vendredi 26 février 2010

Mardi 16 février : Dernier jour à Iriomote

Toutes les photos sont ici.

Pour notre dernier jour à Iriomote, on n'avait pas prévu grand chose. Se promener jusqu'à une plage peut-être. Mais le temps n'était pas très beau. Heureusement, le patron de l'auberge nous a proposé de nous emmener jusqu'à la plage en voiture, puis au ferry. Il faut dire qu'on était les seuls clients.
Dans notre chambre il y avait des drôles de bruits parfois, comme le cris d'un oiseau, qui venait de l'intérieur de la lampe, au plafond. Bizarre. C'était très fort et surprenant à chaque fois. Heureusement ça n'est arrivé que 4 ou 5 fois. On a eu quelques escargots et un lézard dans la salle de bain et le matin un hôte à pattes multiples :

 

Ensuite nous sommes allé sur la plage par l'un des trois accès, connu seulement des gens du coin d'après notre guide. Il y avait un unique pêcheur. Il avait attrapé une seiche.

  

Certains rochers sont faits de coquillages :

 

Le patron de l'auberge :


Il nous a fait manger un bout de feuille d'une plante qui poussait sur un rocher. Il parait qu'elle était bonne pour je ne sais plus quel organe, mais en tout cas elle n'était pas très bonne au goût. Un gout d'herbe quoi. Je me demande si ça n'est pas ça qui m'a provoqué une irruption de boutons et des démangeaisons le soir.
Après on a piqué quelques goyaves aux chauves souris. Elles n'étaient pas très mûres et pleines de pépin, c'était pas terrible non plus :) Il nous a dit que la nuit, les chauve souris viennent se régaller. Elles sont assez grosse parait il. C'est dommage qu'on n'ait pas pu venir le soir. Aussi pour voir les crabes qui sortent à la tombée de la nuit. Leur trous, dans le sable, sont assez gros, donc ils doivent l'être aussi.

 

 Après il nous a emmené au ferry et on a pris le bateau pour Ishigaki, où nous sommes resté au même hôtel que le premier jour. Quelques fruits et légumes du coin:

Et le principal temple de la ville :

Un chat qui ne fait pas la sieste n'importe où :

 

Le lendemain nous avons pris l'avion pour Tokyo, avec un arrêt sur l'île de Miyako contrairement à l'aller, car la piste de l'aéroport d'Ishigaki étant très courte, l'avion ne peut pas remplir son réservoir pour être suffisamment léger et décoller rapidement.

mardi 23 février 2010

Lundi 15 février : Iriomote Traverse 2

Toutes les photos sont ici.

La suite de notre séjour dans l'île d'Iriomote.

Nous allons en bus de l'autre côté de l'île par la seule route. 3/4 d'heures environ. Nous posons nos sacs dans la chambre spacieuse de notre nouvel hôtel, et c'est parti pour la suite de la traversée de l'île, en partant de l'autre extrémité du chemin.

On a d'abord 8km de chemin facile, puis on s'est enfoncé de plus de 2km dans la jungle avant de faire demi-tour. En tous la traversée fait 18km. Nous avons fait les 11km faciles puis 3,5km dans la jungle, il reste donc 3,5km de jungle inexplorée...par nous. On se contentera de ça. Ça m'a bien plu, même si on n'a pas vu beaucoup de vie animale. Au niveau des plantes par contre, ça ne manque pas. Un botaniste serait heureux ici.

On commence sur la route :

 

Puis dans les chemins. Ici Yuki qui imite le gros Totoro dans le film "Mes voisins Totoro" de Miyazaki. C'est la plante avec laquelle il se protège de la pluie en attendant le bus.


On aperçoit la rivière et la mer.


On retrouve la jungle.


Puis vrais papillons, faux chat et faux gendarme sur le vrai mur de la gendarmerie.



Il n'y a qu'un feu de circulation sur cette île, près de la station de ferrys. Il a été mis en place pour apprendre aux enfants comment ça marche. Chaque année, un gendarme (peut-être celui ci-dessus) leur enseigne les subtilités de la traversée au feu vert et de l'arrêt au feu rouge.

En passant

Quelques images glanées de-ci de-là.

Un nouveau bâtiment dans le quartier de Shinjuku à Tokyo où nous sommes allé pour voir des amis :

 
  

La table extérieure d'un restaurant (situé sous un pont par ailleurs) :


Devant une salle de jeux dont les principales attractions sont des UFO catchers (attraper des poupées avec des pinces). Les passants sont presque aussi intéressant que les personnages publicitaires. Le couple au centre est remarquablement hétéroclite.

 

Et enfin, hier soir en rentrant du bain public, on est tombé sur ça:

Un bain public situé à 5km de la maison, auquel nous sommes allé à pied , c'est dire si on aime les bains :)

Marathon de Tokyo J-5

Le jour J approche.

L'objectif s'est étiolé au fil des jours. Maintenant, je me contenterais d'essayer de faire mieux que la dernière fois (3h31 à Bruxelles). J'avoue garder un objectif de 3h15 tout de même.

Les jambes vont un peu mieux, mais c'est pas encore ça. Alors, analysons un peu l'affaire. En fait si je réfléchi un peu, c'est pas très compliqué. Les raisons probables sont:

1. Entraînement trop dur, trop vite après un voyage de presque 24h portes à portes. Je ne me sentais pas trop mal après le voyage, alors j'ai voulu continué le programme d'entraînement prévu. Surtout qu'on allait avoir une semaine de vacance dans les îles sans trop courir. Je me suis dis que je récupérerais à ce moment là. Je n'ai pas récupéré pendant le voyage puisque le premier entrainement de retour des îles, j'ai eu de nouveaux mal aux cuisses. En fait l'avant dernier jour à Ishigaki, j'ai eu une irruption de boutons sur la cuisse gauche, et sur le bras droits, avec démangeaisons. Je me suis dis que j'avais une allergie à quelque chose, surtout que le matin, le propriétaire de l'hôtel où nous avions logé nous avais fait gouter une feuille de je ne sais quelle plante sur la plage (bonne pour le foi ou l'estomac, je ne sais plus), puis une mangue pas mûre...C'était pas très bon d'ailleurs. Mais comme les boutons sur la cuisse gauche se trouvaient exactement à l'endroit où j'avais eu mal et qu'en plus j'avais une petite bosse, peut-être que ce n'était pas étranger à mes problèmes musculaires. Pourtant on n'a pas couru pendant une semaine ! Certes, on a pas mal marché, probablement plus de 10km par jours, avec un gros sac parfois, mais je ne me sentais pas fatigué. Enfin bref, la cause première c'est ces premiers entrainements au Japon trop durs. Classique. On se sent bien et on en fait trop.

2. Tout ça vient après deux trails de 30 km dans la neige, le 17 et le 24 janviers, faits à fond ou presque. Manque de récupération je suppose.

3. J'ai zappé les assouplissements pendant deux ou trois semaines, alors que j'en fais plusieurs fois par semaine d'habitude. Avec comme excuse, le manque de place, le froid, les vacances...Ça n'a pas dû aider. Depuis quelques jours, j'ai repris. Ça cause d'autres douleurs musculaires, mais celle-ci je les connais bien et je sais qu'elles passent en deux ou trois jours.

Bref, je suppose qu'il n'est pas trop étonnant d'avoir eu quelques soucis, mais comme je n'avais jamais eu mal comme ça aux cuisses avant j'ai été surpris.

Maintenant l'entraînement est mini, récupération avant dimanche. Demain on va passer deux jours dans un hôtel près du mont Fuji avec les parents et oncles de Yuki. La météo est bonne, toujours du soleil et ça commence à se réchauffer. On est monté à 15°C aujourd'hui. On devrait avoir une dizaine de degré pour le marathon, avec un temps nuageux.

Malgré tout, je suis impatient de m'élancer, sous les grandes tours de la mairie de Tokyo.

jeudi 18 février 2010

Dimanche 14 février : Iriomote Traverse 1

Toutes les photos ici.

