mercredi 6 février 2013

Accro(c)


Attention, article égocentrique. Âmes sensibles s'abstenir.

Accro au chocolat => accroc dans ma préparation pour le marathon, thon thon.

Tout se présentait bien dans ma préparation pour le marathon de Tokyo et crack patatrack, un Dimanche en enfer vient ébranler ma confiance laborieusement retrouvée.

En effet, mercredi dernier, nous sommes allé nous entraîner Yuki et moi sur la piste d’athlétisme de Shibuya.   Elle est ouverte au public certaines heures de la semaine. En particulier, le mercredi soir, le club "Namban Rengo", constitué majoritairement d'étrangers organise un entraînement. En général, c'est du fractionné, mais le dernier mercredi du mois, c'est un test sur 5000 m. Lors d'une ballade à Shibuya dont je n'ai pas encore parlé, nous étions allé voir cette piste et j'avais pris une photo que voici:


Mercredi dernier il ne faisait pas trop froid, et nous nous sommes décidé à aller voir de quoi il en retournait. C'était très positif. Le stade était comble. Quelque chose comme 2 ou 300 personnes peut-être. Impressionnant! Surtout quand on est habitué à courir le midi sur le stade de Besançon à 3 ou 4 pèlerins en moyenne. Heureusement, tout le monde ne courait pas en même temps. Bien sur, tout le monde n'était pas du club Namban Rengo. Mais on était facilement une trentaine. Et rien que cette fois 5 ou 6 nouveaux. C'est bien, parce que c'est très informel, il n'y a pas de chichi. Juste au début, on fait un cercle, le responsable nous explique la séance, un 5000 m cette fois, les nouveaux se présentent très rapidement, et c'est parti. Un tour d'échauffement et hop, tout le monde démarre, ça fait du monde sur la piste d'un coup ! A la fin, on inscrit son nom et sa performance sur une feuille, on papotte, et si on veut, on va manger dans un resto du coin. Je pense qu'on va y retourner régulièrement.
J'espérais faire moins de 21min, mais je ne pensais pas pouvoir faire moins de 20min. Et pourtant, j'ai mis 19'34'' et avec de bonnes sensations, c'est à dire sans trop souffrir. J'était content. Je revoyais mon ambition à la hausse pour le 10km du 10 Février.

Deux jours plus tard, emporté par mon élan, je refaisais du fractionné. 12x400m dans le parc Ueno. Pas facile. J'étais bien crevé l'après midi au boulot et le soir, pendant que je révisais mon japonais, je retrouvais une sensation que je n'avais pas eu depuis quelques mois, celle de ne pas pouvoir me concentrer. Y a pas, le fractionné, ça fatigue!
Le lendemain, on a fait une grande ballade à pied dans Tokyo qui doit aussi faire l'objet d'un article à venir. On a beaucoup marché et beaucoup mangé. Monjayaki (testé pour la première fois, c'est pas mal), onigiri, sandwichs, melon pan cuit sur place, patate douce, repas normal le soir, mais surtout, mais surtout, des Almonds de l'entreprise Meiji: des amandes enrobées de chocolat. J'ador(ais) ça.


En général, ça coûte presque deux euros le paquet, mais il y a souvent des promotions et cette fois, c'était presque moitié prix. Dans ces cas là, je n'hésite pas, j'en prend deux (paquets bien sur, pas amandes...). Et Yuki en a pris un au goût fraise. Bref, on ne va pas tergiverser, j'en ai mangé plus qu'il n'en faut. Déjà la nuit, j'ai commencé à le sentir et le lendemain, c'est monté en puissance. Mal au ventre, mal à la tête, difficultés à respirer, fièvre (38°C sous les bras), très chaud, très froid, très chaud et très froid en même temps, bref, l'enfer. J'ai essayé des médicaments achetés à la pharmacie du coin (celle où j'achète ma bière, non, non, c'est pas une blague): effet zéro! J'ai encore bien souffert pendant la nuit, et puis petit à petit, c'est allé mieux. J'ai soupçonné tout de suite les Almonds, et comme depuis je n'en ai plus du tout envie, je pense que mes soupçons sont au moins partiellement fondés. Je pense aussi que la fatigue de l'entraînement à créé un terrain idéal pour l'attaque des amandes masquées.

En fait, il me semble que ça ressemble à mes crises de migraines qui étaient fréquentes dans ma jeunesse, et  qu'on soupçonnaient déjà être produites par l'abus de chocolat. Pour les crises les plus graves, je crois que c'était un peu comme ça. Ces crises ont disparues après mon adolescence, je ne sais plus quand exactement. Maintenant que j'y repense, j'ai arrêté la gymnastique à 16 ou 17 ans. On s'entraînait relativement durement, 3 fois 2h30 par semaines. Maintenant je me dis que c'était peut être un peu la même chose: association fatigue + boulimie de chocolat => gros tracas, en tout cas chez moi. Au niveau des dates, ça pourrait correspondre. Car il faut bien dire qu'au ping-pong, que j'ai pratiqué les 10 années suivantes, les entraînements n'étaient pas aussi durs.

Ce Dimanche de crise, j'avais prévu mon dernier entraînement long (1h50) avant le marathon de Tokyo. C'était plus que râpé  Mais vu d'un autre côté, si j'étais si fatigué, cet entraînement m'aurait peut être achevé, alors les amandes masquées m'ont peut être sauvé d'un sort encore plus grave...restons positifs ! :)

Mardi ça allait mieux bien que l'estomac était encore un peu patraque, alors j'ai fait une petite sortie. J'avais très mal derrière les cuisses même en courant lentement...Misère. Aujourd'hui ça va encore mieux, mais trop de travail, j'ai pas pu courir. Demain matin peut-être, parce que l'après midi et le lendemain, j'ai encore un client (quelqu'un qui viens d'Osaka pour faire de la microfabrication dans notre salle blanche). Bref, je revois mes objectifs à la baisse, surtout pour le 10 km de ce weekend. En fait, je n'ai plus d'objectif si ce n'est que ça se passe bien, et que l'épisode amandes pirates soit oubliées. Et pour le marathon de Tokyo, j'ai peur de manquer de fond, de vitesse, de muscles, enfin de tout quoi, mais on verra bien :) Peut être que j'aurais une bonne surprise et que ces quelques jours de repos (quoique dimanche dernier c'était plus dur qu'un marathon), m'auront fait du bien.

Aller, pour finir, quelques photos qui datent du 15 janvier, après qu'il ait neigé à Tokyo. Cette fois là, la neige n'avait pas été annoncée très fortement, et avec quelques centimètres, c'était la panique (comme en France, quoi). Du coup, depuis quelques jours, ils n'arrêtent pas de nous bassiner avec la neige qui risque de tomber aujourd'hui (alors qu'il faisait 20°C samedi dernier), ils ont même réduit le trafic des trains en prévoyance, et on a quasiment rien eu...

En tout cas, voici une victime de la neige de début janvier: un des deux magnifiques arbres de l'université de Tokyo a perdu une branche. Heureusement, ça ne lui a pas trop fait perdre de son charme.


Sur le chemin de la fac, un gros chat de neige: 

Et encore sur le chemin de la fac, deux copains de neige, qui semblent bien comprendre ce qui leur attend (en tout petit au fond sur la première photo puis en gros plan):




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