mardi 11 décembre 2012

Trail de Nokogiriyama

Samedi dernier, Yuki et moi avons participé à notre premier trail au Japon: le trail de Nokogiriyama, dans la préfecture de Chiba, à l'Est de Tokyo. Un trail de 28 km et environ 1100 m de dénivelé cumulée. Ça s'est bien passé, aussi bien au niveau des sensations que du classement. Enfin pour Yuki, les sensations n'étaient pas très bonne, ce qui est normal vu son manque d'entraînement, mais le classement si. Je finis 23ème sur 586 et 4ème sur 180 dans ma catégorie (40-49 ans). Yuki est 12ème fille sur 63, et 3ème sur 24 dans sa catégorie. Mais il n'y avait pas de podium pour les catégories, donc elle a juste reçu un diplôme. Je n'ai jamais terminé à une aussi bonne place, en pourcentage, sur un trail en France. Ma première impression est qu'au Japon, il y a plus de coureurs "loisir", qui ne s'entraînent pas forcément beaucoup, faute de temps probablement, mais qui n'hésitent pas à participer aux courses, même des courses relativement longues comme celle ci.

Il faut 3h pour y aller. La course se déroulant le samedi matin, départ 9h30, nous sommes parti la veille. En fait, nous aurions pu partir le matin même, mais quand nous nous sommes inscrit, il ne restait plus que des places avec hôtel inclus, donc on a pris ça. Voici le trajet en train. Le train a eu un peu de retard à cause d'un tremblement de terre. C'est le quatrième depuis que nous sommes revenus au Japon, mais le premier qui arrive pendant qu'on est dans le train. Le train était en gare. Ça a juste secoué un peu.

La gare de Hota, la plus près du lieu de départ. C'est la campagne.

Il nous faut 15 min à pied pour aller à l'Hotel, le Sunset Breeze. Mais cette photo a été prise le lendemain matin puisque nous sommes arrivé à 9h du soir.

Quand nous sommes arrivé, un homme nous a demandé si nous venions pour la réunion à propos de la course du lendemain, réunion qui débutais 5 min plus tard. Nous n'étions pas au courant, mais nous avons participé. Nous n'étions que 5 coureurs... apparemment nous n'étions pas les seuls à ne pas être au courant. Mais c'était bien, car ça nous a permis de rencontrer un athlète assez connu. En effet, l'homme en question, Masato TANAKA est le leader de l'équipe de raid aventures, Team East Wind, qui est la seul équipe japonaise à participer à des compétitions internationales si j'ai bien compris. Ils ont notamment fait plusieurs fois le raid gauloise, et la Patagonian Expedition Race en 2010 et 2011, qui semble être un truc vraiment costaud. Une autre membre de l'équipe était là. Elle s'est cassée une côte pendant la course en 2011, mais ils ont quand même terminés 5ème, sur 6 sachant que 8 équipes ont abandonné. Les voilà à l'arrivée en 2011. Nos hôtes d'un soir sont les deux personnes du milieu. Plus de belles photos de leur aventure ici.

Masato Tanaka est aussi un traileur et orienteur. Je lui ai demandé quel club d'orientation il me conseillait sur Tokyo, et il m'a parlé du Tama OL, son club en fait, que j'avais déjà repéré, mais qui me semblait loin de chez nous. Mais comme il n'y en a pas de proche de toute façon, je pense que je vais les contacter un de ces jours.

Bref, revenons à nos moutons. Samedi matin, nous nous réveillons en forme après une nuit dans un futon. L’hôtel donne sur la plage, mais ça n'est pas la saison pour en profiter.



Les montagnes ne sont pas hautes (on dépassera à peine les 300m), mais elles sont "nerveuses".

Et nous voilà parti pour le site de la course, à environ 20 min à pied de l'hôtel. Première constatation, il y a énormément de vent ! Et ça ne va pas s'arranger. Heureusement ça n'est pas un vent froid.

Un petit arbre est tombé.

C'est une ville de pêche.


Ici, les échassiers ont pris la place des mouettes. Je n'en avais jamais vu autant d'un seul coup.









On s'approche du lieu de course. On commence à rencontrer des coureurs.




 Il y avait des bus qui partaient de la station de Tokyo à 7h du matin pour arriver vers 8h45 sur le site. Ça va plus vite qu'en train...

Et voilà le lieu du départ de la course, une école primaire.

Première chose, on fait la queue pour récupérer les dossards.

Deuxième chose, on fait la queue pour les toilettes.


 Mis à part le vent, il fait très beau.

A partir de là je vais mettre des photos que j'ai trouvé sur d'autres blog, parce que j'ai fait la course un peu sérieusement et que je n'ai pas pris mon appareil photo. Voici l'adresse des blogs:
http://yaplog.jp/matasaburo/archive/551
http://run-run-kazu.cocolog-nifty.com/blog/2012/12/3-3dec.html
Merci à eux, même si je ne leur ai pas demandé la permission...

Le gymnase dans lequel on pouvait se changer et laisser nos sacs.

Notre guide de la veille, Masato Tanaka, fait un petit discours.

 C'est le départ. Je suis en deuxième ligne! Le grand truc blanc qui dépasse sous le 9 et qui regarde je ne sais pas où, c'est moi. Je n'ai pas mis la casquette de peur qu'elle s'envole. Comme Masato nous avais dis la veille qu'il y avait assez vite un chemin où il était difficile de doubler, j'ai décidé de partir assez vite. En France, même si je part assez vite selon mes critère, il y a toujours beaucoup de personnes qui partent encore plus vite mais qui le payent plus tard. Au Japon, c'est pareil. Même si je suis devant au départ, au bout de 3km, je suis peut-être 60 où 70ème, et à la fin je suis 23ème...M'enfin, moi, ça me va bien comme ça.

On commence sur la route pendant 2 ou 3 km.


Et alors là, ça commence très fort, parce qu'on va avoir une méga super erreur de parcours de 90% du peloton. Les premiers (dont moi) sont allés jusque derrière la plus haute colline qu'on aperçoit au fond, alors que la photo est prise déjà après avoir pris le mauvais parcours. J'ai fait 2,2km en plus, mais c'est pas grave, parce que c'était pareil pour tout le monde, sauf le premier, qui devait connaitre le parcours, et qui finit du coup avec 25 min d'avance sur le deuxième, et les derniers qui ont vu revenir sur eux la grande majorité du peloton. C'était comme le reflux des vagues, une nuée de coureurs qui repartaient en arrière et essayaient de refaire leur retard en passant sur les côtés. J'en faisais parti. Pour éviter les bouchons, j'ai forcé un peu plus que prévu pour repasser beaucoup de monde (y compris Yuki). Au vu des photos prises par un autre coureur, j'ai bien fait!




Le premier ravitaillement: quel foule! Heureusement, je suis passé avant le gros de la troupe.

 Je crois que là, c'était effectivement un peu compliqué pour doubler!



Et voilà, quand je parlais de montagnes petites mais nerveuses, c'est ça que je voulais dire. Ca monte et ça descent tout le temps. C'est pas pour rien que la région s'appelle "La montagne de la scie" (Nokogiriyama).

Hey, mais on se croirait presque en Franche-comté ici. J'ai bien aimé le parcours, avec beaucoup de variations, pas mal de chemins assez techniques, avec quand même quelques parties plus tranquille pour se détendre un peu.




Ça c'est le début d'une descente où l'on se croyait dans un toboggan, bien raide, avec les bords qui remontent.


Le troisième et dernier ravitaillement. Il ne reste que 6 km.




Là, c'est l'endroit ou les premiers coureurs se sont aperçu qu'ils avaient fait fausse route. On y repassait en sens inverse à la fin du parcours.

Et là, c'est l'endroit où le vent était le plus fort. Je n'ai jamais connu de vent aussi fort. Impossible de courir, il fallait marcher en se courbant vers l'avant, en fermant les yeux et en poussant fort sur les jambes ! Même Yuki a dis que le vent était aussi fort que lors du typhon où elle avait du se tenir à un poteau pour ne pas s'envoler :)
 Après ça, on rejoignait les coureurs du 14km. J'ai rattrapé un hollandais en T-shirt orange qui était plus grand que moi. Je l'ai d'abord doublé, puis il m'est repassé devant - il n'avait pas vu que je n'étais pas sur le 14 km - alors j'ai essayé de m'abriter derrière, mais tu parles...je ne sais même pas d'où le vent venait, et ça n'avait aucun effet. Et puis il était trop mince. Alors je me suis mis à côté et on a papoté un peu. Puis au bout d'un moment, j'ai aperçu un autre coureur qui semblait faire le 28 km vu son allure, alors j'ai accéléré et j'ai pu le doubler. Le Hollandais a finis 11ème sur ~300 du 14km et premier de sa catégorie (50ans?).

Et voici l'arrivée, avec très peu d'ambiance malheureusement. J'ai finis en 3h26, Yuki en 4h25. Je n'ai pas eu de coup de barre, je me suis fait plaisir, bref, je suis satisfait :) Et chapeau à Yuki, parce que c'était pas un trail si facile et malgré son état de forme moyen, elle fait une belle course, même si elle a souffert.

Voici le profil de la course. J'ai surlignée la partie courue en trop.

Après nous sommes allé au Onsen. Un tout petit Onsen. Même pas un vrai Onsen, puisque l'eau était artificiellement carbonée. Mais vrai ou pas, ça fait du bien après une course. Ce qui était un peu dur, c'est qu'il fallait y aller à pied, 15 min en bord de mer avec le vent fou ! Ce sont à nouveau mes photos.



Avant le Onsen, on a mangé quand même. Ah oui au fait, il n'y avait pas de ravitaillement après la course ! A part une boisson chaude, encore à base de pâte de soja ! Y en a marre de cette pâte de soja, on la trouve même dans les boissons maintenant ! Sinon, il fallait acheter quelque chose aux stands. Nous on a mangé dans un resto près du onsen. Tant qu'a faire, du poisson. Un beau saba grillé (maquereau).

On pouvait choisir le menu encore vivant...



Après le Onsen, on est retourné à la gare, mais on a du attendre 2h parce que le train était stoppé à cause du vent. Certains ont attendu pendant 4h30 assis par terre dans la toute petite gare. Après 2h30 de voyage de retour (heureusement dans le train il fait chaud et on peu dormir) on s'est offert un petit resto chinois parce qu'on avait encore bien faim ! Et voilà, c'est comme dans les albums d'Astérix, on finit toujours par un repas.






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