dimanche 17 mai 2015

7ème trail de Doshimura

第7回道志村トレイルレース
10 Mai 2015
42.5km, dénivelée cumulée 3300m.

C'était la seconde course d'une série de quatre, qui composent le championnat NES.
2015/04/19 7th Higashi Tanzawa Miyagase Trail Race (32km)
2015/05/10 7th Doshimura Trail Race (42km)
2015/06/14 Yaeyama Trail Race (36km)
2015/07/05 16th Kitatanzawa Adventure Race (44km)
Il y aura un classement général final par addition des temps sur les 4 courses.
Je participe à ce championnat, sachant qu'il n'y a aucune chance pour que je finisse dans les trois premiers. C'est dommage qu'il n'y ait pas de récompense par catégorie, là j'aurais eu des chances au vu des deux premières courses.

Il n'y avait que trois semaines entre Higashi Tanzawa et Doshimura, mais je pensais que c'était faisable tant qu'il n'y avait pas de problème inattendu. Il y en a eu un petit. J'ai attrapé un rhume dix jours avant la course. Je me suis entraîné pendant le rhume parce que je savais que cette course serait exigeante pour les jambes, alors j'ai voulu accumuler un peu plus de dénivelée. Résultat, je me sentais un peu fatigué jusqu'à la veille de la course. Je n'ai pas couru mon petit jogging habituel de veille de course pour récupérer encore un peu plus. Le matin de la course, ma fréquence cardiaque au repos avait finalement retrouvé son niveau normal, et je me sentais bien. Donc en fin de compte, j'étais plutôt en bonne condition, même si pas tout à fait aussi bonne que lors de mes dernières courses.

Il n'était pas possible de rallier le lieu de la course le matin même, du moins pas en transport en commun, alors Yuki et moi somme resté dans un hôtel à 15 minutes à pied du départ. Nous avons donc eu le temps d'assister au briefing qui se déroulait le Samedi à 16 heures. Celui-ci était présenté par trois personnes: Ricka Fukuda, médecin et musicien, immédiatement reconnaissable avec sa longue chevelure frisée (le Christophe le Saux japonais comme dis Yuki) et deux athlète du team "La Sportiva": Toru Mihayara, probablement le meilleur coureur de montagne du Japon, qui détient le record de la course de montagne du mont Fuji (2:27:41) et Nobuyoshi Kobayashi qui était premier dans la catégorie des plus de 50 ans l'année dernière, en 5h59. Ce dernier a dit que son objectif cette année était seulement de finir, car il s'était fait un tour de reins deux jours plus tôt. Fukuda semblait douter qu'il ne lutte pas pour la victoire dans sa catégorie, mais c'était vrai, comme j'ai pu le constater le lendemain. Nous nous somme dépassé chacun à notre tour à de nombreuses reprises, il était plus rapide dans les montées et plus lent dans les descentes, et comme le final était en descente, j'ai pu terminer juste une minute avant lui. Ça n'arrivera probablement pas une deuxième fois !

Il y a deux distances, la longue (42km) et la courte (20km). Miyahara a gagné la courte distance l'année dernière, établissant le nouveau record de l'épreuve. Il a dit qu'il avait essayé le long parcours une fois, mais il a été pris de convulsions pendant la dernière ascension alors qu'il était en tête. Un autre coureur lui a donné une pastille de sel, mais ça n'a pas suffit, il a du abandonner.

Quand j'ai vérifié les résultats de l'année précédente, j'ai vu que les coureurs ayant couru à la fois Doshimura et Kitatanzawa mettaient en général une heure de plus à Doshimura. J'ai terminé Kitatanzawa en 5h55 en juillet de l'année dernière, je pouvais donc m'attendre à terminer Doshimura en un peu moins de 7h. Cependant je pense avoir progressé un peu depuis, notamment grâce à l'entraînement pour le marathon de Tokyo et du fait que je ne suis plus gêné par aucune blessure ou douleur. De plus, j'aime les trails techniques et Doshimura semblait l'être. Je pouvais espérer faire un peu mieux donc. Cependant No.2, cette année ils ont rajouté 2km pour descendre dans un endroit plus facilement accessible lors du ravitaillement de la mi-course. Conclusion: moins de 7h semblait un bon objectif.

