lundi 13 octobre 2014

Histoires de sandales

Je travaille une partie de mon temps dans une salle blanche, c'est à dire une salle dont l'air est filtré pour éliminer une partie des particules qui pourraient polluer les dispositifs microscopiques que nous fabriquons.

Nous quittons nos chaussures à l'entrée de la salle blanche et les laissons dans des casiers.

Un matin, j'ai vu dans l'un de ces casier une paire de sandales avec le message suivant: "Je me suis trompé et j'ai mis ces sandales. Je suis vraiment désolé. Je les rend."



Quelques jours plus tard, je vois d'autres sandales accompagnées du même message. Tout est bien qui finit bien, les deux paires de sandales ont retrouvé leur propriétaire respectif.


Fin de la première histoire de sandale.


Histoire de sandale II.

Un autre jour encore, je suis tombé sur des sandales coffre fort. J'ai pris cette photo, juste pour illustrer le niveau de sécurité au Japon. Dans notre pièce à l'entrée de la salle blanche, où l'on peut laisser des affaires, il n'est pas rare de voir des sacs ouverts avec portefeuille en vue et sans propriétaire à l'horizon. Depuis 10 ans d'existence de cette salle, aucun vol n'a jamais été reporté.
Cela explique aussi pourquoi les japonais sont des cibles si recherchées pour les pickpockets d'autres pays moins sûrs que le Japon.


Un petit complément. Deux jours après avoir écrit cet article, j'ai vu ça (chaussures accompagnées de clés, cartes de transport et la petite peluche qui va bien). Je me suis dis que ça ferait une bonne illustration supplémentaire. A noter toutefois que seuls les utilisateurs de la salle blanche ont accès à ces étagères, ce qui représente quand même environ 600 personnes.