mercredi 5 décembre 2012

Rando-course à Takao San

Encore un week-end sportif. Le samedi, on voulait faire un peu de fractionné. Alors on est allé voir au cimetière à côté de chez nous. Non, non, vous avez bien lu, c'est bien le cimetière. Au Japon, les cimetières, c'est comme des parcs, on y pique nique, on les visites, on y fait la fête...et on y court. Enfin on essaye. J'avais repéré un grande ligne droite de 400m, assez large (une route qui traverse le cimetière en fait) qui aurait pu faire l'affaire. Malheureusement, il y avait trop de monde. Non seulement c'est un site assez touristique, mais en plus il semble qu'il y ait eu une sorte de petit évènement. Une course d'enfants peut être aux vues des marques sur le sol et du groupe d'enfants qui s'en allait. Enfin bref, on a fait demi tour et on est retourné au parc de Ueno. Mais cette fois on a essayé le parcours autour de l'étang de Shinobazu. Bonne surprise, il n'y avait pas trop de monde, et c'était très bien pour courir. Le tour fait 750m, j'en ai fait 6 en 3min (heuu, 3min par tours, pas 3min pour 6 tours, n'est ce pas) avec repos de 1min entre chaque tour. C'est pas rapide, mais c'était mon premier fractionné depuis une éternité ! Ça fait du bien. Je sens bien que c'est ce qu'il y a de mieux pour améliorer la vitesse.

Pour le dimanche, j'avais d'abord pensé aller à Nikko, un site à la montagne au Nord-Est de Tokyo, très touristique pour ses temples et ses belle couleurs automnales (et ses singes chippeurs de casses-croûtes?), mais le trajet coûte cher, et j'avais peur que les couleurs d'automne soient déjà un peu passées. Je me suis dis que plus au sud, il y aurait peut être plus de chances de voir les belles couleurs d'automne. Et puis j'ai vu qu'on avait une carte des environs du mont Takao (mont se dit San en japonais), un des coins le plus près de Tokyo pour faire des randonnées en (petites) montagnes. En plus le trajet était beaucoup moins cher (moitié de distance, mais 5 fois moins cher que Nikko!). Donc bingo, allons à Takao. J'avais trouvé un parcours de 21km, qui faisait le tour du Mont Takao, ce qui permettait d'éviter la foule (il y a un funiculaire qui permet de monter presque au sommet). Mais la petite montagne japonaise est rude ! Des petits monts en pagaille, ça monte et ça descend à tout bout de champ. Du coup, on a été plus lent que je ne pensais. En plus il faisait froid, alors à un moment on a coupé, et on est rentré en passant par le mont Takao.

Le trajet pour aller à la gare de Takaosanguchi.

Et notre parcours de 17km. 

On voit bien les dents de scie là:

Cette fois, pas de blagues, j'ai bien vérifié les horaires et les lignes, et nous sommes arrivé sans encombre à la gare de Takaosanguchi. Vue depuis les quais de la gare:

A la sortie de la gare. On voit qu'il y a pas mal de monde. 

Au fond, c'est un musé des illusions auquel nous sommes allé il y a longtemps. C'était marrant.

La preuve? La voici, c'était en 2001:


Bref, revenons au présent. Il y avait effectivement encore des belles couleurs. Nous commençons par chercher le départ du sentier grâce à notre carte. Un autre randonneur habitué du coin nous aidera un peu.



Et voilà, c'est le départ du sentier. Ça commence à monter assez raide sur 100m de dénivelé et puis après c'est les montagnes russes. On voit que dés qu'on s'écarte du chemin "officiel", il y a tout de suite beaucoup moins de monde. Mais où est passé la foule de la gare?




A priori, c'est le mont Takao au loin.


Une retenue d'eau

Avec une assez grande ville derrière

Il y a quand même quelques moments de répit avec des chemins un peu plat. 





On retrouve quelques Sassa, une variété de bambous, tout petits d'abord, puis un peu plus grands après. 



C'est là qu'on a décidé d'écourter notre parcours. C'est qu'on a une course samedi prochain, il ne s'agit pas de s'épuiser dés au aujourd'hui!

Je viens de mettre ma veste. Ahhh, ça fait du bien un peu de chaleur ! Mais pourquoi je ne l'ai pas mise plus tôt?


Le relief en forme de visage sur la pierre ne ressort pas du tout sur la photo. En bas à gauche, ce n'est pas un déchet, c'est une offrande. Oui, les dieux aiment bien les bonbons au Japon. Ils aiment bien les cannettes de boisson aussi, mais lui n'y a pas eu droit.

En voilà un qui n'ira pas dans le jardin de Corinne. Dommage.


 On s'approche sérieusement du sommet du mont Takao. 


J'ai acheté un appareil photo très petit et léger et antichoc et waterproof et tout et tout mais ils ont mis l'objectif juste dans le coin à gauche où on met automatiquement le doigt pour prendre les photos. Du coup, avec les gants, il y a souvent une ombre...grrrr. Ben oui, ça serait trop bête de faire un appareil photo parfait, les gens n'auraient plus de raison d'en changer.



Ah, on retrouve la foule de la gare. Enfin, ce ne sont encore que les prémisses.


 Endroit parfait pour casse croûter n'est-il pas? Si il l'est, et nous avons donc mangé onigiri et sandwich ici. En fait, il eut été parfait s'il ne fit pas si froid.








Cet arbre est en feu, les flammes lèchent les branches. 

Et voilà, tout le monde il était là. Au sommet. Le petit bonze en pierre est rarement tout seul, alors j'en est profité pour le prendre en photo dans un moment de détente.


Ça c'était en 2001. Il n'avait pas encore son chapeau ni son bandana, mais il avait déjà beaucoup de succès.

Il était temps pour nous de redescendre. Une longue descente qui m'a bien plu, à slalomer entre les promeneurs.



On arrive au départ du funiculaire.




Forcément, entre le funiculaire et la gare, c'est très touristique. Mais ce n'est pas une critique. C'est plutôt sympathique.




 Un écureuil volant.















Et voilà. Ensuite on est rentré chez nous. Sur le chemin de la gare vers notre appartement, un chien faisait le malin dans son habit de père noël.

On est passé à Yanaka Ginza, une petite rue marchande, où on a acheté des bentos à 3€ (boîte de repas), puis à un "Hyakuen shop", un magasin ou tout est à 1€, où l'on a acheté des bonnes patates douces grillées (j'adore ça), puis on est rentré, on s'est gavé, et on a repris tout le gras qu'on avait perdu par mégarde. Oui, tout ça un dimanche soir et sans voiture, c'est les bon côtés du Japon (pour ceux qui ne travaillent pas du moins, mais bon ils ont d'autres jours de repos...peut-être ;) 

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