Il y a trois ravitaillements sur cette course, mais pour le premier, nous n'avons droit qu'à un verre d'eau, pour le second, 500ml, et pour le troisième, autant qu'on veut. Ca n'était pas indiqué sur le site internet. Heureusement, j'ai lu le rapport d'un coureur ayant participé l'année dernière qui le mentionnait. Sachant cela, je suis parti avec deux litres d'eau, plus des gels, snickers et barres de céréale.

Avant le départ, j'ai rencontré utsu bon, qui m'avait contacté semaines plus tôt sur strava (une sorte de facebook pour sportifs) parce que nous avions un ami en commun. Il parle français couramment et c'était agréable de discuter avec lui. J'ai aussi rencontré Martin Verdier, un membre de Namban que je n'avais encore jamais eu l'occasion de croiser. Il accompagnait une amie à lui, et leur principal objectif était de passer la première barrière horaire (5h à la mi-course). Plus tard, en voyant les résultats, j'ai pensé qu'ils y avaient brillamment réussi puisque Martin était passé en 4:58:15, le quatrième coureur en partant de la fin ! Et il a terminé la course en 9:18:47, 343/434 hommes, donc ils ont du dépasser un paquet de monde. Mais en lisant son rapport, j'ai compris que ce n'était pas "ils", mais "il" tout court. En effet, les bouchons étaient tels à l'arrière de la course qu'au bout d'un moment, ils ont compris qu'ils ne pourraient pas y arriver, alors Martin a demandé son ticket de sorti à son amie, et s'est mis à dépasser des centaines de coureurs, ou plutôt marcheurs, quitte à prendre les bas côté, pour finalement réussir à passer la barrière "girigiri" comme on dit en japonais, et finir la course.



Le départ était simultané pour les parcours long et court. Dans le rapport que j'ai lu, j'au aussi vu qu'il y avait des bouchons à l'entrée du chemin après les deux premier kilomètres de route. J'ai donc décidé de partir vite. Je n'étais pas le seul ! C'était un peu dingue. Ça ressemblait plus à un départ d'un course de 10km sur route qu'une course de trail, et il fallait jouer des coudes. Quoi qu'il en soit, j'ai suivi le flot et je suis resté suffisamment à l'avant pour n'avoir aucun problème à l'entrée du sentier. Martin qui était plus proche de la queue de peloton a du patienter 15 minutes sur place avant de pouvoir enfin quitter le bitume pour la fraîcheur de la forêt.

Yuki a assisté au départ, puis à suivi la queue de peloton. Les photos sont d'elle.



 Un retardataire, peut-être pour avoir pris trop de temps à sélectionner ses atours du jour.

Un bouddha qui ne s'intéresse pas à la course à pied. 

Ça c'est pour ma collection de vieilles bagnoles, merci Yuki :) 

Les bouchons à l'entrée du sentier.

Je pense donc qu'il était judicieux de partir vite. Ce qui l'était moins, c'est de continuer sur le même rythme ou presque pendant toute la première moitié de la course. J'étais conscient que mon allure était plus proche de celle d'un marathon que de celle d'une course de 7h, mais j'ai été un peu emporté dans mon élan...Ça n'était pas trop dur, c'était une bonne allure pour un trail de 4 ou 5h, alors j'ai décidé plus ou moins consciemment de continuer et voir ce que ça donnait, même si je ne crois pas que ce schéma m'ait déjà réussi part le passé. Et aussi, j'avais Yumiko Oishi à portée de vue, qui avait fini derrière moi à Higashi Tanzawa, alors j'espérais au moins pouvoir la suivre cette fois aussi.


Donc finalement, mon plan improvisé était de continuer sur un rythme (trop) rapide jusqu'à la mi-course, puis d'y aller un peu plus tranquillement pendant la seconde moitié. Ça s'est bien passé jusqu'à la mi-course où je suis arrivé en 3h33. Là, je me suis soudainement senti moins bien. Je me demande si ce n'est pas, en partie, dû aux trois moitié de bananes que j'ai engouffrées un peu vite, l'une d'elle étant largement garnie de sel. Ça n'est pas la première fois que je vois un tel met sur une table de ravitaillement au Japon, mais je n'avais pas encore osé y toucher. Cette fois je me suis lancé. La dernière bouchée était particulièrement désagréable et j'ai tant bien que mal essayé de me débarrasser du surplus de sel. Content d'avoir essayé, mais pas convaincu. Quoiqu'il en soit, j'ai peut être eu un peu de mal à digérer ces morceaux de bananes dans les kilomètres suivant. Pour la digestion, tout est une question de rythme. Enfin pas tout peut être, mais au moins en partie. En effet pour les trails longs et lents, je peux manger du solide en quantité relativement importante sans trop de problèmes, mais dés que ça va un peu plus vite, c'est plus compliqué. La prochaine fois, je me contenterai d'une moitié de banane, et sans sel s'il vous plait.

J'avais dépassé utsu bon environ une heure après le départ. Il m'a rattrapé à ce ravitaillement. Nous sommes reparti ensemble et j'ai essayé de le suivre, mais je n'ai pas pu.


Ainsi, mon plan génial consistant à "diminuer volontairement mon allure après la mi-course" s'est transformé en "diminuer mon allure parce que moi pas pouvoir faire autrement !". Et être patient jusqu'à ce que ça aille mieux, ou bien jusqu'à la ligne d'arrivée. J'ai été doublé par deux ou trois personnes juste après le ravitaillement, mais j'ai été agréablement surpris de voir que je rattrapais et dépassais d'autres coureurs malgré tout. Probablement avaient ils le même plan grandiose que moi, ou bien pas de plan du tout. Après quelques kilomètres, j'ai commencé à aller un peu mieux. C'était un peu moins désagréable, je pouvais respirer plus facilement, mais pas fantastique non plus.

Yuki est allé au troisième et dernier ravitaillement pour m'encourager, mais malheureusement elle m'a raté. L'appel de l'estomac a été le plus fort puisqu'il semble que je sois passé juste au moment où elle commandait des nouilles à la boutique du coin. Pas de chance !


Il y avait une dernière belle côte, vraiment très raide, juste après ce dernier ravitaillement. Kobayashi m'a dépassé pour la nième fois. Et finalement est arrivée la dernière descente avec une des rares portions de route de forêt puis de bitume. J'ai à nouveau passé Kobayashi. J'ai du maintenir un bon rythme jusqu'à la fin pour ne pas me faire rattraper et pour finir en moins de 7h. Kobayashi est arrivé une minute après moi. Utsu bon et Oishi, vingt minutes plus tôt. Utsu bon m'a dit qu'Oishi revenait de blessure. C'est donc pour cela que j'ai pu finir devant elle à Higashi Tanzawa. Probablement la première et la dernière fois. Maa, c'est bien de l'avoir fait quand c'était possible.

Résultat final:
6:58:11 (6.1km/h, très lent parce que très peu de portions facile à courir).
Général: 50/809 partants (458 arrivants)
40ans: 12/379 partants (187 arrivants)
Le vainqueur 加藤 淳一 (Junichi Kato) finit en 5:11:12

Voilà, je l'ai mis quand même. La photo où j'ai une jambe qui a l'air rachitique. Ceux qui ont lu l'article précédent comprendront.

J'étais un peu déçu, surtout par rapport à mes courses précédentes qui se sont si bien passées.
J'aurai du réduire un peu ma vitesse après la première heure de course. J'aurais peut être perdu 5 à 10 minutes dans la première partie, mais en aurait gagné 10 à 20 dans la seconde, avec probablement de meilleurs sensations.
Mais j'ai connu bien pire, et le résultat n'est pas mauvais, donc quand même relativement satisfait en fin de compte.

Je n'ai pas parlé du paysage, probablement parce qu'il était assez commun. De la forêt. Une belle vue sur le mont Fuji, pendant quelques secondes...A ce propos, il y avait aussi une belle vue sur le mont sacré depuis le site du départ (et d'arrivée).




Ouai ! Encore une !



Je ne suis pas sur que je la referais l'année prochaine, pas parce qu'elle m'a déplu, juste parce que je veux essayer d'autres courses. Elle est bien organisée et tout à fait recommandable.

Les données gps sont ici sur movescount ou ici sur strava.

vendredi 15 mai 2015

7ème trail de Higashi Tanzawa Miyagase

7th Higashi Tanzawa Miyagase Trail Race
第7回 東丹沢宮ヶ瀬トレイルレース
Dimanche 19 mai 2015
30.14km +1416m (données gps)

Finalement, mon premier podium sur une course de trail au Japon !
Le "au Japon" ne signifie pas que j'en ai eu une ribambelle en France, loin s'en faut. En fait je ne suis monté qu'une seule fois sur la boîte, sur une petite course (le Trail de la Dame Blanche) et dans ma catégorie d'âge. Cette fois aussi, c'était dans ma catégorie d'âge, avec la dernière position qui donnait accès au "podium" (6ème), et sur une course relativement petite (315 inscrits dans ma catégorie). Mais c'est pas grave, je suis très content quand même :)


L'année dernière, cette course avait lieu 5 jours seulement avant l'UTMF, alors j'avais couru très lentement, en 4h24. Cette année l'UTMF est déplacé en Septembre, donc je pouvais y aller à fond ! Avant la course, j'ai vérifié les résultats de l'année précédente pour constater que le podium était envisageable. Le 7ème avait finit en 3h16, mon objectif était donc clair: faire moins de 3h16 ou mieux si affinité. Heureusement qu'affinité il y eut, car cette année les 3:15 n'auraient pas été suffisant. L'année dernière, les conditions étaient mauvaises, très froid, de la neige au sommet, boueux. Cette année, c'était quasiment parfait.

Il est possible de partir de Tokyo le matin de la course et d'arriver à temps pour prendre le bus qui nous emmène au lac Miyagase, lieu du départ, depuis la station de Hashimoto. Mais Yuki et moi aimons prendre notre temps, en particulier le matin d'une course, alors nous sommes rester dans un hôtel près de la station, comme l'année dernière. Nous en avons profité pour nous promener dans un jardin à quelques minutes en bus de la station. En voici quelques photos.










Cette dernière est prise sur le parking du onsen dans lequel nous avons pris un bon bain pour achever de nous détendre avant d'aller manger au restaurant Saizeria (ça devient une sorte de rite d'avant course, avec souvent le même menu, petit poids avec un oeuf mi-cuit, pizza, et gratin d'épinard, mmm, délicieux), puis de rejoindre l’hôtel.

Le Dimanche matin, nous avons raté le premier bus de quelques secondes et nous étions les premiers à grimper dans le second. Ce fut un heureux hasard puisque quelques secondes plus tard est arrivé Lawrence, du même club, puis Kevin, un ami français que j'ai vu pour la première fois sur cette même course l'année dernière, puis Yukiko, elle aussi de Namban, puis Mark que j'ai tout d'abord confondu avec un autre étranger que j'avais rencontré sur le trail d'Izu, mais dont je me suis rappelé ensuite l'avoir vu sur quelques autres courses bien que n'ayant jamais eu l'occasion de discuter avec lui auparavant.

30 minutes plus tard, nous arrivions sur le lieux de la course. Récupération des dossards et du T-shirt, encore plus importable que celui de l'année dernière, changement d'atours, très court échauffement, et nous voilà fin près pour cette petite ballade dans le massif de Tanzawa.

 Yukiko et Kevin

 Yukiko et Lawrence

 Salut !

 La fanfare

 Les supporters

J'ai dit à Kevin que je partirais relativement calmement pour les 2 premiers km, puis que j’accélérerais un peu. Il m'a dit qu'il ne pourrait probablement pas me suivre à cause d'un manque d'entraînement du à une blessure au genou. J'en doutais un peu parce qu'en général il part vite. Heuu, le "en général" n'est peut être pas l'expression la plus approprié puisque je n'ai qu'un exemple ou j'ai été témoin de son départ rapide: le trail de Kita Tanzawa l'année dernière. Mais bon, heuu, j'ai l'impression qu'il est du genre à partir vite et puis voilà. En fin de compte c'est Lawrence qui est parti le plus vite. Il s'est rapidement retrouvé quelques mètre en amont.

 Ouahh, on est nombreux !

 Heuu, j'ai rien dit.

Le grand départ.

Très vite, nous avons été dépassé par Yumiko Oishi, élue (non officiellement mais probablement à raison) meilleure traileuse japonaise de l'année dernière. Son temps était de 3h06 lors de la dernière édition. J'ai dit à Kevin qu'elle pourrait être le parfait lièvre. Cependant, dés la première légère descente, elle a ralenti un peu dans une portion légèrement boueuse, alors je me suis dis qu'elle était peut être très forte en montée (elle est tellement  petite et légère), mais moins sur le plat et en descente. Alors nous l'avons dépassé à nouveau parce que les premiers km sont relativement plats et il serait peut être de bon ton de prendre un peu d'avance.


Je n'ai pas démarré aussi lentement que prévu, alors je n'ai pas accéléré après 2km. J'ai même peut être ralenti un peu. Kevin, non. Donc je l'ai vu s'éloigner petit à petit.

Après 5km, nous commencions à grimper pour de bon.

Au 6ème km, Oishi m'a passé. Elle avait l'air très facile, papotant tranquillement avec un autre coureur. Comme Kevin, elle s'éloigna imperceptiblement jusqu'à disparaître complètement de ma vue.

11ème km, premier ravitaillement, je me contente d'un verre d'eau, puisqu'au niveau calories, j'avais ce qu'il me fallait sur moi, avec des gels et des snickers.

12ème km, la route se termine enfin pour faire place à une courte portion de chemin large, avant d'aborder le vrai sentier et la vrai grimpette: 500m de dénivelé positive en 3km. J'ai commencé à accélérer. C'était vraiment agréable de pouvoir aller à mon propre rythme sur cette portion, alors que l'année dernière, étant plus loin dans le peloton, j'ai été pris dans des gros bouchons. J'ai passé beaucoup de monde, y compris Kevin, Oishi et Lawrence. Après ce passage raide, le sentier devenait plus agréable.

Au km 15.7, nous atteignons le point culminent de la course, à 1400m d'altitude. Alors commence la longue descente vers l'arrivée. J'ai vraiment apprécié la partie sentier de la descente (même s'il y avait pas mal de marches). Comme c'est une course assez courte, je pouvais aller vite et m'en donner à cœur joie. Et quand les jambes vont bien, c'est un vrai régal. J'ai encore passé quelques personnes sur cette portion.

Au km 19.5 nous retrouvions (déjà!) la route. C'était un peu moins agréable, à cause du terrain mais aussi parce que les jambes commençaient à fatiguer. J'ai essayé de maintenir une allure raisonnable. Je pensais que tant que personne ne me passait, ça allait. J'ai été content de voir que cette allure suffisait pour dépasser encore quelques coureurs.

Puis nous avions encore une portion de 2km de sentiers avec une dernière petite côte bien casse pattes, et enfin 5km de route relativement plate, en sens inverse du parcours aller. J'ai doublé un dernier coureur juste à l'entrée de cette dernière portion de route, puis je fut seul jusqu'à la fin, essayant de garder un bon rythme.

J'arrive finalement en 3:06:54. Je reçois mon certificat et suis très heureux de voir que je suis en 6ème position, ce qui signifie que je vais recevoir un prix :) Ce sera du thé et de la pâte de miso. J'ai mangé mon délicieux Tonjiru (sorte de soupe avec du porc, des pommes de terres et plein d'autres choses) et me suis assis dans l'herbe, près de l'arrivée. Très vite Kevin est apparu, puis Lawrence. Puis Oishi, première féminine. Elle n'avait pas vraiment de compétition, alors je pense qu'elle y est allé très tranquillement. Puis, pas si longtemps après, est arrivée Yukiko, en 3ème position chez les féminines ! Impressionnant pour son premier trail (elle a dit que c'était son second, mais le premier ne faisait que 10km, c'est difficile de considérer ça comme une course de trail).

Résultats:
Eric 3:06:54, 40/671 général hommes, 6/252 40ans.
Kevin 3:13:29, 49/671 général hommes, 36/266 -40 ans.
Lawrence 03:14:55, 54/671 général hommes, 13/252 40ans.
Yukiko 03:43:46, 3/59 général femmes, 2/20 -39ans
Mark 4:09:43, 243/671 général hommes, 91/252 40ans.
Yuki s'est contenté de se promener dans les alentour puisqu'elle est toujours en délicatesse avec sa cheville.
Les données gps sont là.

