mardi 19 février 2013

Lab trip au ski

Ce weekend, c'était le voyage annuel du labo. Enfin, je pense que c'est une fois l'an. En général c'est ça. La veille, c'est à dire vendredi, les deux étudiants de licence passaient leur oral. C'étaient les derniers à passer, après les masters et le doctorant. Comme ça, tout le monde avait l'esprit tranquille pour le voyage. Les étudiants sont partis le samedi matin très tôt. Yuki et moi, comme on n'allait pas skier, on a pris un train plus tard dans la matinée. Et le boss y est allé en voiture avec sa femme et ses enfants.

La destination: l'Hotel Listel de Inawashiro.

C'est dans la préfecture de Fukushima. Oui, c'est bien là où il y a eu l'accident de la centrale nucléaire.

Nous avions décidé de ne pas skier parce que: on est pas fan de ski, il faut se lever tôt, louer le matériel (je ne suis même pas sur qu'il y aurait eu des chaussures à ma taille), ça coûte un peu (pas trop) cher, et tout ça pour quelques pistes sur un bout de montagne. En effet, le domaine skiable s'étend seulement sur le pied de montagne comme on peut le voir sur la photo en bas à droite. Ça ne me faisait pas rêver... Mais bon, pour le dépaysement, et pour essayer de s'intégrer un peu plus, on a décidé d'y aller.

Le matin à Tokyo, le ciel était d'un bleu immaculé. Nous avons pris d'abord un Shinkansen, puis une ligne locale. Depuis le Shinkansen, nous pouvions voir les nuages au dessus des montagnes vers lesquelles nous nous dirigions. C'était prévu par la météo, donc nous n'étions pas surpris. La ligne locale avait 40 ou 50 min de retard à cause de la neige, puis elle a encore pris un peu de retard en cours de route. Nous sommes donc arrivé avec une heure de retard à la gare de Inawashiro, ici :

Une petite gare pour un petit train.


Ça ne se voit pas, mais il y avait un vent terrible qui faisait voler la neige et glaçait les os. Sur la place devant la gare, de l'eau sortait du sol pour éviter que ça ne gèle. C'était un peu exagéré, il fallait presque des bottes pour ne pas se mouiller les pieds. En plus, si tôt sorti de la place, les rues sont recouvertes d'une pellicule de neige, et ça ne les empêche pas pour autant de rouler, donc je ne suis pas sûr de l'intérêt de ces micro fontaines.


Ensuite, direction l'Hotel dans une navette gratuite, avec un temps mitigé comme on peut le voir sur les photos suivantes.

Ce n'est pas la saison pour aller rendre visite à ses aînés disparus. Encore quelques dizaines de centimètres et les tombes seront parfaitement recouvertes.

Et voilà l'Hotel.

A l'arrivée dans le hall, on tombe sur le boss bardé de bagages. Des affaires de ski pour 4, ça prend de la place. Le trajet en voiture n'était pas évident sur la fin avec le vent et la neige, mais ils sont arrivés sains et saufs, c'est l'essentiel.

Sans attendre, Yuki et moi enfilons nos affaires de course à pied et c'est parti pour un petit tour. Petit est bien le mot. Il n'y avait pas de chemins. Juste la route pour venir à l'Hotel, et puis les routes entre les bâtiments de l'Hotel et les parkings. On a essayé d'aller du côté de la forêt, mais assez rapidement, le chemin n'était plus dégagé, et après avoir tenté de suivre des traces d'animaux dans la foret sur une centaine de mètre, nous nous sommes résolu à revenir sur les petites portions de route déneigées car nous nous enfoncions trop.

Mais que regarde Yuki?

Heuuu...un bonhomme de neige?

Ensuite on a fait la pause. C'est pour mètre dans notre book. Bon, Yuki me dit qu'elle n'a pas fait la pause, c'est sa posture naturelle. Soit. Moi j'avoue, c'est pas tout à fait naturel.



A partir de là ça devenait un peu compliqué pour courir. A vrai dire, même pour marcher c'était pas évident. Au début ça allait encore parce que c'était un peu gelé, mais après quelques dizaines de mètre, on s'enfonçait beaucoup trop, alors retour à la case départ.



Et voilà le domaine skiable pour les grands...

...et pour les enfants.

Après ce petit intermède glacé, nous avons vite goûté au bain thermal de l'Hotel. Il y en avait deux, dont l'un avec un rotenburo, c'est à dire un bain extérieur. Nous avons décidé de garder ce dernier pour le lendemain matin. Nous avons bien fait, car le paysage était magnifique depuis ce bain, et le samedi soir, nous n'aurions pas pu le voir.

Etape suivante, le dîner, avec un buffet à volonté. Les étudiants avaient l'air épuisés. Le dîner fut très calme. Et très copieux. Après ça j'ai appris qu'il y avait une "fête" dans l'une des chambres, donc nous avons fait acte de présence pendant une ou deux heures puis nous avons filé à l'anglaise profitant du fait qu'Agnès, la femme du boss, allait coucher les enfants. Maintenant je suis trop vieux, et les étudiants n'osent pas me parler. Et comme moi même je ne suis pas un grand parleur, c'est le moins qu'on puisse dire :) et bien comment dire... c'est légèrement ennuyeux.

Le lendemain, le temps était plus clément. Après un petit déjeuner à volonté, nous avons testé le bain extérieur, pendant que les autres retournaient skier. C'était délicieux :) Avec vue sur le lac et les montagnes enneigées derrière. Enfin, je parle pour moi. Yuki a essuyé un petit échec cette fois là. En effet, elle a commencé par le bain extérieur. Mais il n'y avait pas de sauna. Or Yuki est fan de sauna. Et elle n'a pas vu qu'il y avait un accès par l'extérieur vers le bain intérieur à l'étage inférieur (que de mots en ieur dans si peu d'espace c'est extraordinieur!). Elle a donc du se sécher et se rhabiller pour descendre d'un étage, et là, manque de bol, il n'y avait pas de sauna non plus ! Bisque bisque rage. Soit, elle se sèche, se rhabille et se dirige d'un pas vigoureux vers le bain de la veille ou il y a bien un sauna...mais qui venait de fermer...bouuuu, voilà qui nous a mis Yuki de bien mauvaise humeur, heureusement, ça n'a pas duré.

Ensuite, comme il n'y avait rien à faire, nous avons décidé de profiter du beau soleil pour partir un peu plus tôt et aller jusqu'à la gare à pied. 5km, même avec la neige, ça va. C'était agréable, et bien dépaysant par rapport à Tokyo.

On a ici un aperçu du lac et des (petites) montagnes.

En hivers, le chiffre d'affaire de ce distributeur doit en prendre un sacré coup.


Voici le mont Bandai. Nous l'avions grimpé en octobre 2005.

C'était plus coloré à cette époque:

Aïe, ça fait mal aux yeux toutes ces couleurs. Revenons à notre blanc, bleu, rouge.





Ici c'est une cloche (enfin je suppute qu'il y a aussi une sirène) que l'on fait sonner en cas de catastrophe naturelle ou autre incendie.

Un temple de proximité, on va dire. Pas beaucoup visité, c'est clair.


Un autre temple au milieu de nulle part. Enfin si, au milieu de son bosquet, on pourrait dire même emmitouflé dans son bosquet.


Cette fois, les ancêtres semblent recevoir quelque visites de nos amis à quatre pattes.


Une façon de conserver les vélos pendant l'hivers.

Quand nous sommes arrivés à la gare, nous nous sommes aperçu qu'il fallait attendre 50 min pour le train suivant qui en plus de cela a eu une demi-heure de retard. Heureusement, on avait des sièges près d'un petit réchaud, ce qui nous à permis de survivre jusqu'à l'arrivée du train. Heureusement encore, j'avais mon smartphone. Je pouvais réviser mon japonais. Sans rire, ça m'a changé la vie ce smartphone. Avant quand je voyageait, j'était toujours un peu stressé parce que je prenais du retard dans mes révisions et après c'était la galère pour le rattraper. Maintenant, je peux réviser pendant le trajet, ou les temps d'attente, et du coup, je ne suis plus stressé. Elle est pas belle la vie :)

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