vendredi 23 novembre 2012

Séance de rattrapage (suite et fin)

Tout d'abord, ma première manip en salle blanche tout seul, comme un grand: il s'agissait de découper un wafer de SOI de diamètre 6 pouces en petit carrés de 1 pouce, et ceci à l'aide d'une scie laser. Un wafer de SOI, c'est une plaquette de silicium recouverte d'une couche d'oxide, elle même recouverte d'une couche de silicium. C'est un matériau de base pour fabriquer des microsystèmes et ça ressemble à ça:


Oui, ça fait aussi miroir, c'est très pratique. Et ça, c'est la scie laser. Une grosse boîte qui fait trembler le sol quand elle fonctionne, à tel point que la première fois, je pensais vraiment qu'il y avait un tremblement de terre. Je me demande comment un truc pareil peu découper avec autant de précision.


Et le scieur, dans son blanc manteau. Ce beau costume est censé éviter la contamination de l'environnement avec toutes nos poussières, cheveux et autres poils en tout genre, mais on n'a pas encore trouvé comment cacher les cils et sourcils. Il faudrait tout raser, ou bien un masque intégral. Heureusement, nous n'en sommes pas à ce niveau ici, même si les règles de propretés sont assez strictes (plus qu'à Besançon...salut Femto! c'est pour quand le masque obligatoire?).


Et voilà le résultat de la découpe:


Une semi-réussite, puisque je n'ai rien cassé, ni la machine, ni le wafer, mais j'ai oublié une ligne dans les deux directions...ben oui, ça fait bien longtemps que j'ai appris à compter, alors j'ai un peu oublié. C'est pas grave, ça va revenir. Maintenant, je me rappelle qu'on peut utiliser les doigts. Enfin, rien de catastrophique pour cette fois, ça demandera juste un peu de travail supplémentaire pour découper les derniers morceaux.

Poursuivons. Dans mon dernier message, j'ai parlé de la conférence JFR à laquelle j'ai participé. Elle se déroulait à la maison Franco-Japonaise dans le quartier huppé de Ebisu. Le premier soir, j'ai pris quelques photos sur le chemin du retour vers la gare. Il y avait des illuminations, avec en guest star un grand chandelier de la fameuse cristallerie française Baccarat (du nom d'une ville de la Meurthe-Et-Moselle, on en apprend des choses en écrivant un blog). Il parait qu'ils ressortent ce même chandelier depuis 1999, mais je ne me souviens pas l'avoir déjà vu.




La brasserie Sapporo a son siège à Ebisu. 



De l'autre côté du chandelier, on aperçoit une sorte de château. C'est le restaurant Taillevent Robuchon. Pas la peine de préciser que je n'ai jamais testé. Je n'ai même pas osé regarder les prix.





Cette sculpture a un petit air de la crotte de Stark, à Asakusa, vous ne trouvez pas?


De là haut, on peut avoir une belle vue, gratuitement, sur Tokyo. Comme souvent, les étages supérieurs sont des restaurants.


Il y a une série de longs tapis roulant pour aller jusqu'à la gare de JR (Japan Railways)



C'est tout pour Ebisu de nuit. Le lendemain je faisais mon petit speech, et le surlendemain je retournais courir du côté du fleuve Arakawa. Mais j'ai essayé d'y aller par un autre chemin. Je me suis un peu égaré, alors j'ai pas mal couru en ville, c'était moyen. Je n'ai pas pu compter sur super-sumaho, parce qu'il n'avait presque plus de pile alors l'écran est devenu très sombre et je ne voyais plus rien. Du coup je suis parti au sud au lieu d'aller à l'Est. Heureusement, au bout d'un moment je m'en suis rendu compte et j'ai pu retrouver le chemin d'Arakawa. Voici quelques photos.

Je suis allé en vélo jusqu'au bord du fleuve Sumida, près d'Asakusa, donc près de la Sky Tree.


Le petit terrain de Baseball, indispensable.


Je suis parti en direction du nord, puis j'ai traversé ce pont pour piéton, pour passer du côté Est.


J'ai eu tort, parce que le côté Est n'était pas très beau, sous une route, avec des tentes de sans abris.


Cela dit, on trouvait aussi des tentes bleus de l'autre côté, mais au moins, c'était au soleil.


