mardi 17 mars 2015

Izu trail journey 2015


Premier trail de l'année, et pas des moindres, puisque affichant 72.5km au compteur avec 4400m de dénivelé positive. Il se déroulait dans la préfecture de Shizuoka, péninsule d'Izu, au Sud-Est de Tokyo. Tout s'est bien passé puisque j'ai pu le terminer en bonne forme, dans le temps de 9:08:58, ce qui m'a permis de me placer en 65ème position parmi 1486 partants.

Pourtant ça n'était pas gagné d'avance, l'inquiétude principale venant du fait que je participais au marathon de Tokyo 3 semaines plus tôt et qu'à ce moment là, je n'affichais au compteur des 5 derniers mois qu'une seule sortie en montagne, sous la forme d'une course, en Décembre, le trail de Nokogiriyama. Il fallait donc d'une part récupérer et d'autre part faire un peu de spécifique, car j'ai compris maintenant que si l'on ne mimique pas un minimum les conditions de la course à l'entraînement, on s'expose au pire. Le programme de ces trois semaines était donc simple, repos la semaine et longue sortie en montagne le weekend.

Le premier weekend, ce fut 33km et 2450m de dénivellé autour de Takao avec Yuki et Chih, tout deux aussi en manque d'entraînement trailistiques. Chih participait également à l'Izu Trail donc il était temps pour lui de s'y remettre. Yuki n'a fait, comme prévu, que la moitié, ce qui fut suffisant pour vérifier que ses chevilles n'étaient pas prêtent à retrouver les sentiers. L'entraînement s'est bien passé, mais comme on pouvait s'y attendre, les jours suivant ont étés rudes pour les cuisses. En effet, les courses sur route me font mal aux mollets et les courses en montagnes au cuisses, d'où la nécessité d'entraînement spécifique.

Le deuxième weekend, suite à une semaine de repos, j'étais près, et enthousiaste, contrairement à la semaine précédente, pour retrouver la montagne, cette fois du côté du massif de Tanzawa. Comme Chih avait attrapé une mauvaise grippe, c'est tout seul que j'ai apprécié les très techniques 44km et 3400m de dénivelé positive. Pareil, l'entraînement s'est bien passé, et les cuisses ont couiné quelques jours. Mais le weekend de la course approchant, et les douleurs disparaissant, je me sentais bien, je sentais que j'avais fait ce qu'il fallait, j'avais envie de courir, bref tous les compteurs étaient au vert.

Venons en à la course, à commencer par le parcours.



Quand j'entrais les données de distance et de dénivelé dans ma formule magique sur mon tableur, il en sortait un temps estimé de 11h31, ce qui ne cadrait pas du tout avec l'estimation donnée par les organisateurs qui donnait un temps de 9h12 pour la 100 place dont je pensais pouvoir me rapprocher voir dépasser si affinité. Pourtant, cette formule magique est assez précise en général, avec une erreur maximum de + ou - 10%, alors que cette fois, la différence est de 20%. Mais on m'avait prévenu que ce trail était très roulant et c'était également visible au vu des résultats de l'année précédent. D'ailleurs si je sortais du chapeau ma deuxième formule magique, qui est que mon temps est en général près de 1.4 fois le temps du vainqueur, ça collait pas mal avec les estimations de l'organisation.

Je suis donc parti sur des bases de 9h12 pour estimer mes temps de passages aux ravitaillement et la quantité de nourriture et eau à emporter. Au final, avec 9:08:58, je suis tombé pas loin. Mais j'ai visé un peu juste au niveau nourriture, parce que je pensais finir avec un peu de rab, mais sur 6 gels, 2 snickers, une barre au citron, et deux barres de céréales, il ne me restait plus à l'arrivée qu'une demie barre de céréale ! J'étais parti sur environ 180kCal par heure plus les 3 ravitaillements de l'organisation, ce qui me laissait 2 barres en plus au cas où. J'ai compris que quand il ne fait pas trop chaud, c'est plutôt 180kCal toutes les 45 min dont j'ai besoin. C'est noté pour les fois suivantes. J'ai aussi finalement compris que ce qui marche le mieux c'est quand même les gels, y a pas à tortiller. Ils s'assimilent vite, il n'y a pas de contrecoup. J'essayais d'éviter parce que je suis radin (les gels, ça coûte cher), et que j'étais un peu sceptique sur du long, mais cette fois c'est bon, c'est rentré. Sur une course de 10h, uniquement des gels, plus les ravitaillements de l'organisation (vive les soupes!) c'est probablement ce qu'il y a de mieux. Après pour 20 ou 30h, je ne sais pas, il finit peut être par y avoir un rejet et il est plus prudent de varier? Le problème c'est que je ne peux pas faire 36 courses de 20 ou 30h pour tester. Donc pour l'UTMF, je jouerai probablement la prudence, en emmenant quelque chose comme 70% de gels et 30% d'autre chose.

Mais l'UTMF est encore loin. Revenons à l'Izu Trail! Ce trail est organisé par un fameux trailer japonais, Kaburaki Tsuyaki, justement l'organisateur de l'UTMF (on n'en sort pas!). Yuki et moi devions y participer l'année dernière, mais il a été annulé pour cause de neige trop abondante. Nous avions priorité pour les inscriptions de cette année, ce dont j'ai profité, mais pas Yuki, faute de chevilles en parfait état de marche.

Cette fois je me suis donc rendu seul sur cette course. La veille de la course, il est nécessaire de rester à l’hôtel près du lieu de départ, car le coup d'envois est à 6h, donc aucune chance de venir en transport en commun depuis Tokyo le jour même. Comme j'y allais seul, j'ai préféré prendre mon temps et ne pas partir trop tôt, parce que faire du tourisme tout seul, c'est moyen. D'autre part, cela me permettait de faire une dernière petite sortie tranquille de 6km dans le parc de Ueno le samedi matin. Il semble qu'il soit bénéfique de faire un petit footing la veille d'une course. En tout cas, ça a bien marché pour le marathon de Tokyo. Par contre, j'ai la sensation que faire du tourisme, c'est a dire marcher ou rester debout pendant des heures, n'est pas très favorable.

J'ai quand même regretté un peu, parce que les environs de mon hôtel étaient magnifique, et je n'ai pas eu le temps de me promener avant que la nuit tombe. Yuki et moi avons pris notre repas de midi au restaurant Saizerya, une chaîne assez prisée des étrangers car bon marché avec des choses qui ressemblent à la cuisine occidentale. C'est pour ça que j'ai voulu y aller, pour me faire plaisir avant la course, avec une petite pizza, un gratin d'épinards à la crème et des petits poids avec un œuf poché :) Miam. En passant, nous avons pu voir une petite foule sur le pond enjambant les voix ferrées, probablement des férus de trains attendant le passage du tout nouveau modèle de train à grande vitesse, le Hokuriku Shinkansen. Nous avons ensuite acheté les tickets de Shinkansen dans une échoppe où on peut les trouver à tarifs réduit puis nous nous somme séparé pour deux jour, une éternité ! ;) Le voyage en Shinkansen était très agréable, comme toujours, presque trop court (40min). Il fallait ensuite prendre un train plus classique pour rejoindre le lieu d'arrivée de la course, Shuzenji, et enfin prendre le bus pour rejoindre le lieu de départ. Aux toilettes de la station de Shuzenji, j'ai reconnu Ruy Ueda, un jeune coureur faisant figure de favoris car il a gagné une course réputée en octobre dernier, la Hasetsune cup, en portant le record de la course à 7h01. J'ai pu le reconnaître car dans la semaine j'avais commencé à étudier un peu qui sont les bons coureurs de trail au Japon, pour voir à quoi ressemblent mes concurrents. Non je rigole, on ne joue pas dans la même cour. C'était juste par curiosité. En tout cas, il n'a pas fini la course parce que je l'ai vu repartir en sens inverse en marchant, peut être entre le 10 et 20ème km.

