mardi 26 février 2013

Marathon de Tokyo 2013 : Remake de 2010

Exactement le même scénario qu'en 2010. Donc pas la peine de refaire l'article. Allez, à la prochaine.

Bon d'accord, je développe un peu ;) Et puis il y avait quand même quelques détails différents. Les conditions météo par exemple. Cette année il faisait aussi froid, mais pas de pluie, c'est déjà ça. Pas mal de vent, mais à Tokyo c'est assez fréquent.

Alors, le scénario, c'est le suivant. Je part pour battre mon record en 3h20. Je tiens bien le rythme, mais au 10km, je sens bien que ça va être compliqué. Pas dans un bon jour et probablement un manque d'entraînements longs. Pas une seule sortie de plus de 1h depuis mon dernier marathon il y a 5 semaines. Et bien je confirme qu'en 5 semaines, on a largement le temps de perdre son endurance pourtant durement acquise. J'ai gagné en vitesse, mais ça ne suffit pas. Bref, poursuivons. Je sens donc que ça va être compliqué, mais je poursuis sur le même rythme, on ne sait jamais. Qui ne tente rien n'a rien. J'ai tenté et j'ai eu...des douleurs. Vers le 25ème km, j'ai commencé à ne plus pouvoir tenir le rythme et c'est allé de mal en pis. J'ai même marché un peu sur la fin. Cette fois j'avais déjà l'expérience donc c'était moins choquant de me faire doubler par des centaines de coureurs et coureuses. J'ai fait un peu d'efforts à la fin pour faire quand même mieux qu'en 2010. Voici les résultats 2010 et 2013:
2010
2013

Alors, quand je vous dis que c'est pareil, c'est pas des blagues non? 

Allez, on passe aux photos. Ça commence la veille, quand nous sommes allez retirer le dossard, Yuki et moi. Yuki ne courait pas cette année, elle n'a pas été prise au tirage au sort. Elle m'a encouragée. Merci Yuki :)
La remise des dossards étaient très bien organisée, et surtout il y avait une armée de bénévoles, donc pas d'attente. Ensuite, c'est la passage obligé par le salon, pour aller retirer son T-shirt. De toute façon je voulais y aller pour essayer de trouver des baskets à ma taille. Voici l'entrée du salon:


Sur le stand Asics, on pouvait même tester les vestes imperméables dans une sorte de douche.


Et sur celui d'Adidas, on pouvait courir dans une chaussure.



Bien sur, il y avait toute une faune de personnages étranges. En voici quelques exemplaires:






J'ai fait plusieurs marques, ils s’arrêtent tous à 29cm au niveau de la taille des chaussures de trail. Je fais du 30cm. Dommage. Pourtant il y a quand même des grands au Japon. Je ne sais pas comment il font pour se chausser. Sur cette déconvenue, et fatigués par la foule, nous sommes repartis assez rapidement. Asics proposait une navette gratuite pour aller jusqu'à son magasin à Ginza. Ça nous rapprochait de chez nous, alors nous l'avons prise. En plus ils offraient des desserts une fois arrivé dans le magasin. A la pâte de soja bien sur. Pour faire bonne figure, j'ai quand même redemandé s'ils n'avaient pas des chaussures de trail de 30cm. La réponse étaient la même. Pourtant Yuki a remarqué que les desserts avant distribution étaient rangé dans une boite de chaussures de 30cm! Ça devait être des chaussures sur route. Ils y en a quelques unes de cette taille. D'ailleurs aujourd'hui j'en ai acheté une paire. Des Asics 2000. Spécialisées pour les longues distances et pronateurs, ça tombe bien.

On a profité du bus pour faire un peu de tourisme. On n'a pas souvent l'occasion de voyager autrement qu'en train et métro au Japon. Voici quelques photos prises du bus, en commençant par Tokyo Big Site, le site d'arrivé du marathon:





Mais non, c'est pas un ovni.


On est passé sur ce pont, le Rainbow Bridge.



Après la visite rapide du magasin Asics, c'était l'heure de chercher à manger. Le quartier était truffé de restaurants italiens. Puis un peu plus loin, c'était les restaurants chinois. On a mangé dans un restaurant japonais perdu au milieu de tout ça.



Euhh, j'ais dis chinois, mais pour le coup, celui là c'est Coréen. En tout cas, c'est du cochon.


Yuki a bien tenté une petite prière pour moi, mais elle n'a pas donné de sous alors ça n'a pas marché.



Ensuite on est rentré chez nous par la ligne Yamanote et pour nous promener un peu, nous sommes sorti à une station que nous n'avions pas encore utilisée, située entre la grande station de Ueno que nous utilisons parfois, et la petite station de Nippori, la plus proche de chez nous. A la sortie de la gare, une décoration d'un goût particulier:


Dans ce coin, il y a une rue avec des maisons magnifique et un parfum de Kamakura, l'ancienne capitale au charme ancien:



Cette rue débouche sur le parc de Ueno, avec la baleine qui monte la garde devant le musée de la science et de la nature.


Juste à côté, il y a un temple que nous n'avions pas encore vue bien que notre parcours de course à pied passe seulement à quelques dizaines de mètres.





L'intérieur était beau, tout doré. J'ai pris une photo mais je me suis fait disputer parce que c'était interdit. Le comble c'est qu'elle est complètement flou alors je ne l'ai pas mise.











Voilà une porte d'un noir profond et brillant, inhabituel. Le monsieur sur la gauche est venu nous aborder pour nous montrer les traces de balles et d'obus qui datent de la guerre de Boshin, une guerre civil qui dura de 1868 à 1869 et qui opposa le shoguna de Tokugawa à ceux qui souhaitaient le retour au pouvoir de la court impériale. À la fin de cette guerre, les troupes impériales victorieuses abandonnèrent la politique d'expulsion des étrangers et le pouvoir se lança dans une politique de modernisation continue ce qui déclencha la rébellion de Satsuma. Certains aspects du conflit et notamment ses conséquences (rébellions) ont été illustrés dans le film "Le dernier samuraï". Fin de la page culturelle (merci Wikipedia).


Il y a le grand trou en bas, et deux petits trous plus haut, sur la droite et la gauche, où l'on peut encore voir le métal des balles.


Un arbre tenace.


Le parc Ueno, vu d'un angle inhabituel pour nous.


Derrière l'ouverture, on voit que les prunier commencent déjà à fleurir.



Le reste de la journée, c'était repos. Réveil le lendemain matin à 6h. Petit déjeuner habituel. Le petit train train d'avant course, et c'est parti, direction Nippori, pour prendre la ligne Yamanote jusqu'à la gare de Shinjuku. Ensuite quelques centaines de mètres à pied pour aller jusqu'au cite de départ, au pied de l'immense mairie de Tokyo. Nous n'étions pas tout seul. A peu près 36000 je crois.


Oh, c'est moi, bien concentré. A partir de là, seuls les coureurs pouvaient poursuivre, donc j'ai quitté Yuki.



Yuki a pris quelques photos de l'atmosphère d'avant course. L'immense mairie, c'est ça:











Là, ce n'est pas le départ. La route fait un L depuis la ligne de départ. Ici, c'est le pied du L. Moi, j'étais plus près du départ, sur la droite. Ça marche par blocs, selon les vitesses annoncées de coureurs, sauf le bloc A où il y a les licenciés, indépendamment de leur vitesse. C'est d'ailleurs pour ça qu'on va se licencier Yuki et moi: pour avoir des meilleurs places au départ. J'étais dans le bloc C. Je suis rentré assez tôt, donc j'étais à l'avant du bloc. Le revers de la médaille, c'est que je devais attendre une heure dans le froid glacial du matin d'hivers Tokyoite, à l'ombre des gratte-ciels. J'avais un sac plastique en guise de manteau, ça aide un peu. A côté de moi, un jeune garçon en short et T-shirt était là, tremblant pendant 40min, avant de partir je ne sais où en laissant d'ailleurs sont verre en papier rempli d'eau sur place. Je ne l'ai plus revu. Il est parti agonir un peu plus loin au calme peut-être.


Tout comme au salon, la veille, il y a une faune assez bigarrée. Certains costumes ont le mérite de tenir chaud.







Ah, on découvre qui se cache derrière Iron Man !


Je crois que c'est parti !











Et voilà, tous les coureurs sont parti. Un chat géant les attends pour attraper les plus lents au passage.


Voilà le genre de choses qu'on fait endurer aux petite bêtes ici. Prévenez la SPA !




Pendant que je courais, Yuki a pris le métro pour aller me voir à divers endroit. Elle m'a raté au premier passage, mais m'a vu aux deux autres. Mais pas de photo du champion. Je courais trop vite ;) On parlant de courir vite, j'ai eu deux fois l'occasion de voir les premiers courir en sens inverse. C'est impressionnant. Un autre monde. Même si l'EPO et autre stéroides anabolisant leurs fait gagner quelques minutes, c'est quand même fort. En effet, l'étau se resserre autour des athlètes Kenyan du coup, la fédération Kényane en a sacrifié quelques uns (voir ici). Et les grands marathons commencent à envisager des contrôles plus stricts (ici).

Bien, après c'était l'arrivée, un circuit interminable pour récupérer le ravitaillement, la serviette, la médaille, nos affaires, aller jusqu'au hall pour se changer, puis au hall pour retrouver Yuki, puis au resto (Mac Do, year, c'était bon! ;) ), puis à la gare, puis au lit!



Depuis le train, on voyait les coureurs qui n'en avaient pas finis. Le temps limite était de 7h.





Voilà, encore raté cette année. Je ne sais pas si je le referais l'année prochaine. J'ai plutôt envie d'essayer d'autres courses, mais je changerai peut-être d'avis. Et puis ça dépend de Yuki aussi.

Prochaines courses, un relais en orientation par équipes de trois le 17 mars (je suis avec un suisse et un japonais de mon club), puis les 100km (58km pour Yuki) sur l'île d'Ooshima le 23 mars.


2 commentaires:

Unknown a dit…

Excellent le reportage, on a l'impression que vous êtes en vacances et que bientôt, tu nous raconteras tout ça au stade !
Le 17 mars, c'est un très bon jour :-)
(c'est mon anniv) et moi je fais le trail de Quingey la veille, je me sens en pleine forme, pourvu que ça dure.
Par contre, bon courage pour les 100km ... Pouhhh
Biz à vous deux, Fred.

Eric Lebrasseur a dit…

Merci Fred!
Ah, je vois pourquoi tu as choisi la nocturne à Quingey, plutôt que le trail. J'ai cru que c'était à cause de la distance, mais non, c'est pour pouvoir picoler à volonté à ton anniversaire !