Alors plûtot que de longer le fleuve, j'ai décidé de bifurquer vers l'Est sachant que je devais finir par trouver la rivière Arakawa au bout d'un moment. C'était la ville, mais assez calme tout de même.


Heureusement il y a toujours la tour pour se repérer...me disais-je. Pourtant à un moment j'ai du me fourvoyer, et j'ai fini par courir vers le sud, en contournant la tour en quelque sorte.


J'ai passé une ligne de chemin de fer.



J'ai essayé des petites rues, mais comme on croise plein d'autres petites rues, c'est pas pratique parce qu'il faut ralentir à chaque fois pour regarder à gauche et à droite comme m'on appris mon papa et ma maman (coucou:)


J'ai croisé une autre ligne de chemin de fer, mais toujours pas d'Arakawa. Oui, oui, on ne dirait pas mais on est en plein Tokyo ici.


C'est là que j'ai sorti super-sumaho qui m'a super servi à rien. On ne voit pas bien, mais je suis sur un pont et il y a un canal qui passe dessous. J'aurais du le suivre, mais je suis parti perpendiculairement.


En chemin j'ai rencontré la mascotte des magasins Don Quijote dont j'ai parlé l'autre jour. Ça fait plaisir de voir un visage connu.


J'ai rencontré aussi un nez d'avion, mais lui je ne le connaissais pas.



Ah, enfin un endroit un peu plus sympa pour courir, malheureusement, ça ne durera pas très longtemps.



Ensuite j'ai traversé un quartier genre HLM. C'était pas vilain, il y avait des beaux arbres.



Ensuite j'ai a nouveau traversé un canal, et c'est là que je me suis rappelé que j'avais une montre GPS, qui même si elle n'a pas de carte, montre quand même la direction dans laquelle on cours. Et cette direction c'était le sud. Alors j'ai bifurqué vers l'Est, le long du canal. C'était plutôt agréable ce coin. Quand je suis rentré, j'ai regardé sur google map pour voir s'il n'y aurait pas moyen de rejoindre le fleuve Arakawa en longeant les canaux. Il y a peut-être moyen, je vais tester ça un de ces jours.




Au bout du canal, on arrive sur une sorte de grand bassin, ou il y avait des canoës  De l'autre côté il y a un parc, et de l'autre côté du parc, enfin, le fleuve Arakawa, le rendez-vous des coureurs.





Un peu plus loin, en remontant le long du fleuve, il y avait un autre parc. Un grand espace vide, c'est surprenant à Tokyo. On a presque l'impression que c'est gâché tellement il n'y a rien. Ce jour là, il faisait assez froid, avec pas mal de vent. J'imagine que les beaux jours, il y a plus de monde. Mais au moins il y avait quelqu'un qui avait l'air content d'être là :)



Un match de croquet, ça change du Baseball.


Oui, oui, la tour est toujours là, mais je ne lui fait plus aveuglément confiance pour me guider, c'est finis ce temps là.





Bon, j'accélère parce qu'il se fait tard et que demain je vais courir en rond pendant 5h en relais avec moi-même. Une cours d'école au Japon, c'est plein d'activités, même le dimanche.


Je n'était plus trop motivé alors j'ai quitté assez rapidement les rives d'Arakawa pour rejoindre le fleuve Sumida qui va gentiment me guider jusqu'à mon point de départ. C'est plus courbe, mais moins fourbe qu'une tour un fleuve. Il faut juste faire attention à suivre le bon!





Des legos pour les grands. Je ne sais pas ce qu'ils fabriquent ici, mais j'ai l'impression que ça ne va pas traîner. Il faut faire attention à ne pas s’emmêler tout de même.



Tiens, la tour a changé depuis mon départ. Vous voyez quand je vous dis que c'est fourbe ;)




Les grosses bonbonnes de gaz vertes, c'est toujours un peu surprenant en pleine ville.


Ils essayent bien de les camouflées avec des temples, mais ça ne marche qu'à moitié. J'imagine que les riverains viennent prier pour que les réservoirs n'explosent pas.



Je croise un dernier groupe de jeunes joueurs de Baseball qui couraient en cadence et en chantant.


Aller, je vais prendre des forces pour demain. O yasumi nasai (bonne nuit).

Complément: mon parcours. En fait, c'est très peu de temps après avoir quitté la rivière que j'ai bifurqué vers le sud.






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