathon, on ne fait pas un marathon, mais plutôt un semi. Mais je pensais manquer de fond alors j'ai opté pour un marathon, avec l'espoir de ne pas trop puiser dans mes réserves. Yuki avait elle opté pour le semi.

Les critiques sur internet n'étaient pas particulièrement élogieuse, et en voyant l'unique brochure (la course n'a pas de site internet), on pouvait s'attendre à ce que ce ne soit pas le top en matière d'organisation. Difficile de comprendre le parcours la dessus. Si ce n'est que c'est le long du fleuve Arakawa. C'est déjà pas mal, on sait que ce sera plat, et qu'il risque d'y avoir du vent.


On y va avec ligne de train automatique, Nippori-Toneri Liner, mise en service en 2008, et qui ressemble à un petit train de parc d'attraction, surtout vers le début, car les rails sont perchés très haut au milieu des immeubles et il y a un virage à 90 degrés. Voici deux images glanées sur le net:



Nous sommes allé chercher les dossards la veille de la course. Depuis la gare de départ, nous avions vue sur une place où il semblait y avoir une animation, avec deux "Idoles" sur un podium (prononcer Aïdole). J'aurais du mal à définir ce qu'est une Idole au Japon, d'où le lien vers Wikipedia. En tout cas, voici à quoi ça peut ressembler:



On voit que les fans ne sont pas forcément jeunes, et pas forcément très fans non plus. Et oui, c'est pas toujours facile la vie d'Idole au Japon. D'ailleurs, dans les émissions qui présentent des "Bimbos", c'est à dire des personnes pauvres, il n'est pas rare de voir des jeune Idoles essayant de percer dans l'industrie du divertissement, mais qui en attendant vivent dans 10 mètres carrés et mangent un bol de riz par jour.

Au retour, on a aperçu le mont Fuji depuis le train.

Le soir, j'ai pris un médicament anti-douleur parce que j'ai toujours mal au dents. Ça fait le troisième dentiste que je fréquente au Japon et c'est le deuxième avec qui j'ai plus mal après le traitement que avant...En fait je ne me rappelle plus pour le premier mais peut être que c'était pareil...C'est près du nerf parait il. On attend un peu avant de voir si on est obligé de dévitaliser où si mon nerf veut bien s'habituer à sa nouvelle situation. En attendant, ça chatouille bien, alors pour bien dormir avant le marathon, j'ai pris un médicament. Très efficace lui au moins.

Réveil à 7h, départ à 8h10. Au dernier moment, je prend un peu de ravitaillement au cas où. Bien m'en a pris, car il n'y avait presque rien sur la course ! Au bout du 15ème km, ils ont sorti quelques pommes, puis après encore une dizaine de km, quelques morceaux de banane. Bravo le service. La réputation du Japon en prend un coup. Ça coûtait quand même 50 euros, aussi bien pour le marathon que pour le semi. M'enfin. Avec le boom de la course à pied au Japon, j'ai l'impression que certains en profite bien.

Quelques photos depuis la gare vers le départ de la course:




La traditionnelle queue pour les toilettes:


Et la queue pour retirer les dossards:


Il faisait beau, mais il y avait du vent. Le parcours décrivais un circuit de 10,5 km à répéter 4 fois, en aller-retour le long du fleuve (je me suis fait prendre un tour par le premier !). A l'aller on avait chaud et on était un peu aidé par le vent, et au retour on avait froid et on luttait contre le vent. Le choix des manchons et du coupe vent sans manche s'est révélé judicieux. Au retour, j'essayais de me protéger un peu derrière des concurrents. En cela, j'étais aidé par la fierté des japonais et leur réticence à se faire doubler. En effet, quand parfois je me disais "bon, il va quand même falloir que je le double parce que le rythme à trop baissé" et que je commençais à pointer le bout de mon nez, souvent mon "protecteur" accélérait et je pouvais me planquer à nouveau pour un petit moment. Cool :) Bon, l'effet était assez léger, mais suffisant pour être appréciable.

Bien. Trêve de suspens, et venons en à nos résultats. Je termine en 3h25min46s (110ème/1192) et Yuki en 1h44min17s (8ème/199). L'objectif de Yuki était moins de 1h50 et si possible moins de 1h45, c'est réussi. Mon objectif était moins de 3h30 et si possible 3h23. Ça va.  C'est notre record à tout les deux. Il faut dire qu'on ne fait pas beaucoup de courses sur route. Notre record datait de Bruxelle en 2007, et depuis je n'ai fait qu'un marathon, celui de Tokyo, où je n'étais pas en forme. Et c'est seulement le deuxième semi de Yuki. J'ai baissé de rythme en deuxième parti: 1h39 sur le premier semi et 1h46 sur le deuxième. J'espère faire mieux fin février. En attendant, on remet ça dans 3 semaine, presque au même endroit, avec cette fois un 10km pour moi, et à nouveau un semi pour Yuki.

Voilà, voilà, l'année sportive démarre plutôt bien, pourvu que ça dure !

J'ai oublié de dire qu'après la course nous sommes allés dans un bain publique. Il y avait une petite réduction pour les participants au marathon et une navette gratuite jusqu'au bain. Ça fait du bien, c'est super agréable, mais il faut faire attention quand même parce que c'est un peu éprouvant, les bains chauds, froid, et sauna après une grosse course. Je suis sorti au bout de 2 minutes du sauna parce que je sentais bien que c'était "de trop", et plus ça allait plus j'avais des vertiges en sortant des multiples bains. Malgré tout on se sent bien après.


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