Le bus était la partie la plus désagréable: 90min à l'étroit dans un petit bus surchauffé. Les japonais sont vraiment très résistants à la chaleur. J'avais encore chaud en T-shirt, quand beaucoup d'entre eux ont gardé leurs pulls et doudounes jusqu'au bout.

Une fois arrivé, il fallait passer à la vérification du matériel obligatoire, avec un peu d'attente, mais rien de bien méchant. Là aussi, dans la file d'attente, j'étais encadré de têtes connues du trail. D'ailleurs je me sentais un peu l'intrus là au milieu, parce qu'ils se connaissaient tous. Il y avait notamment Kazufumi Ose, un autre favori qui abandonnera au km 44, et que je retrouverai par deux fois sur la fin du parcours à nous encourager, et Masatoshi Obara, le futur vainqueur en 6h38.

Nous nous voyons offrir deux coupons d'échange contre des spécialités culinaires locales pour nous inciter à assister au briefing dans une salle trop petite. Je suis resté près de la porte pendant 10 min à attendre le début du briefing suivant, mais c'était interminable et ils parlaient de choses sans rapport avec la course elle-même, donc j'ai abandonné et je m’apprêtais à aller prendre la navette pour rejoindre mon hôtel quand je suis tombé sur Chih, mon ami de Namban Rengo. Il était pressé car il ne disposait que 10 min avant le départ de son bus pour acheter des chaussettes, ayant oublié les siennes.

Je n'avais pas prévu de faire aussi long, je me laisse entraîner. Désolé. Je sens que je vais perdre pas mal de lecteurs, mais je vais garder les plus fidèles ;) Papa, maman, courage, c'est loin d'être fini! Allez, poursuivons.

J'arrive donc près de l'hôtel, d'où je prend les photos suivantes. C'est un endroit touristique, si je reviens l'année prochaine, je tâcherai de venir plus tôt pour visiter, tant pis pour le dernier footing de la veille. 

Le couché de soleil, pris à 200 m de mon hôtel:

Depuis la fenêtre de ma chambre:

J'étais dans une chambre de quatre personnes avec deux lits et deux futons. Je suis arrivé deuxième, mais la personne arrivée avant moi, qui n'était pas là quand je me suis installé, avait laissé son sac sur le sol. Comme les japonais en général sont champions pour réserver leur place en laissant un mouchoir, un vêtement, un sac, voir même un portefeuille (bon, là j'exagère peut être un peu...quoi que), je me suis dis qu'il préférait les futons (qui n'étaient pas encore installés), et je me suis empressé de réserver le lit du fond, près de la table et de la fenêtre, en y posant mon sac. La meilleure place quoi... Quand il est arrivé, il a finalement pris le second lit. J'étais un peu gêné, mais bon, sans plus. Ça ne m'a pas empêché de dormir. Non, ce qui m'a empêché de dormir, ce sont plutôt ses ronflements. Difficile d'y couper quand on partage une chambre à plusieurs. Il y en a toujours un ou deux qui aiment mettre de l'ambiance nasale.

La chambre:

Le repas de l’hôtel était typiquement japonais, avec beaucoup de choses, que j'apprécie plus ou moins, mais de plus en plus plutôt plus que moins (il faut suivre là). Traduction: je m'habitue un peu aux repas typiques des ryokans. Je me surprend presque à aimer le poisson cru maintenant. Pour le natto (graines de soja fermentées), il faudra repasser. Cette semaine à la cantine, j'ai choisi un menu sans trop regarder ce qu'il y avait dedans parce que j'étais un peu pressé et que ça avait l'air bon. Quand je me suis assis à une table, j'ai senti un relent de natto. J'ai regardé autour de moi. Qui osait manger une telle chose? Il m'est déjà arrivé de changer de place pour ne pas avoir à supporter cette odeur. Puis quand j'ai goutté mon plat, j'ai compris que ça venait de là. Enfer et damnation. Dés la première bouchée, le mal est fait. L'intérieur de la bouche gluant, le goût, pas au mien. Je me dis, que diable, un peu de courage ! Il y avait aussi quelques légumes verts et un œuf à moitié cuit dans ce bol de riz. C'est dommage de gâcher ça. J'ai encore tenté quelque bouchées. Mais non, désolé, pour moi, c'est plus dur de manger du natto que de courir 10h d'affilé. Bon, là aussi j'exagère peut être un peu, mais le natto, si je ne suis pas "finisher", c'est moins gênant que sur une course, alors j'ai abandonné et je me suis payé une boule de riz et une brioche au fromage au combi du coin. Voilà pour la petite anecdote. Revenons à nos sashimis. Voici une photo d'une partie du repas.


Bon allez, après je suis sorti pour voir si je pouvais visiter un peu, mais c'était vraiment tout noir, donc je suis passé au combi d'en face et j'ai acheté des chocolats aux cacahuètes pour me faire plaisir encore, avec l'excuse que les calories pourront toujours servir le lendemain. Puis j'ai pris un bain dans le onsen de l'hôtel, puis dodo à 8h du soir, réveil à 3h du matin, café et brioche au combi, riz fourni par l'organisation, préparation de l'équipement, bus vers le départ, sur le port, et là, 1h d'attente. Heureusement, il faisait raisonnablement froid et pas de vent.

Je m'installe à l'avant du peloton, avec Chih. On n'est pas en première ligne quand même, on n'a pas osé. Et puis on est plus au chaud au milieu de la foule, même si elle n'est pas très dense. Là aussi je retrouve des têtes étudiées plus tôt dans la semaine, notamment une fille que je doublerais avant le premier ravitaillement, qui me redoublera ensuite, puis abandonnera elle aussi après une quinzaine de km. Décidément, c'est un peu l'hécatombe chez les favoris !

Merci Chih pour la photo !

Le départ est rapide, je dis à Chih "on dirait qu'on part pour un marathon". Je tâche de partir suffisamment vite pour ne pas perdre trop de places, sans me mettre dans le rouge, ni même dans l'orange. L'organisateur venait de dire qu'il y avait 4 km de route avant de commencer la montagne, alors j'ai pris mon temps pendant un ou deux km, parce que je pense que les premières minutes sont importantes pour la suite. Si on est déjà essoufflé là, c'est pas bon signe. Puis j'ai commencé à accélérer un peu pour doubler et éviter les éventuels bouchons au début du sentier. Arrivé sur le sentier, j'ai pu aller à mon rythme car il n'y avait pas trop de monde et il était possible de doubler ou de se faire doubler. Mais j'ai vu une vidéo où il y avait des bouchons, ce qui parait inévitable avec un peloton de 1500 coureurs.

La première partie du parcours était très quelconque avec une alternance entre sentiers, chemin blancs et un peu d'asphalte, le tout avec des pentes suffisamment faibles pour pouvoir courir. On aurait pu être n'importe où au Japon, c'était pareil, puisqu'on ne voyait pas le paysage, d'autant plus que le temps était nuageux. Ça n'était pas désagréable surtout que la forme était au rendez-vous, c'est juste que je m'attendais à mieux après ce qu'on m'en avait dit. C'était dans ce genre (merci Alain pour les photos! ):



En tout cas ça a permis de faire monter la moyenne, et je suis passé dans les temps aux deux premiers ravitaillements, le premier en eau seulement, au 9ème km, et le deuxième au 26ème km.

Heureusement, à la mi-course, le soleil est apparu et dans le même temps, le paysage est devenu magnifique, avec d'abord des petits arbres tortueux puis ensuite des grands champs de sasa, un type de petits bambous, le sentier serpentant au milieu de tout ça. Encore des photos d'Alain:




Et en prime, une magnifique vue sur le mont Fuji, que je n'ai pas pris le temps d'immortaliser, mais voici une photo prise sur le site de la course pour donner une idée, sachant qu'on voyait mieux le mont Fuji et qu'il était enneigé :


Ce changement de paysage s'est accompagné d'un changement de terrain. Le sentier est devenu très boueux et très glissant, beaucoup moins roulant. Et les beaux petits arbres tortueux que j'ai cité plus tôt étaient aussi un peu vicieux avec leurs branches basses qui se succédaient, et si j'ai pu éviter la chute dû à la boue, je n'ai pas réussi à éviter une rencontre branche - sommet du crâne dont personne n'est sorti vainqueur et qui m'aurait joliment réveillée pour peu que je me fût assoupi. Mais assoupi, je ne l'étais point. Tout se passait merveilleusement bien, sans grosse fatigue, sans grosse douleurs aux jambes, tranquillou, un plaisir :)


Il y a juste eu un moment d'inquiétude, quand je me suis demandé si je n'allais pas être à cours de carburants. Il me restait deux rations accessibles, et je pensais avoir encore une barre de céréale dans le sac, mais je n'en étais plus certain, et je ne voulais pas m'arrêter pour vérifier. Avec 3 portions, il n'y avait pas de soucis pour les deux dernière heures et quelque minutes, mais avec seulement deux, il y avait un doute. C'est là qu'on voit l'influence du mental. Avec le doute en moi, j'ai commencé à avoir faim seulement 10 min après avoir pris un gel! Mais je me doutais que c'étais psychologique. Alors j'ai attendu. Quand j'ai finalement posé mon sac pour échanger une bouteille et que j'ai pu vérifier la présence de la barre de la céréale, c'est allé beaucoup mieux :)

Des beaux paysages, donc, mais une quantité phénoménal de marches faites de poutres de bois, des hautes, des basses, des courtes, des longues, à n'en plus finir. Heureusement que j'ai fait ces deux longues sorties avant, sinon les jambes auraient vraiment hurlé. Mais là, c'est bien passé.

Il y a eu un passage avant la longue descente finale vraiment magnifique avec une sorte de sentier très large avec une pelouse sur laquelle on aurait voulu s'allonger, et des gros rochers posés ça et là. J'espère trouver une photo dans les jours qui viennent.

A la fin de la longue descente, j'ai doublé un coureur que je n'avais pas revu depuis le ravitaillement des 55km. Il restait 3km de route que j'ai parcourus à un bon rythme pour ne pas me faire redoubler et aussi pour finir sous les 9h12...un objectif bien arbitraire, mais pourquoi pas. En tout cas c'était plaisant de pouvoir courir ainsi après 9h de course.



A l'arrivée, Kaburaki m'a serré la main et m'a demandé comment ça c'était passé. Pas très diplomate, j'ai commence par lui dire que j'avais eu ma dose de marche pour un an, puis me rendant compte que c'était mieux de dire quelque chose de positif, j'ai parlé du paysage magnifique. Désolé. Mais les français sont râleurs, on le sait bien, il ne faut pas faillir à notre réputation ;)



Je pourrais faire encore quelques paragraphes, sur le onsen, l'hôtel, etc, mais je vais en rester là (j'entend le ouf de soulagement). Juste une photo du podium pour finir. Le premier (en rouge au milieu), met 6h38.


En conclusion, une belle course, où il faut savoir courir (de l'utilité de la préparation marathon) et grimper (ne pas oublier quelques bonnes sorties en montagne), avec une deuxième partie qui vaut le détour au niveau paysage. Personnellement, l'une de mes plus abouties. L'année commence très bien, j'espère que ça va continuer comme ça !

Inscrits 1752
Partants 1486
Arrivants 1153 (77.7%)
Premier homme: 小原将寿 (Masatoshi OBARA) (inov-8)6:38:35
Première femme: 福田由香理 (Yukari FUKUDA)(RunField)8:34:59
Eric: 65ème 9:08:58
Chih: 291ème 11:00:08

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