 Oishi sur la première marche

 Yukiko sur la seconde

Papa, cette photo est pour toi. Tu vois je ne suis pas tout maigre, t'as vu cette cuisse ;)
Bon, j'ai une autre photo ou elle a l'air encore plus rachitique qu'à l'ekiden d'Okutama, mais je ne la montrerai pas. Tout est une question de timing.

Et j'en ai trouvé une de Mark avec qui j'ai enfin pu discuter un peu en attendant la remise des récompenses.

 Bye bye :)

Enfin, quelques photos de la ballade de Yuki:







Fin bizarre.

jeudi 14 mai 2015

19ème cross et semi marathon de Honjo Waseda

Je néglige mon blog. Depuis Izu, de l'eau est passé sous les ponts et j'ai usé mes baskets sur trois autres courses. Je rédige des articles en anglais pour le forum de Namban Rengo ou pour Facebook, mais rien sur le blog. Il est temps de réparer cela. Je vais tenter une série de courts articles sur ces trois courses. C'est parti !


Une fois n'est pas coutume, on commence avec un cross. C'est Yuki qui a choisi cette course. Elle voulait essayer un cross. Pourquoi pas. Je n'en ai jamais fait non plus, c'était l'occasion. Mais je m'attendais à quelque chose de plus...comment dire...boueux. Certes, à Besançon, je me suis peux être trop habitué à voir les crossmen gambader gaiement dans 20 cm de gadoue,  mais là, c'était un peu l'excès inverse. Bon je m'en suis douté quand j'ai vu l'allure des coureurs sur la ligne de départ. Presque tous en baskets de route alors que j'étais en chaussures de trail légères. Au final, sur un parcours de 12 km, il devait y avoir à peu près 30% de chemins secs et proprets, et le reste de route. Et la moindre petite racine sur le chemin était entourée de peinture blanche. On se préoccupe du bien être des coureurs au Japon.


C'est pas grave, on n'est pas venu non plus pour prendre un bain de boue, mais plutôt pour courir. Et l'ambiance était sympathique. Très familiale puisqu'il y avaient des courses pour tout le monde, des enfants aux grands parents, avec de nombreuses distances proposées.


Bien que ce soit la 19ème édition, il y avait quand même un zeste de désordre puisque quand on est arrivé, Yuki et moi nous somme retrouvés à un moment au beau milieu d'un des parcours, et les coureurs de tête on du ouvrir leur chemin au travers d'une rangée de supporter encourageant une des courses pour enfants. On va dire que ça faisait parti du charme.

Le départ de notre course était donné dans un stade de baseball, une autre première pour nous.

Le fameux coureur Yuki Kawauchi était le coureur invité du semi-marathon, et le présentateur de la météo de NHK, qu'on avait vu le matin même, était l'invité du long cross. Ce dernier était juste devant moi sur la ligne de départ. J'ai failli lui dire que pour une fois la météo avait vu juste, il faisait un grand beau temps, comme prévu, mais je me suis ravisé. L'humour français n'est pas toujours apprécié (et en plus ça n'était pas très drôle. Trop vrai pour être drôle en fait ;) ).

Yuki Kawauchi est un fonctionnaire, un coureur amateur en quelque sorte, puisqu'il a choisi de ne pas faire parti d'une des nombreuses équipes d'entreprises, qui à la particularité de courir énormément, environ 8 marathons marathons par an, souvent dans des temps qui feraient pâlir d'envie les meilleurs marathoniens français. Son record est 2:08:14.

L'un des attraits de cette épreuve est aussi la présence de nombreux cerisiers sur les bords du parcours du semi, et bien que la floraison fut précoce cette année, ils avaient encore de beaux restes.



Résultats
Yuki: 1h01min41s, 6ème de sa catégorie (>40ans) parmis 109 inscrits.
Eric: 48min38s, 11ème de ma catégorie (35~44ans) parmis 189 inscrits.

Malgré sa piètre condition (problèmes de cheville, peu d'entraînement), Yuki est encore sur le podium ! Et de surcroit avec Kawauchi ! (mais séparée de lui par 5 autres rivales).
Malgré ma bonne condition, je suis encore bien loin du podium (à 2 min).


Les données gps sont ici.