dimanche 1 septembre 2013

On a vu l'homme qui a vu l'ours et on a vu les oursons !

Enfin ! après 6 ans à vadrouiller dans les forêts et les montagnes japonaises, nous avons enfin vu des OURS ! Je commençais à me demander si ça n'était pas une légende, ces ours japonais, une histoire pour faire peur aux enfants pas sages, ou bien un mythe inventé par les fabricants de clochettes anti-ours. Mais non, ils sont bien là et on peut les trouver au détour d'un sentier, pas si loin de la ville.

Et voilà la preuve :



Je vais résumer un peu l'histoire en attendant, peut-être, un article plus détaillé sur cette excellent journée.

Le Dimanche 1 Septembre, c'est à dire aujourd'hui, j'avais une course d'orientation près de Nikko, un site touristique très connu et très visité, pour ses temples, mais aussi la nature qui est très belle, surtout en automne, avec les érables rouges.

Pour profiter du déplacement, nous y sommes allé la veille et avons fait une randonnée sur le mont Nantai, qui culmine à plus de 2400m. Lors de la descente sur Nikko, il y avait un long passage où le sentier se perdait dans les sasas, une sorte de bambous. Voilà à quoi ça ressemble :



Ils étaient parfois très hauts, presque aussi grands que Yuki, qui n'est pourtant pas petite, non, non, pas petite.


C'était comme ça pendant 1 à 2h. A un moment j'ai dit à Yuki que c'est bizarre qu'il n'y ait pas d'ours dans le coin, c'est une forêt idéale pour eux. En effet, ils aiment bien les sasas, car ils peuvent s'y dissimuler facilement. Je me suis rappelé une photo que nous avions vu à Hokkaido. J'avais pris la photo en photo, pour faire croire que nous avions vu un ours (ça n'est pas le cas cette fois!)... Il se promenait dans une végétation du même genre, même si ce n'était pas des sasas. Voici la photo :


Nous pensions qu'il n'y avait pas d'ours parce que nous n'avions vu aucun panneau, alors que d'habitude il y a toujours des panneaux. Yuki n'avait même pas mis sa clochette anti-ours. Mais a un moment nous avons entendu des hurlements étranges. Je pensais que c'était un animal blessé. Ça n'était pas rassurant, mais pas question de refaire tout le chemin à l'envers (plusieurs heures!). Alors j'ai sorti mon couteau suisse (ben quoi, c'est mieux que rien non?) et Yuki a sortie sa clochette (wow, ça fait peur!), et nous avons continué notre progression au milieu des sasas. 200m plus loin, nous avons vu un homme qui revenait sur le sentier, l'air pas très rassuré. Il venait de rencontrer un ours, et il nous a expliqué que c'est lui qui poussait ces bêlements étranges, afin de faire fuir l'ours. En effet, si l'on rencontre un ours, il ne faut surtout pas fuir en lui tournant le dos, sinon il nous court après et...je préfère ne pas penser à la suite. Il faut lui faire face, lui dire bonjour, et partir lentement, comme si de rien était, à reculons ;) L'homme avait choisi d'aller un peu plus loin et de poursuivre l'ours en poussant ces cris inhumains. Il était doué, ils nous à bien fichu la trouille. Il nous a dit que cette année, les ours étaient particulièrement nombreux dans le coin.

Et pendant qu'on papotait tranquillement sur le chemin, j'ai aperçu deux oursons qui descendaient d'un arbre, à une centaine de mètres, au delà d'un talus. J'ai eu le temps de faire une photo, preuve que cette fois on ne raconte pas des histoires ! Et puis on s'est dit qu'il serait peut être plus prudent d'aller papoter un peu plus loin, et nous sommes parti. Dommage, on n'a pas vu la maman, mais ça vaut certainement mieux ! En fait on a peut être eu une chance incroyable, parce que ça faisait plusieurs heures qu'on n'avait rencontré personne, et juste au moment ou il y a un ours, un bonhomme à la bonne idée de passer juste avant nous. Sinon c'était nous qui serions peut-être tombés nez à nez, dents à dents, griffes à couteau suisse, avec l'ursidé.

Et voilà l'histoire de notre première rencontre avec des ours japonais. Je crois que dorénavant, nos ballades seront toujours accompagnées du fameux gling-gling des clochettes anti-ours.

Les autres photos de la ballade sont ici.

Aucun commentaire: