samedi 8 février 2014

Juin 2013

Mardi prochain, 11 Février 2014, est un jour férie au Japon. Le Kenkoku Kinenbi (建国記念日) célèbre l’anniversaire de l'État japonais. Cette fête, dont l’origine remonte aux débuts de l'histoire du Japon, commémore la fondation de la nation et de la lignée impériale par le premier empereur cité par la tradition, Jinmu Tennô (cf. Wikipedia).

J'ai pris mon Lundi, j'ai donc quatre jours de vacances. Et comme aujourd'hui il fait froid, il neige, et je suis fatigué, c'est l'occasion de compléter ce blog afin d'éviter de prendre un an de retard (je n'en suis pas loin, comme vous avez pu le constater : non, nous ne nous promenons pas en short en hivers à Tokyo).

A propos des vacances, comme je n'ai pas pris tous mes jours les années précédentes, et que ces jours sont reportés sur l'année suivante, il me reste maintenant 33 jours pour cette année. Serait-il temps de revoir nos préjugés sur le faible nombre de jours de vacances au Japon? Humm, oui et non. Dans un premier temps, ça dépend de où on travail. Dans les entreprises, c'est plutôt deux semaines. Et souvent les japonais ne prennent pas ces deux semaines. Un de mes clients que j'ai vu hier, employé d'une entreprise, va travailler pendant le prochain jour férie. A l'université, on a 20 jours, mais là aussi, je pense que la plupart des japonais ne prennent pas ces 20 jours. Et même moi, dans cette ambiance, j'ai du mal à prendre tous mes jours. Mais je vais faire un effort ;)

Sur ce, passons au premier sujet de l'article. Désolé, pour le dépaysement il va falloir attendre encore un paragraphe, parce que là je vais parler de celui qui fait probablement la une de tous les médias en France, et pour cause, c'est le boss : François Hollande. Cette girouette est passé au Japon en Juin 2013. Il y a d'ailleurs fait une belle bourde en parlant du peuple chinois au lieu du peuple japonais, mais je crois que c'est passé inaperçu parce que le traducteur a eu la bonne idée de corriger. A cette époque il n'avait pas encore fait officiellement son coming out libéral, mais bon, je pense qu'il était déjà pas trop bien dans les sondages. Le bon côté de son passage, c'est qu'on a eu droit au champagnes et aux petits fours. Sans ça, je dois avouer que je n'y serais pas allé. Ben oui, c'est comme ça. Je suis gouverné par mon ventre.

Histoire de l'enfoncer encore un peu, mais si, mais si, c'est possible, je vais mettre ma moins belle photo, où il a l'air bien fatigué :


J'en profite pour mettre quelques images de l'Ambassade de France, avec son jardin sympathique.



Apparemment, c'était le moment de sortir ses beaux atours, mais on ne m'avait pas dit. Heureusement il n'y a pas de photos de moi et mon éternelle polaire ;)


Certes, Serge a bu du champagne, mais de toute façon il n'a pas besoin de ça pour se mettre dans ces états là ;) Ça a l'air d'un train comme ça, mais ne vous y trompez pas. C'est une cellule de rééducation pour les personnes inadaptées socialement. D'ailleurs sur la porte on voit que ceux qui tentent de s'enfuir sont vivement rappelés à l'ordre par le blaireau en chef (non je ne parle pas de François Hollande), avec éventuellement avec un léger électrochoc si nécessaire.


Voilà, voilà. Revenons aux choses sérieuses. Visite d'un petit jardin d'Iris nommé Horikirishobuen. Depuis la station du même nom, sur le chemin menant au jardin, nous pouvons voir quelques statues de divinités. Ici, ce sont les 12 signes du zodiaque chinois. Certains n'ont l'air pas commodes. A commencer par le cochon, notre signe à Yuki et moi (on préfère dire sanglier mais bon, là il ressemble quand même plus à un cochon).

 

Et un peu plus loin, place aux sept divinités du bonheur qui ont effectivement l'ai assez heureuse, sauf le petit gros du bout - oups, pardon ils sont tous petits et gros, je veux dire celui le plus à gauche - qui a l'air de mauvais poil. Il faut dire que c'est Bishamonten, le dieux des guerriers, donc il vaut mieux qu'il ait un air un peu sérieux tout de même.



A l'approche du jardin, je m’aperçois que nous l'avons déjà visité il y a quelques années. Il était plus beau à cette époque d'ailleurs, parce que nous arrivons un peu en fin de saison et les fleurs ne sont plus très nombreuses. C'est joli quand même.






Sur le chemin du retour, un patchwork comme le Japon sait si bien en offrir.



Pour finir ce mois de Juin, un petit tour du côté de Iidabashi, un quartier que les occidentaux aiment bien parce qu'il a un petit air familier. Il y a même un bouchon lyonnais. Et du pain au noix ou aux figues pas piqué des hannetons. J'ai couplé entraînement léger et repérage en cas d'un éventuel déménagement futur. En fin de compte je n'ai pas été trop emballé.

Je suis passé devant l'université Meiji dont le bâtiment principal est assez imposant.


Ce n'était pas la première fois, mais cette fois j'ai fait mon curieux et j'ai décidé d'aller voir l'intérieur, dans ma belle tenue de traileur. Et puis tant qu'a faire, j'ai pris l’ascenseur et appuyé sur le bouton affichant le nombre le plus élevé. Une fois là haut, il y avait un homme de ménage. Je lui demandé si je pouvais rentrer dans la salle de conférence où il y avait une grande baie vitrée et il m'a dit oui.

Cette fresque semble raconter une histoire, mais je n'ai pas tout compris. L'histoire de l’Humanité version bouddhiste peut être.


On dirait qu'il se passait un petit quelque chose, mais je ne sais pas ce que c'était. Décidément, je ne comprend pas grand chose, mais c'est pas grave, je suis habitué.


Et voilà la belle salle de conférence au dernier étage.


J'imagine quelques centaines d'années auparavant descendre ici une colline recouverte de bambous géants. Maintenant c'est une forêt de béton que je dois arpenter.


Ah, un collègue ;) Sébastien Chaigneau, un des meilleurs ultra-traileur français. 3ème de l'UTMF l'année dernière, il y sera encore cette année.


Un petit passage au temple Yasukuni, du moins dans le petit jardin qui le jouxte. C'est le fameux temple dont les visites annuelles du premier ministre Japonais font toujours l'objet de polémiques. En effet, ce temple célèbre notamment la mémoire de criminels de guerres, ce qui agace beaucoup les chinois, à juste titre.




Il y a aussi un musée retraçant l'histoire militaire du Japon, à tendance très nationaliste parait-il. Mais l'espace fumeur devant le musée, une antique caravane, est plutôt original.


Je repasse de l'autre côté de la rivière Kanda pour rejoindre la quartier d'Iidabashi, et voici le bouchon dont je parlais précédemment, au patronyme on ne peut plus adéquat : le Lugdunum.


Et un petit temple pour finir. Non mais, on est au Japon quand même.


Toutes les photos sont là : Hollande, le jardin d'Iris, et Iidabashi.

En exclusivité une photo de notre ballade du jour dont vous aurez le reportage en plein été si tout va bien. Pour info, il n'a pas autant neigé à Tokyo depuis 13 ans (voir plus selon les chaînes).


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