Ce jour là on a prévu de faire la traversée de l'île d'ouest en est par le seul sentier qui existe. Il faut d'abord prendre un bateau qui remonte la rivière sur quelques km. Il reste ensuite 18km à pied pour passer de l'autre côté de l'île, ce qui semble tout à fait abordable pour deux trailers émérites comme nous :) Les 2 premiers km sont faciles. Ils nous conduisent à deux cascades. C'est après que ça se gâte. Mais nous n'en sommes pas encore là.



Le premier bateau est à 9h. Les horaires de passage du bus à l'arrêt correspondant sont 8h ou 8h55. On peut assurer et attendre 1h là bas ou prendre des risques et perdre 1/2 heure jusqu'au départ du bateau suivant. On a pris le second bus. Je pensais vraiment que l'horaire était fait pour que le gens qui prennent le bus de 8h55 puisse prendre le bateau de 9h. Je me mettais le doigt dans l'oeil. Le bus a eu 5 min de retard et on a raté le bateau d'1 min. Depuis le pont on voyait le bateau qui était encore à quai, donc ils ont vu le bus arriver aussi. Mais au Japon, l'heure c'est l'heure et ils sont partis à 9:00. J'ai fait comprendre mon mécontentement au cas où ça les fasse un peu réfléchir, sans trop d'espoir tout de même.
A un moment je me suis cru dans un film. D'abord le bus qui est rarement en retard avait 2min de retard alors que c'était l'une des première station et qu'il  n'y avait encore personne dedans. Ensuite il y avait 4 ou 5 vieilles personnes à notre arrêt qui ont mis un peu de temps à monter, mais surtout, l'arrêt précédent celui du bateau, une très vieille personne attendait, avec une canne. Elle a bien mis deux minutes pour monter et s'installer dans un siège. En plus les autres avaient pris les sièges pour handicapés et personnes âgés mais pas un n'a cédé sa place, y compris le jeune. Bref, je voyais au ralenti s'envoler nos chance d'attraper le bateau, c'était presque drôle.

Ensuite la caissière de l'entreprise de bateau nous a saoulé, mais j'avoue à juste titre cette fois, pour nous dissuader de traverser l'île. En fait il faut prévenir les autorités compétentes quand on veut traverser l'île. Il y en a deux: les eaux et forets et la police ou quelque chose comme ça. Nous ne l'avions pas fait. Et il faut le matériel  nécessaire. Je suppose qu'on avait pas tout. Il y a un serpent venimeux sur l'île, le "habou". Il est nocturne et c'est pas la saison donc on avait très peu de chance de
le rencontrer. La caissière nous demande si on a tout le matériel. On lui dit que oui. Après elle nous dis de téléphoner aux autorités compétentes. On n'a pas de téléphone portable et en plus ils auraient surement essayé de nous dissuadé eux aussi. Alors on dit à la caissière que nous ne feront pas la traversée, dans l'idée d'essayer quand même. Mais elle nous dit que la compagnie de bateau nous attendra, donc il ne faut vraiment pas traverser. On abdique. En fait on n'a même pas le droit de rentrer dans la jungle, mais celui là on va le prendre quand même. On va faire un petit bout de ce côté de l'île aujourd'hui et une autre partie de l'autre côté de l'île demain.

Le bateau remonte donc la rivière sur quelques km, ralentissant parfois pour nous montrer la mangrove. Après son appontement, il faut marcher deux km pour voir une première cascade, puis une deuxième. Là, 99% des gens s'arrêtent.

 
  
  
 
 
 

Nous on va continuer un peu. D'abord un km le long de la rivière sur des rochers hyper glissants.

  
 

 Ensuite commence la jungle. Et c'est vrai que le sentier n'est vraiment pas facile. Très étroit, accidenté, avec beaucoup d'obstacles et très humide, surtout qu'il pleuvait un peu parfois. Donc on avance pas très vite. En fait on avance vraiment très lentement parce que Yuki veut vraiment éviter tout problème, pour ne pas se faire disputer par la suite. On fait quasiment du 1km/h ! Du coup on ne va faire qu'un km et quelques dans la jungle. Mais c'était sympa. On se sent vraiment isolé. C'est calme, mystérieux presque. On ne voit quasiment aucun être vivant à part les végétaux, qui ne manquent pas eux. Même pas des insectes. Une fois j'ai cru voir une grenouille s'enfuir en silence, mais je ne suis pas sûr. J'ai l'impression que tous les animaux essayent vraiment de se faire le plus discret possible là dedans. Ou bien ça s'anime la nuit. Il faut dire que ce n'est pas la saison des insectes, et je m'en suis plutôt réjouit. On avait déjà du mal avec les plantes, alors s'il fallait affronter en plus moustiques et autres araignées, c'est du 500m à l'heure qu'on aurait fait. Donc pour une première expérience dans la jungle, je me suis dit qu'une jungle japonaise bien tranquille sans méchantes bebettes, juste un serpent qui dort, sans grosses araignées, c'était pas mal pour un début.

 
  
  
  
 

 Après, retour par le bateau, puis on a joué un peu avec les "tontonmi" et les crabes en attendant le bus. Le tontonmi sont marrants. Ils sont au bord de l'eau. Au début ils s'enfuient, puis se rapprochent et viennent même nous picorer le bout du doigt. Mais pas moyen de les attraper, ils sont trop rapides. Mais ils reviennent toujours. On dirait que ça les amuses. J'en ai quand même eu un finalement, à force de persévérance et de ruse. Je faisais des faux mouvements d'attaque pour l'habituer et finalement j'ai attaqué. Je l'ai balancé sur la rive, et avant qu'il sache où il était (car je rappelle qu'ils sont presque aussi rapides sur terre que dans l'eau), je l'ai ramassé, lui et un bon paquet de sable avec. Il a d'abord fait le mort, puis il a essayé de s'échapper. Je l'ai relâché, et il est resté près du bord. Peut être voulait il une revanche. Moi ça allait comme ça, j'avais déjà suffisamment perdu.

 

Il y a aussi des milliers de trous sur la rive de la rivière. Si on reste immobile un moment, on voit les crabes en sortir un part un. Au moindre mouvement, ils rentrent dans leur trous. C'est des petits crabes, 2 ou 3 cm de long, mais ils grouillent de partout.

 

mercredi 17 février 2010

Samedi 13 février : Yamaneko marathon

Toutes les photos sont ici.

Le matin, nous rejoignons en bus un autre hôtel, à l'ouest de l'île que nous avions réservé à l'avance. Une fois déposé nos sacs, nous repartons en direction du port Uehara au nord, lieu de départ de la course à pied à laquelle nous aurions participé si nous avions su avant qu'elle avait lieu. Comme la plupart des courses au Japon, il n'y a malheureusement pas d'inscription le jour même. Au programme, un 23km, un 10km et un 3km pour les jeunes. Nous avons nous même marché une dizaine de km le long de la route. Comme dit Yuki, je crois qu'on pourrait avoir un prix des meilleurs spectateurs. On a bien encouragé tout le monde. Et en particulier les deux employés et les clients de l'hôtel où nous étions resté la veille.

Avant la course, nous avons fait quelques détours dans les chemins de traverse, ce qui nous a permis de marcher un peu dans la mangrove. Les trois photos suivantes montrent le cycle de reproduction de la mangrove : les graines poussent sur l'arbre. Quand elles sont à point, elles tombent et se plantent dans le sol. Alors elle poussent et donnent un autre arbre. On voit aussi les feuilles jaunes où le sel s'est concentré.

  
  

D'autres vues de la mangrove :

 
  
  
  
  
  

Shino San et son collègue à l'arrivée du 10km :

 

Il y avait pas mal de coureurs dans les différentes courses, mais le niveau n'était pas très élevé. Si j'avais couru dans le temps de mon record au 10km, j'aurais fini dixième, c'est tout dire ! :) Il y avait quelques concurrents déguisés, principalement en chats puisque c'est le marathon du chat sauvage.

On a finie la journée dans le seul onsen de l'île, avec une partie hommes et femme séparées et une partie mixte en maillots de bains. Le décors était plutôt sympa :